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mercredi 20 mai 2009

Dossier Saint-Hubert - 1

Vue sur les Étangs de Saint-Hubert depuis le Pont Napoléon


Présentation biogéographique


Contexte général

Cette grande étendue d’eau fait partie du biome des forêts tempérées (décidue et de conifères). Le chêne (Quercus sp), le bouleau (Betula sp), le charme (Carpinus sp), le hêtre (Fagus sp) et l’érable (Acer sp) sont les essences les plus représentatives de la strate arborée. Cette vaste zone biogéographique se caractérise par une forte diversité liée à une végétation abondante.
Parallèlement, les étangs de Saint-Hubert font partie intégrante de l’écozone paléarctique.
Plus spécifiquement, ils appartiennent au domaine atlantique et subissent donc l’influence d’un climat dit « tempéré », caractérisé par des hivers doux à froids et des étés chauds. La pluviométrie demeure assez importante tout au long de l’année.

Localement…
Situés au centre du Bassin Parisien, ces étangs reposent sur de vastes plateaux sédimentaires constitués de roches de type secondaire et tertiaire (calcaires, craies, argiles, sables, grès…), dont certaines, comme les limons, sont très favorables à l’agriculture. Ce sol fertile, couplé à un relief relativement plat, permet donc une exploitation intensive des terres, avec la mise en place de pratiques agricoles (zones cultivées et élevages).

Ces conditions (sol, climat, relief) sont également propices au développement de forêts caducifoliées dont l’une des plus connue en Ile-de-France est le massif de Rambouillet avec celle du massif de Fontainebleau, en Seine-et-Marne (77).

Massif de Rambouillet


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Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert

Vue sur l'étang de Corbet


Introduction générale

Les étangs de Saint-Hubert font partie d’une série de six étangs regroupés sous le nom des étangs de Hollande. On y trouve les étangs de Bourgneuf, de Corbet, du Pourras, le petit et le grand étang de Hollande et bien entendu, celui de Saint-Hubert.
Appartenant à la région Île-de-France ils sont localisés dans le département des Yvelines, dans les communes du Perray-en-Yvelines et des Bréviaires, ils sont situés au cœur même du massif forestier de Rambouillet. S’étendant sur une surface d’environ 200 hectares, ils constituent le système d’étangs le plus vaste et le plus riche d’Île-de-France et sont classés au titre de la loi de 1930 sur la protection des monuments naturels et des sites.


Couché de soleil sur l'étang de Pourras


Outre l'aspect paysager remarquable, les étangs et leurs roselières représentent un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Ils sont aussi une escale indispensable pour les oiseaux migrateurs ainsi qu’un site d’hivernage régulier.
Ils abritent une flore riche et complexe dont de nombreuses espèces que l'on peut qualifier de rares en Ile-de-France. A ce titre, au moins huit d'entre-elles bénéficient d'un statut de protection (dont une au plan national et sept autres au niveau régional).
Malheureusement, depuis plusieurs années, le site pâtit d’une détérioration de sa végétation et les dérangements de la faune ne sont pas négligeables. D’autre part, la pollution qui se généralise mène à un risque de dégradation de la qualité des eaux et pourrait devenir une menace importante pour la conservation de l’ensemble du site et des espèces qui lui sont inféodées.


Au sommaire :

Dossier thématique sur les Étangs de Saint-Hubert
réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Chaunus marinus



Un comité d'accueil est déjà en place…

Cette femelle de Crapaud buffle (Chaunus marinus) est en train de surveiller sa future progéniture qui vient d'être pondue dans une "mare temporaire", en bord de la route de Kaw. Mare est peut-être un bien grand mot car il ne s'agit en fait que d'une flaque qui reste suffisamment longtemps en eau au moment de la saison des pluies pour permettre à quelques espèces de se reproduire. Le chapelet d'œuf que l'on peut observer permettra à un nombre impressionnant de têtards de naître… Mais la sélection naturelle ne manquera pas de remplir sa fonction et les prédateurs attendent avec impatience le moment de l'éclosion.

Images tournées en décembre 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Chaunus marinus


Une progéniture nombreuse…

La vie des têtards est susceptible d'être menacée par des prédateurs de tout acabit, bien qu'ils soient eux aussi – comme les adultes – toxiques pour de nombreuses espèces. Pour assurer le maximum de chance de reproduction, une solution s'impose : jouer sur le nombre.
La femelle dépose ainsi un chapelet gélatineux (bien visible sur la photo) qui est constitué de plusieurs milliers d'œufs ; entre cinq et dix milles ! Les têtards, une fois arrivés à l'âge d'éclore, sont petits et noirs. Mais un comité d'accueil les attend déjà avec impatience pour s'en repaître…

Voir une mini-séquence vidéo

Chaunus marinus


À la vue de tous…

Grâce à leur protection naturelle (voir article) qui les met à l'abri des prédateurs, ce couple de Crapaud bufle (Chaunus marinus) peut tranquillement se consacrer à se reproduire sans trop se soucier de l'éventuelles menaces de se faire dévorer par un prédateur mal intentionné.
Ainsi, ils peuvent s'accoupler à découvert et être opportunistes quant au choix d'un lieu de reproduction. Ils peuvent se contenter – comme ici en bord de route – d'une simple flaque suffisamment en eau durant la saison des pluies pour permettre aux futurs têtards de disposer du temps nécessaire à leur émancipation.
La vie des têtards est moins reposante et les pertes sont nombreuses au cours de leur développement pour atteindre l'âge adulte. D'où un chapelet de pontes qui s'étire et contient de nombreux œufs afin de permettre, sur le nombre, à quelques-uns de passer le cap de la sélection naturelle et d'arriver à maturité pour, peut-être, atteindre une taille parfois impressionnante.

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Chaunus marinus


Impropre à consommer…

Les crapauds sont notamment caractérisés – a contrario des grenouilles qui ont la peau lisse – par une peau remplie de pustules, particulièrement au niveau des glandes "parotoïdes", situées en arrière du tympan. Ils ont également un corps trapu et une tête large et leur peau secrète un venin qui les rend indigestes et les met ainsi dans une bonne mesure à l'abri des prédateurs.

Ainsi, le Crapaud buffle, ou Crapaud bœuf (Chaunus marinus, anciennement classé dans le Genre Bufo) est suffisamment toxique pour tuer un mammifère qui aurait la mauvaise idée de vouloir en faire son repas. Un cas a même été observé en Guyane française où un chien est mort d'en avoir pris un dans la gueule et tenté de le mordre.

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