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mercredi 6 mai 2009

Chenille ND


Fourreau mobile !

Si l'on n'apercevait pas une tête, il serait difficile de voir dans cet amas de débris quelque origine animale. Il s'agit pourtant d'une chenille de lépidoptère, de la Famille des Psychés.
Dès sa naissance, cette larve se met au travail, et elle ne chôme pas. Elle confectionne tout d'abord un filet de soie auquel viendront s'ajouter petits morceaux de végétaux, brindilles, cailloux, sable, terre, voire même quelques fragments d'invertébrés morts et coquilles d'escargot.
Le camouflage est parfait car prélevé dans l'environnement proche. Ce fourreau est ouvert aux deux extrémités, permettant ainsi à la chenille de s'alimenter et d'évacuer ses excréments. Après la nymphose, l'imago (c'est-à-dire l'adulte) sortira par l'arrière, abandonnant derrière lui l'abri qui l'aura protégé durant toute sa transformation.

Dendrocopos major juvénile


Mais où sont-ils donc passés ?

Pas d'adulte en vue pour ce jeune Dendrocopos major qui attend fébrilement ses parents. La faim le tiraillant, le poussin Pic épeiche sort la tête pour réclamer à manger de façon insistante.
Insectes, larves, graines, fruits… Les parents se relayent pour nourrir leur progéniture. De leur longue langue effilée et visqueuse, ils explorent les troncs et les branches à la recherche de nourriture. Mais avec leur bec puissant, il leur arrive de s'attaquer à d'autres proies comme des cavernicoles, par exemple les mésanges. Brisant le nichoir de ces dernières, ils s'emparent des oisillons afin de les donner à leur propre couvée.
Mais on est au mois de juin, le temps de la quiétude et de la nourriture à domicile touche à sa fin. En effet, ce sera bientôt le moment pour ce jeune oiseau de quitter le nid douillet afin de prendre son envol et vivre sa vie d'adulte.

Pardosa sp


Jeu de séduction…

Il aura fallu beaucoup de temps et de patience à ce mâle d'Araignée du Genre Pardosa pour obtenir les faveurs de cette femelle. En effet, des heures, parfois même des jours, sont nécessaires à la belle pour qu'elle se décide enfin à s'accoupler. Pour que celle-ci devienne réceptive, le mâle doit exécuter une danse.
Dressé sur ses 8 pattes, il approche très lentement la femelle. Toujours par derrière, car il ne faudrait pas la brusquer, le risque étant pour le prétendant de finir dans l'estomac de sa bien-aimée. Puis il agite ses pédipalpes : il en lève un, puis l'abaisse et recommence avec l'autre. Enfin lève les deux et les abaisse en les faisant vibrer. Il va ensuite les frapper sur le sol dans un rythme bien précis message implorant la femelle de lui accorder quelques minutes. Si elle lui répond de la même manière, il peut s'approcher.
Mais tout n'est pas gagné pour autant. La femelle peut se rétracter et jeter son dévolu sur un autre prétendant. C'est parfois fatigant de jouer les Don Juan !

Synema globosum


Réincarnation de l’Empereur ?

De qui faut-il le plus se méfier ? De cette plante aux épines peu engageantes ou de cette minuscule araignée ? Assurément ni l’une ni l’autre ! Bien que cette Synema globosum essaye de nous faire croire le contraire. Embusquée dans la végétation, elle adopte une posture peu engageante.
Céphalothorax noir métallique et abdomen teinté de rouge… Rouge, couleur du danger ? Nous préviendrait-elle d’une quelconque toxicité ? Non, mais elle imite très bien la Malmignatte (Latrodectus tredecimguttatus), petite araignée redoutée dans le sud de la France et en Corse pour sa dangerosité. En effet, son venin provoque des réactions plus ou moins graves selon la personne (âge, santé…).
Mais rassurez-vous, l’imitation de cette Araignée Napoléon s’arrête à l’apparence physique. Pour être certain de différencier les 2 espèces, regardez attentivement l’abdomen : celui de notre araignée possède un dessin noir qui rappelle vaguement la silhouette de Napoléon Bonaparte avec son bicorne !

Nymphalis io


Une bonne défense : faire forte impression…

Qui a dit que les papillons ne pouvaient pas être effrayant ? Certes, pour nous, Nymphalis io – avec ses couleurs éclatantes – est loin d'être repoussant.
Pourtant, ce papillon nommé Paon du jour réussit bien souvent à impressionner ses ennemis. En effet, le revers brun de ses ailes lui permet de se dissimuler au milieu des feuilles mortes, mais si un intrus vient l'importuner, il les ouvre subitement et les fait frémir afin de provoquer un sifflement.
Les ocelles ainsi exposées font penser à des yeux et laisse le prédateur décontenancé, donnant ainsi au papillon l'occasion de fuir ! Parfois même, c'est le prédateur qui prend la fuite !

