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jeudi 30 avril 2009

Micrurus Psyches



Une coloration typique…

Ce serpent corail (Micrurus psyches) se distingue aisément des autres espèces de Micrurus rencontrées en Guyane française (au nombre de 5, avec une présence probable d'autres, jamais observées) grâce à ses anneaux jaunes ou orangés, très fins - qui se répartissent tout le long de son corps qui lui est noir. La tête est noire avec deux triangles jaunes qui sont dirigés vers la nuque.
D'assez petite taille (entre 40 et 60 cm en moyenne), ce serpent est ce que l'on appelle "ophiophage" (se nourrit d'autres serpents, tel que Liophis breviceps, par exemple, avec lequel il partage le même biotope). Il peut également se nourrir de Lézards ou autres Arthropodes.
Les rencontres avec cette espèce ne sont pas très fréquentes.
A noter que la forme juvénile de l'Atractus flamigerus (petit serpent aglyphe totalement inoffensif) lui est mimétique (image manquante bienvenue).

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Pseustes sulphureus



Une rencontre qui en a menée à beaucoup d'autres…

Cette grande Couleuvre, nommée Pseustes sulphureus – qui mesurait bien ses 2 mètres – a été croisée au détour d'un layon (sentier forestier) sur le site de la Montagne des Singes, non loin de Kourou. Ce fut comme une sorte de déclic qui m'a mené à m'intéresser d'un peu plus près à ces charmantes bestioles tant vilipendées.
Au cours de plusieurs séjours en Guyane, avec d'abord une petite caméra vidéo puis au fur-et-à-mesure en progressant au niveau technique, nous avons réussis à filmer et photographier plus d'une cinquantaines d'espèces sur la centaine que l'on peut trouver en Guyane française.
Des dizaines d'heures de "rush" ont ainsi été compilées et le montage de séquences de "scènes de vie", progressivement mises en ligne permettra – nous l'espérons – de redorer un peu le blason de ces créatures, bien sûr prédatrices (le sont-elles plus que nous ?), mais aussi et surtout garantes de l'équilibre écologique des milieux qu'elles fréquentent.
En tout état de cause, la réputation d'agressivité gratuite qu'elle portent souvent est largement démentie, avec de nombreuses preuves à l'appui, notamment avec les images qui suivent !…

Images tournées en décembre 2002 - Montage Aye-Aye environnement.

Siphlophis cervinus



Une véritable œuvre d'art…

Siphlophis cervinus, voilà un nom bien esthétique pour ce serpent qui porte une robe qui ne l'est pas moins. On pourrait penser que les Amérindiens ont copié les motifs de ce serpent pour figurer leur art. À moins que ce ne soit l'inverse et que l'évolution ait laissé à cette espèce la possibilité d'être mimétique des peintures Mayas…
Peut-on parler de co-évolution ? On bien envisager une interprétation beaucoup plus "simpliste" : l'art et la nature ne sont pas toujours aussi éloignés que certains voudraient bien le faire croire pour placer l'homme au dessus du reste du vivant.
Toujours est-il que la vision de ce serpent – pour ceux qui auront la chance de le trouver au détour d'un sous-bois – ne nous contredira certainement pas !

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Spilotes pullatus



Une espèce "unique"…

Ce "serpent chasseur", nom générique donné au Spilotes pullatus est la seule espèce du Genre. D'aspect général, il ressemble au Pseustes sulphureus, bien que la morphe soit différente.
Grand (entre 2 m et 2,4 m à sa taille adulte), corps massif, tête bien distincte du cou, dorsale carénée, rapidité dans les mouvements ; en gros, on pourrait résumer en disant que ce serpent "tout en muscle" n'est pas à prendre avec des pincettes… Cherchez à le taquiner et il vous gonflera le cou en faisant face pour montrer qu'il ne craint pas d'être importuné et n'hésite pas à charger si l'imprudent persiste.
Mais, me direz-vous, et je serais d'accord, pourquoi irions-nous au-delà de la simple observation pacifique ?

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Imantodes cenchoa


De quoi devenir mordu de serpent !

Ce serpent liane (Imantodes cenchoa) est un petit colubridé opistoglyphe d'Amérique du sud. Exclusivement arboricole il est un chasseur nocturne et se nourrit principalement de mollusques (petits escargots, limaces etc...) : on dit qu'il est malacophage comme les espèces des Genres Dipsas et Sibon.
Ce serpent en général de moins d'un mètre est extrêmement fin, la tête est large, avec un museau arrondi et de gros yeux. Son venin n'est pas considéré comme dangereux pour l'homme, d'autant que son caractère aucunement agressif ne laisse que peu de chance d'être mordu… Sauf de tomber sous le charme !