Vanessa cardui


Quand un arbre attire les papillons…

Nom à consonance poétique pour un arbre dont l'aspect ne l'est pas moins. Orné de grosses fleurs blanches, lilas ou violettes, cet Arbre à papillons (Genre Buddleia). Exhalant un doux parfum, il sécrète une substance sucrée à laquelle les papillons ne peuvent résister.
Il semble d'ailleurs que les Petites tortues (Aglais urticae), Vulcains (Vanessa atalanta), Belle dame (Vanessa cardui) – ici sur la photo – et autres Paons du jour (Nymphalis io) ne peuvent se passer de ses fleurs. Véritable source d'abondance, si vous avez cet arbuste chez vous, vous serez assurés de pouvoir admirer une multitude de papillons et autres insectes tout aussi intéressants !

Araignée ND


Comment est-ce possible ?

Une question n'a pas encore été totalement élucidée : comment font les araignées pour ne pas rester engluées sur leur toile ? Prenons une toile dite géométrique, celle que l'on rencontre le plus fréquemment. Pour la fabriquer, l'araignée va utiliser deux types de fils : l’un résistant et l'autre collant.
Avec le premier, elle va constituer le cadre de sa toile auquel viendront s'ajouter les rayons. La deuxième étape consiste à repartir du début pour ajouter cette fois les fils gluants. Pour cela, elle part du centre et commence à tisser une spirale plus serrée que la première. Une fois son œuvre terminé, l'araignée en connaît parfaitement les moindres recoins, et parvient à faire la différence entre les fils gluants et non gluants. Elle n'aura alors qu'à se déplacer sur les fils non-adhésifs.
De plus, certaines espèces vont sécréter une sorte d'huile avec laquelle elles vont s'enduire le bout des pattes. Car elles ne sont pas à l'abri d'un faux mouvement !

Ile de Stagadon


Stagadon - Un bien « Bel Espoir »…

Le vent, la mer, le sable, les goélands… Sentiment d’être seul au monde sur cette petite île de 4 hectares située dans le pays des Abers, au cœur même de l’archipel des îles Lilia.
Stagadon ou « Enez Stagadenn » signifie « île reliée au continent », car on peut y accéder à pied lors de certaines marées basses, depuis les ports de l'Aber Wrac'h ou de Lilia en Plouguerneau.
La vie est rythmée par le chant des coqs et les bêlements de moutons, animaux appartenant à la seule habitation de cette île. Cette ancienne ferme a été rénovée en gîte pour accueillir les quelques visiteurs souhaitant un « retour au sources ». En effet, sur cette île, l’eau courante et l’électricité n’ont pas encore fait leur apparition. Des paysages superbes, un isolement et un silence bienfaisants… une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie.

Pour en savoir plus, contactez l’Association des Amis de Jeudi-Dimanche : http://www.belespoir.com/stagadon/l-ile-de-stagadon

Ovis aries


La légende des moutons de Panurge

L’histoire nous vient de François Rabelais, célèbre écrivain du XVI siècle, qui met en scène dans son roman – Pantagruel – Panurge, joyeux personnage qui ne perd jamais l’occasion de remettre à sa place tout idiot qu’il croise sur son chemin.
Au cours d’un voyage en mer, celui-ci se querelle avec un marchand de Mouton (Ovis aries) – marchand qui partage le navire avec Panurge et son bétail. Insulté, notre héros décide de se venger. Il achète au marchand Dindenault l’une de ses bêtes, qu’il jette alors par-dessus bord. Aussitôt, les autres moutons suivent l’exemple et se précipitent dans l’eau. Le troupeau disparaît en mer, ainsi que le marchand qui, en voulant les retenir, se retrouve entraîné et meurt noyé.

Finistère Nord


Partir…pour ne plus revenir.

La Bretagne est belle, et cette photo n’est pas sans nous le rappeler. Paysage idyllique du Finistère, immortalisé sur l’instant. Des envies d’évasions s’emparent de nous à la vue de ce voilier, qui semble presque irréel, comme surgissant soudainement du brouillard.
Comment ne pas s’imaginer à son bord, le visage caressé par le vent et un goût salé sur les lèvres. Se laisser porter sur une mer douce, une mer agitée, une mer déchaînée… Bref une mer maîtresse qu’il faut amadouer. Se méfier également des rocheux, majestueux, « sournois », se dressant sur le chemin. Petite escapade dépaysante au bout de la terre… Hé oui, Finistère ne vient-il pas du latin « finibus terrae » signifiant « la fin de la Terre » ?

Escargot ND


Hou les cornes…

Animal considéré comme repoussant pour la majorité d'entre nous, l'escargot n'a pas le privilège de faire partie des animaux vénérés. Son aspect le classe plutôt parmi ceux qui sont employés dans la sorcellerie ou la médecine obscure. En effet, certains remèdes utilisent les escargots, entiers ou broyés, en cataplasme pour soigner divers maux, tels la fièvre typhoïde ou les panaris !
Mais d'autres croyances, plus loufoques, existent à son sujet. Saviez-vous qu'une légende venant du midi de la France raconte que l'escargot fut créé à l'origine avec « de bons yeux » ? Mais lassé de devoir les baisser pour suivre son chemin, il pria Dieu de les lui remplacer par des cornes. C'est la raison pour laquelle on conseille aux maris malheureux, qui ont le regard triste et bas, de changer eux aussi leurs yeux contre des cornes !

Lycoperdaceae sp


Identification délicate…

Pour une identification correcte, il faut pouvoir tenir un spécimen en main et observer certaines caractéristiques bien précises : structure (lame, tubes, spores) et forme du chapeau ; couleur, revêtement et forme du pied ; présence ou non de collerette et de volve…
Cela devient plus délicat quand le spécimen arrive à maturation et perd son aspect d’origine, comme c’est le cas sur cette photo. Ces champignons, dont l’allure rappelle de vieux sacs d’aspirateurs, viennent de libérer leurs spores, comme en témoignent les ouvertures « poussiéreuses » visibles sur les chapeaux.
Pour disséminer leur semence, les champignons ont recours à des mécanismes divers et variés : dispositifs de « lancement », ouverture du couvercle, odeur tenace pour attirer les animaux (évacuation des spores dans les excréments)…
Mais certains nécessitent une aide extérieure comme une légère secousse que peut causer une goutte d’eau. C’est le cas des Géastres, Bovistes ou Vesses-de-loup. Lors d’une pluie, la pression exercée par une goutte d’eau tombant sur le chapeau, va libérer les milliers de spores contenues dans celui-ci. Reste au vent à les emporter.
Pour la détermination, nous pouvons dire que ces champignons appartiennent à l’ordre des Lycoperdales - dans lequel on retrouve les 3 espèces citées précédemment - et plus précisément à la Famille des Lycoperdaceae (aspect général).
Si vous êtes en mesure d’approfondir l’identification, informez-nous.

Glomeris marginata


Une apparence quelque peu trompeuse…

Paysage de fonds marins, joli coquillage au reflets noirs, on pourrait vite se laisser leurrer par cette photo. Car la réalité est toute autre. Nous sommes sur terre, dans une litière en décomposition, avec Glomeris marginata, plus connu sous le nom de Mille pattes.
Trouvé par hasard sous une souche, cet insecte s'est immédiatement mis en position de défense : replié sur lui-même, il protège son abdomen, partie la plus sensible de son corps. Si on le dérange de trop, il passe au "plan B" et sécrète des substances répulsives et toxiques.
Mais à ne pas trop déranger pour le plaisir, car sa survie est en jeu : en effet, s'il utilise tout son poison, il lui faudra plusieurs mois pour le synthétiser à nouveau et sera alors à la merci de n'importe quel prédateur venant à passer.

Pyrochroa sp


Pas toujours évident de déterminer une espèce sur photo…

Les risques d'erreurs sont d'autant plus importants lorsque celle-ci est encore au stade larvaire. Ici, nous pouvons néanmoins identifier la famille et même le Genre de cet individu grâce à certaines caractéristiques « flagrantes ». Nous sommes en présence d'un "jeune" Coléoptère. Dans cet Ordre, on distingue différents types de larves. Les plus difficiles à reconnaître sont les larves cerambycoïdes et melolonthoïdes. Viennent ensuite les "fils de fer" – larve à l'aspect de petits vers au corps sclérifié – et les campodéiformes à laquelle appartient notre individu.
De longues antennes, 2 cerques à l'arrière et des anneaux bien chitinisés (constitués de chitine - composant de l'exosquelette des insectes) sont les critères permettant d'identifier les larves campodéiformes. Celle-ci est une Pyrochroa sp, larve prédatrice des insectes xylophages (se nourrissant de bois), qui traque ses proies sous les écorces déhiscentes des bois morts ou malades.