Imantodes cenchoa


Le Genre Imantodes

…qui fait partie des Couleuvres opistoglyphes (disposant de crochets à venin), regroupe 6 espèces. Ce sont des serpents très fins, avec une tête qui se distingue bien du reste du corps et qui ont des yeux à pupilles verticales, bien proéminents, pour leurs assurer une vision binoculaire. Parmi eux, deux espèces sont présentes en Guyane française :

- Imantodes cenchoa (ici représenté sur la photo) ;
- Imantodes lentiferus.

Attention : dans le "Guide des serpents et amphisbènes de Guyane" (de Fausto Starace, Ibis rouge édition) les deux espèces I. cenchoa et I. lentiferus sont confondues, bien qu'elles soient somme toute assez différentes (une fois qu'on les a observée).

Les voici tous deux réunis pour faciliter la comparaison :


Dipsas variegata


Invisible aux prédateurs…

L’homochromie est une stratégie d'adaptation de certaines espèces animales ou végétales pour échapper à un prédateur. Ce type de camouflage permet de parfaitement s'identifier à la couleur de l'environnement ambiant et, ainsi, passer quasiment – voire totalement – inaperçu aux yeux inquisiteurs mal intentionnés. On peut aussi parler de d'espèces cryptique (tiré du grec ancien κρυπτός, « caché »).

Cette technique semble parfaitement "maîtrisée" par ce Dipsas variegata, l'une des 5 espèces du Genre Dipsas de Guyane française (voir le sujet correspondant).

Dipsas indica juvénile




Déjà une bonne aptitude… Quoique !

Ce juvénile de Dipsas indica semble particulièrement bien à l'aise dans ses prérogatives de serpent arboricole. Les techniques de reptation ne paraissent pas avoir de secret pour ce serpent encore tout jeune et c'est sans hésitation que celui-ci se lance à la conquête du support arboré pour explorer son environnement.
La fin montre qu'il y a encore quelques muscles à renforcer avant d'égaler les adultes, mais ce n'est tout de même pas si mal !!!

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Dipsas indica


Un régime alimentaire qui ne stresse pas…

Dipsas indica adulte est un serpent totalement inoffensif et particulièrement placide. Nocturne et arboricole, on le trouve essentiellement en forêt primaire et mesure en moyenne entre 60 et 80 cm de long. Comme les autres congénères du genre Dipsas, il est malacophages (c'est à dire qu'il se nourrit de Gastéopodes tel des escargots ou limaces).

Comparez la couleur de l'adulte à celle du juvénile. Le contraste est assez saisissant !

Dipsas indica


Une belle spécialisation alimentaire…

Le Genre Dipsas est représenté par 33 espèces dont 5 se trouvent en Guyane française. Il s'agit de :
  • Dipsas catesbyi ;
  • Dipsas copei ;
  • Dipsas indica (ici illustré sur la photo) ;
  • Dipsas pavonina ;
  • et enfin, Dipsas variegata.

Ces espèces sont aglyphes (pas de crochets venimeux) et se rapprochent du Genre Sibon (voir Sibon nebulatus). Ces serpents sont relativement fins avec le corps comprimé latéralement. L'œil est grand et assez proéminent, ce qui leurs permet d'avoir une vision binoculaire. La pupille est verticale.
Tous sont malacophages (ils se nourrissent de Gastéropodes : escargots et limaces).

Drymarchon corais



Papa pinto…

C'est le nom donné à Drymarchon corais en Brésilien. Cette espèce fait partie de la Famille des Colubridés (Couleuvres), rencontrée dans une bonne partie de l'Amérique du sud et notamment en Guyane française.

Plusieurs sous-espèces existent (au nombre de 6) ; celle que l'on trouve en Guyane est Drymarchon corais corais.

Sa livrée est assez caractéristique : la première partie du corps est brun foncé et s'éclaircie progressivement vers l'arrière pour devenir ocre-jaune. La taille adulte peut atteindre 1,80 à 2 mètres.

mercredi 29 avril 2009

Drepanoides anomalus juvénile



Petit serpent deviendra grand…

Ici, un Drepanoides anomalus au format "juvénile", également trouvé sur la Montagne de Kaw.
A comparer avec Pseudoboa coronata - Les critères de distinction sont les mêmes que pour l'adulte.

Drepanoides anomalus


Rareté ou discrétion ?

Drepanoides anomalus n'a été reçensé en Guyane française pour la première fois que dans le milieu des années 90 lors des inventaires réalisés lors de la mise en eau du barrage de Petit-Saut. Ensuite, il fut trouvé dans la Réserve Naturelle de la Trinité. C'était, jusqu'à il y a peu, les deux seules données de ce serpent sur le territoire de Guyane.

Il faut dire que sa ressemblance – et donc la confusion – est important avec Pseudoboa coronata, ce qui fait que jusqu'à la description précise des critère de distinction, il devait (et doit toujours) passer relativement inaperçu.

Depuis, les observation de cette espèce – bien que toujours rares – se sont quelque peu multipliées. Cette photo correspond à une première donnée sur la Montagne de Kaw, en janvier 2004.

Pour le distinguer :


Détail de la tête à observer :
Ecaille "loréale", située entre l'œil et la nasale :

Pseudoboa coronata - Loréale présente ;
Drepanoides anomalus - Loréale absente.

Chironius scurrulus juvénile


Du vert émeraude au rouge brique…

Voici un juvénile de "Serpent Agouti" (nom Créole donné au Chironius scurrulus) – On peut remarquer sa couleur d'un beau vert émeraude et – une particularité qui doit avoir une autre fonction que simplement esthétique – une langue bleue foncée.

Au fur et à mesure que ce serpent va grandir, pour atteindre une taille adulte comprise entre 1,5 et 2 mètres, sa robe verte va passer progressivement au rouge brique sombre. Les mystères de la nature restent souvent insondables.
Et pour la couleur de la langue, je ne peux rien en dire car je n'ai malheureusement jamais observé d'adulte…

Bothriopsis bilineata


Les vipères arboricoles

Le Bothriopsis est un Genre de serpents venimeux d’Amérique du Sud et Centrale, représenté par 7 espèces, dont 2 sont présentes en Guyane française :
  • le Bothriopsis bilineata - appelé localement Grage Jacot (ici illustré sur la photo) ;
  • le Bothriopsis taeniata - qui lui, semble être d'une extrême rareté, ou du moins présent dans des zones difficiles d'accès, ce qui ne facilite pas sa rencontre.
Tous deux (anciennement classés dans le Genre Bothrops) sont de mœurs nocturnes et arboricoles. Ils sont, comme tous les autres représentants de la Famille des Vipéridés, capables d'infliger des morsures potentiellement mortelles.

Chironius multiventris


Un Genre de "chasseurs"…

Chironius multiventris fait partie du groupe des serpents dits "chasseurs" à l'instar des autres espèces du même genre et de celle des Genres Pseustes ou Spilotes.
Leurs atouts : une taille souvent importante, de gros yeux favorisant une vision binoculaire et une vélocité dans les déplacements qui permet de capturer leurs proies en se mouvant rapidement au sol. Ils ont tous une forme élancée et la tête est bien distincte du cou.

Risque de confusion avec le Chironius exoletus ou le Pseustes poecilonotus adulte.

Imantodes lentiferus


De quoi faire évoluer les représentations…

Bien que possédant des crochets venimeux, l'Imantodes lentiferus est sûrement la crème des serpents, au même titre que son proche cousin du même Genre, l'Imantodes cenchoa.

Leur finesse et la placidité dont ils font preuve sont d'excellents moyens – si ce n'est les meilleurs – de faire évoluer le regard que certains peuvent avoir sur ces animaux bien souvent mal-aimés que sont les serpents.
Les plus réfractaires aux serpents resteront tous sous le charme…

mardi 28 avril 2009

Epicrates cenchria


Gros plan sur la tête…

…de ce Boa arc-en-ciel (Epicrates cenchria). En y regardant d'un peu plus près, on peut remarquer des sortes de "boursouflures" au niveau des lèvres supérieures ; En fait, ce sont des organes de détection très évolués, appelés "fossettes thermo-sensibles". Et comme leurs noms l'indiquent, celles-ci servent à l'animal pour capturer ses proies grâce au captage de la chaleur émise par l'animal convoité.
On imagine assez bien que cet appareillage de haute "technologie" est le fruit d'une longue adaptation.

Epicrates cenchria


Point de vue très personnel…

Epicrates cenchria est peut-être à classer parmi l’un des plus beaux serpents au monde.
Ses couleurs irisées fascinent et hypnotisent. Selon la direction des rayons lumineux, ses écailles vont prendre différentes teintes, ce qui lui a valu le nom de « boa arc-en-ciel ».
Cette étrange coloration est due aux « guanophores », petites cellules de l’épiderme contenant de la guanine qui est une substance cristalline. Celles-ci agissent comme des prismes en réfractant la lumière.
Tout simplement magnifique !

Oxyrhopus formosus juvénile


Ah ces jeunes !!!

Oxyrhopus formosus juvénile. Comparer les couleurs avec celles de l'adulte
Étonnant non ?

Oxyrhopus formosus


Méfiance face à des couleurs vives…

Étonnant serpent que cet Oxyrhopus formosus. Ses écailles couleur feu lui donnent une étrange allure, une beauté presque hypnotisante.
De taille relativement modeste (40 à 60cm), ce serpent possède néanmoins des dents modifiées en crochets venimeux (opistoglyphe). Il est cependant considéré non dangereux pour l’Homme. Malgré tout, il est préférable d’éviter sa morsure d’autant qu’il a un comportement plutôt agressif si vous tentez de l’importuner. Sa couleur vous aura prévenu…rouge = danger !
Et si par hasard vous trouvez un juvénile de cette espèce, vous ne manquerez pas d’être surpris…

Sibon nebulatus


Un escargot, c’est si bon…

Sibon nebulatus est une fine couleuvre grise se déplaçant lentement la nuit à la recherche de nourriture. Sa lenteur et son comportement placide pourraient laisser croire que ce reptile n’est pas un très bon prédateur.
Excepté que ce serpent a un régime alimentaire extrêmement spécialisé : on le qualifie de malacophage, ce qui signifie qu’il ne se nourrit que de mollusques (escargots, limaces…).
Alors pourquoi se presser ?
Cette couleuvre ne risque pas de voir ses proies lui filer sous le nez !

Leptophis ahaetulla


Gueule ouverte, haut du corps rigide…

posture qui fait en permanence face au danger, Leptophis ahaetulla tente de nous effrayer. Et bien souvent, ça marche…
Il est d’ailleurs fréquent d’observer ce Serpent liane dans cette position. Présence d’intrus sur son territoire ou appareil photo un peu trop proche et immédiatement il adopte alors comme un automatisme cette position d’intimidation.
Dépourvu de crochets venimeux, cette technique reste son seul moyen de défense. C’est pourtant un beau coup de bluff car il est rare que ce serpent aille mordre autrement que pour se nourrir. Mais méfiance tout de même.
Les couleurs irisées de son corps en font un serpent magnifique à observer. Il ne démérite pas le nom de « parrot snake », que lui ont donné les Anglo-saxons, signifiant serpent perroquet.

Atractus badius



"Coiffeur", comme un cobra…

Cet Atractus badius, non venimeux et plutôt inoffensif, est nocturne et strictement terrestre. En cas de besoin, il relève le premier tiers de son corps et peut aplatir son cou, tel un cobra, pour faire face à un éventuel danger.

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Anilius scytale



Un serpent à deux têtes…

Également nommé faux corail, par rapport à sa livrée composée d'anneaux noirs et rouge-orangé rappelant ainsi un serpent venimeux du Genre Micrurus, cet Anilius scytale a une autre capacité qui peut peut-être le tirer d'affaire plus souvent qu'on l'imagine : sa morphologie peut en effet laisser un éventuel prédateur sur sa faim, celui-ci ne sachant par quel côté attraper l'animal tellement la tête ressemble à la queue (et inversement…).

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Sujet Vautours en Grands-Causses



Des oiseaux… pas de si mauvais augure que cela !!!

Grâce au travail initié depuis plus de 30 ans par un groupe de passionnés du FIR (Fond d'Intervention pour les Rapaces), aujourd'hui porté par notamment la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), l'image des Vautours tend aujourd'hui à évoluer vers une meilleure reconnaissance de leur véritable rôle écologique. Et c'est une très bonne chose.
  • Est-ce dans l'air du temps de mieux prendre en compte les réalités biologiques et d'intégrer ces connaissances à notre rapport à la nature ?
  • Peut-on sortir du conceptuel pour trouver une meilleure adéquation entre les activités humaines et le respect du vivant ?
  • Se dirige-t-on doucement vers une approche "bio-culturelle" du développement durable ?

Les questions sont posées et le cas concret de la réintroduction du Vautour dans les Grands-Causses est une extraordinaire réponse à ces problématiques très actuelles.

Images tournées en juillet 2008 - Montage Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement •

Teaser Etangs de Saint-Hubert (78)



Un site d'intérêt écologique dans les Yvelines

Ornithologues, naturalistes, peintres, touristes, sportifs et pêcheurs, bienvenue aux étangs de Saint Hubert. Cet ensemble de pièces d'eau appartient au plus grand réseau hydrographique d'Ile de France créé il y a plus de trois siècles pour alimenter les fontaines du château de Versailles.
Aujourd'hui, cet espace accueille une faune typique des milieux humides d'île-de-France associée à celle des forêts caducifoliées. Une balade aux étangs est l'occasion de rencontrer des oiseaux classiques – cygnes ou canards, hérons et grenouilles – mais aussi de nombreuses espèces bien moins communes et, pour les plus chanceux, cerfs et biches ou sangliers venus se désaltérer.
Le parcours autour des étangs, transforme ce havre de nature proche de la ville en espace accessible au plus grand nombre, pour le plaisir de tous.

Texte écrit par Léonce Carré
Images tournées en Septembre 2006 - Montage - Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement.


VOIR le projet interactif sur les Étangs de Saint-Hubert


Composition musicale : avec l'aimable autorisation de Sydney Poma - The end / Emotions virtu'elles - Jamendo.

lundi 27 avril 2009

Teaser Madagascar



La Grande-Île…

Madagascar, quatrième plus grande île du monde. A l’est du continent africain elle est isolée et riche d’un climat très varié. L’île a vu se développer au court des millénaires une faune et une flore unique au monde représentées par un nombre important d’espèces endémiques, comme les lémuriens. Cette diversité se retrouve aussi dans les paysages. Les Hautes Terres se caractérisent par leurs rizières, le Grand sud par ses vastes espaces arides. À l’Est, le climat reste humide et la végétation luxuriante. Enfin, l’Ouest est le pays aux baobabs.
Si cet isolement a produit des diversités biologiques et environnementales extraordinaires, il est également en partie responsable de la richesse de la culture malgache.

Texte écrit par Léonce Carré
Images tournées en Août 2004 - Montage - Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement • Musique originale Gilles Barros / Benjamin Brion.


VOIR TOUS LES MEDIAS de Madagascar.

Eunectes murinus



Un hôte des milieux humides

Un Grand Anaconda (Eunectes murinus) rencontré dans un marigo près de Synnamary, en Guyane française. L'animal mesure "seulement" 2,40 m (les plus grands individus mesurent, pour leur part, presque 8 m de long).

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Vulpes vulpes



Rencontre pour le moins surprenante…

Peut-être que ce "Maître Renard" m'a pris pour un Corbeau et qu'il cherchait à m'amadouer pour me dérober mon fromage…
Où, simplement, comme je n'ai montré aucune agressivité à son sujet, il a peut-être accepté de jouer le jeu d'un contact pacifique et ainsi m'a laissé l'opportunité de profiter pleinement de cette rencontre exceptionnelle… Le temps de prendre de nombreux clichés photos, puis d'installer la caméra pour, ensuite, prendre une série d'images vidéo !
Après tout ce temps, monsieur Vulpes vulpes, de son nom scientifique, est repartis comme il était venu et nous ne nous sommes plus revus ensuite.

Images tournées en juin 2007. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Teaser Montagne Lucifer



La diversité dans sa plus belle expression.

La Réserve biologique du massif Lucifer Dekou-Dekou est géré par l'ONF (Office National des Forêts). C'est dans le cadre d'une mission d'inventaire scientifique que j'ai eu l'occasion d'accompagner une équipe d'ornithologues chevronnés, avec pour principale fonction de le encadrer dans la découverte de la canopée (étage supérieur de la forêt) et de ses richesses. Les rencontres, tant au sol qu'à 40 mètres de hauteur, dans cet univers largement méconnu furent toutes plus extraordinaires les unes que les autres.

Images tournées en octobre 2005. Montage - Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement • Musique originale Gilles Barros / Benjamin Brion.


VOIR TOUS LES MEDIAS de Guyane française.

Rupicola rupicola



Un oiseau casqué à la romaine…

Outre les couleurs de ces mâles de Coqs de roche (Rupicola rupicola), le comportement n'est pas moins étonnant, bien que les deux questions soient reliées.
Entre septembre et décembre, période favorable à la reproduction, les accouplements ne se font qu'après une parade assidue. Des regroupements de mâles – entre 5 et 10, et parfois plus – animent et donnent de la couleur au sous-bois : ces lieux particuliers – que les ornithologues appellent des "leks" – permettent à chaque individu de se placer sur des taches de lumière et de "briller" pour attirer une partenaire femelle.

Images tournées en janvier 2006. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Oxybelis aeneus



Un camouflage normalement hors paire…

Tout du moins, lorsque ce serpent liane (Oxybelis aeneus) évolue dans son milieu "normal", c’est-à-dire dans la végétation et non, comme lorsque nous l'avons trouvé, en plein milieu de la route.
Il faut dire que le ventre plein, il n'est guère facile de se déplacer avec autant d'aisance que lorsque l'on est à jeun !
Il a eu de la chance de tomber sur nous, car son sort aurait probablement été d'être écrasé, soit volontairement, soit par manque d'attention, comme c'est bien souvent malheureusement le cas. Les serpents Guyanais payent en effet un lourd tribut à la circulation routière.

Images tournées en janvier 2006. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Corallus hortulanus


Un faux Cook…

Le Boa d'Amazonie (Corallus hortulanus) était anciennement nommé Corallus enhydris, et appelé de façon erronée Boa de Cook (Corallus cookii) qui, pour sa part, est une espèce qui ne se trouve que sur l'île de Saint-Vincent dans les Caraïbes.
L'individu sur la photo a une coloration relativement classique, tandis que d'autres sont orange, jaune, marron clair ou beige. Ce spécimen fut mesuré à presque 2 mètres, ce qui dépasse largement les données de taille de cette espèce, plutôt comprise traditionnellement entre 1 m et 1,5 m.

Corallus caninus


Une ribambelle de rejetons sans ponte !

Certains serpents pondent des œufs et sont qualifiés « d'ovipares », tandis que d'autres n'en pondent pas. Leur technique de reproduction est différente.
Tel est le cas de Corallus caninus. Ce Boa canin est dit « ovovivipare », ce qui signifie que les œufs incubent et éclosent à l'intérieur de la femelle, sans qu'il y ait de relation nutritive entre la mère et les petits (pas de placenta comme chez les mammifères).
Après une gestation de 6 à 7 mois, une dizaine de petits serpents bien formés sortiront et seront immédiatement autonomes.

Corallus caninus


Kulewako imio, porteur d’un mauvais sort…

Imposant et massif, ce serpent a hérité du nom de Corallus caninus ou Boa émeraude (nommé également Boa canin en raison de la forme de son crâne pouvant évoquer celle d’un chien).
D’un tempérament relativement calme et surtout non venimeux, ce boa est pourtant victime de croyances généralement peu favorables aux serpents. Pour exemple, selon les Kaliña, une éthnie Amérindienne, « kulewako imio » serait porteur d’un mauvais présage : celui de la mort. Si une personne croise sur sa route ce serpent, elle doit le tuer sous peine de voir un membre de sa famille mourir dans les jours qui suivent.

Boa constrictor


Des anneaux étouffants…

Mammifères, oiseaux, chauves-souris, soyez vigilants !
Dissimulé dans la pénombre, un Boa constrictor est à l'affût. Suspendu à une branche, il laisse pendre dans le vide les deux tiers antérieurs de son corps, attendant patiemment qu'une proie passe à sa portée.
Lorsque l'animal est suffisamment proche, il se projette en avant, immobilisant ce dernier de ses puissantes mâchoires. Constricteur, il enroule les premiers anneaux de son corps autour de sa proie, puis contracte ses muscles, provoquant en quelques secondes, la mort par asphyxie de l'animal.
Une fin bien peu réjouissante…

Bothriopsis bilineata


Une couleur qui n’est en rien due au hasard…

Camouflé par sa couleur verte, Bothriopsis bilineata se fond parfaitement dans la végétation. C’est d’une certaine façon assez logique, puisque ce «Jacquot» – nom donné en Guyane française – vit en canopée (voûte supérieur de la forêt).
Cette vipère arboricole est plus facilement observable lorsqu’elle descend au sol pour chasser ses proies (petits mammifères, grenouilles, lézards…).
Et quelle chasseuse…
La fossette près de l’œil ne lui sert pas à respirer, mais se trouve être un organe sensible à la chaleur. Ce récepteur thermique capte toute source de chaleur émise par un être vivant. Grâce à ce type de fossette (bothrops en grec), partagée par toutes les vipères et quelques boas, ce serpent manque rarement sa proie.

Bothrops atrox


Ce serpent ne vous inspire pas confiance ?

Tant mieux, cela évitera peut être que vous n’alliez le taquiner de trop près !
Car Bothrops atrox, plus communément appelé « Grage fer de lance », fait partie d’une famille de reptile très redoutée : celle des vipères.
Hautement venimeux, ce serpent attaque à la vitesse éclair et ne laisse aucune chance à sa victime (petits mammifères, grenouilles, oiseaux…) de s’en sortir, grâce à un venin extrêmement puissant.
S’il s’agit d’un homme, la dose de venin injectée est supérieur à la dose létale (qui indique le degré de toxicité d’une substance). Mais un traitement est possible à conditions qu’il soit administré à temps.
Alors un conseil : tenez-vous à une distance raisonnable de cette vipère sud-américaine et tout ira bien !

Anilius scytale


Un peu de bon sens…

Si vous cherchez la tête, il s’agit bien de l’extrémité située au premier plan. Il est vrai que chez Anilius scytale, il est difficile de différencier la tête de la queue.
C’est la raison pour laquelle on lui a donné le nom de « serpent à deux têtes ». Une des autres particularités de ce reptile concerne son régime alimentaire.
On le qualifie d’ophiophage, c'est-à-dire que serpents et amphisbènes (squamates dépourvus de pattes présentant une ressemblance avec les vers) constituent son repas.
Serpents, passez votre chemin !

Atractus badius


La position préférée des serpents : être "lové".

Ici, il s'agit d'un Atractus badius, serpent terrestre et nocturne, assez commun en Guyane française et totalement inoffensif. Sa taille ne dépasse guère les 40 à 45 cm.
Cette espèce évolue au niveau du sol, dans la litière forestière, ou il est parfaitement camouflé. Nocturne, il se rencontre essentiellement – comme beaucoup d'autres espèces – en saison humide, traversant les routes.

Atractus badius


Une apparence qui peut être trompeuse

Avec ses anneaux noirs et rouges, ce "Faux corail", peut évoquer la robe d'un Micrurus, serpent hautement venimeux. Il ne s'agit pourtant que d'un serpent dit "aglyphe" – c’est-à-dire ne disposant pas de crochets capable d'injecter du venin – et de ce fait inoffensif pour l'homme.
Avec l'âge, le corps de cet Atractus badius a tendance à s'obscurcir et les anneaux tendent à disparaître, notamment sur le dernier tiers du corps.

Explosive breeding



Une ambiance très particulière…

Ceci se passe lors d'une reproduction d'amphibiens en forêt tropicale humide, communément appelée "Explosive breeding" (ou "reproduction explosive" en terme francisé)… Et l'événement vaut vraiment d'être vu au moins une fois dans sa vie !
Durant une seule nuit – qui se produit souvent en début de saison des pluies – ce sont plusieurs centaines de grenouilles qui convergent subitement sur une mare forestière. Le spectacle est tout simplement "ahurissant", même pour les habitués de ce types de reproduction de masse. Un bon conseil : si vous avez la chance de pouvoir assister à ce genre de soirée batracienne, prévoyez vos boules quiez, car le niveau sonore est à la limite du supportable pour l'oreille humaine (et peut, le cas échéant causer de graves dommages…).

Images tournées sur la Montagne de Kaw (Guyane française) en décembre 2003. Montage Aye-Aye environnement - Commentaire Philippe Gaucher, naturaliste et herpétologue, spécialiste des Amphibiens Guyanais.

Voir d'autres médias "Explosive breeding"

dimanche 26 avril 2009

Drymoluber dichrous


Un beau vert bouteille…

Drymoluber dichrous est une belle couleuvre vert bouteille sur le premier tiers du corps, tandis que le reste tend progressivement sur le marron. Le ventre est jaune-clair.
Pour ce qui nous concerne, les rencontres avec ce serpent se sont toujours produite au crépuscule.
A noter que les jeunes de cette espèces diffèrent fortement des adultes (image manquante bienvenue).