Salamandra salamandra


Dodue, brillante, noire tachetée de jaune…

Impossible de confondre la Salamandre tâchetée (Salamandra salamandra) avec un autre Urodèle - Ordre des Amphibiens auquel elle appartient. Ses dessins jaunes et noirs sont comme une carte d’identité : chaque Salamandre porte en effet un motif unique, qui ne varie pas avec le temps.
Discrète et nocturne, elle reste cachée la journée dans des endroits frais : cavités humides, pierres ou écorces. Elle peut exceptionnellement se montrer la journée lorsque le temps est humide ou pluvieux, ou lorsqu’elle a été dérangée. Dans ce cas, elle se déplace lentement, d’une démarche pataude.
Ses membres, relativement courts, ne lui assurant pas une grande agilité. Si elle a besoin d’humidité pour vivre, elle ne peut en aucun cas être dans l’eau, du moins si elle n’a « pas pied ». Car si ses larves sont aquatiques et dotées d’une respiration branchiale, la Salamandre - après transformation - possède des poumons et ne peut plus respirer sous l’eau. Donc si elle s’aventure dans une eau trop profonde, elle risque purement et simplement la noyade.
Malgré son inscription à l’annexe III de la Convention de Berne, la Salamandre tachetée est en régression depuis ces dernières décennies. De nombreuses menaces sont responsables de sa raréfaction : disparition des zones humides, pollutions des eaux (pesticides), déboisement, roadkill (le macadam semble attirer les salamandres qui recherchent la chaleur et s’y font écraser). Son apparence de caoutchouc ne la laisse malheureusement pas indemne…

Triturus marmoratus


Tout droit sorti de Jurassic Parc…

Pourtant Triturus marmoratus est bel et bien réel. Cet amphibien (au même titre que les Grenouilles et Crapauds) est l'une des 5 espèces de Tritons européens. Assez largement répandu en France, il reste somme toute assez rare à observer car assez localisé et de mœurs discrètes. Il est en effet exigeant en matière de milieu de vie.
Son apparence pourrait inspirer une légère crainte. Ce Triton marbré est pourtant totalement inoffensif… Étrange certes, mais inoffensif !
Car quand viendra la saison des amours, une large crête dorsale viendra orner le mâle (visible sur la photo), lui permettant ainsi de parader auprès des femelles. Par contre, une fois la reproduction terminée, il perdra cette crête, devenue alors inutile.

Macroglossum stellatarum


Un papillon plus rapide que son ombre…

Malgré son étonnante ressemblance avec un Colibri, Macroglossum stellatarum n’en reste pas moins un Insecte de la Famille des Lépidoptères (tout simplement un Papillon !).
Cette espèce diurne nommé Moro-Sphinx est munie d’une longue trompe lui permettant de butiner les fleurs. Pour se délecter de leur nectar, il est capable de pratiquer un vol d’une rapidité et d’une précision extraordinaire identique au vol stationnaire des oiseaux-mouches (d’où également son surnom « Sphinx colibri »).
Mais lorsqu’il est au repos, les ailes repliées, ce sphinx se confond parfaitement avec l’écorce des arbres, sa couleur gris-marron le dissimulant aux yeux des prédateurs. Il faut préciser qu'il est bien rare de l'observer au repos…

Lepus europaeus


Quand il bouquine, le lièvre n’a pas le temps de lire !

Bouquin, bouquinage… Serait-on plongé au cœur même d’une bibliothèque ? Non, plutôt dans un champs où de longues oreilles dépassant des herbes trahissent la présence d’un Lièvre (Lepus europaeus). Car, comme chez le Lapin, « bouquin » sert à désigner le mâle. La femelle est une hase, et le jeune lièvre un levraut (ou levreau).
Quand à « bouquinage », il est synonyme de rut. Cette période s’étale en Europe de mars à novembre. La femelle peut avoir de 1 à 4 portée(s) annuelle et présente une particularité : le phénomène de superfœtation.
Il s’agit de l’implantation d’une nouvelle grossesse dans un utérus en contenant déjà une. La hase peut s’accoupler quelques jours avant la mise bas : un des canaux de l’utérus contient la portée et l’autre, vide, peut recevoir de nouveaux spermatozoïdes.
Pendant un bref délai de 3 à 4 jours, la femelle porte en elle des levrauts prêts à naître et des embryons. Ce phénomène, extrêmement rare, s’observe également chez le Chevreuil (Capreolus capreolus), la Jument (Equus caballus) et le Blaireau (Meles meles).

Araignée ND


Un fil parfois salvateur…

Nombreuses sont les utilisations faites par les Arachnides du fil de soie. Par exemple, lors d'un déplacement, horizontal ou vertical, l'araignée peut toujours compter sur l'aide de ce dernier pour se sortir d'une situation délicate ou fuir plus rapidement un danger en se laissant tomber.
Ce fil est surnommé « fil d'Ariane », du nom de cette Déesse qui retrouva son chemin dans un labyrinthe grâce à un fil de soie. Ce dernier est parfois tellement fin, presque invisible, que l'araignée semble flotter dans les airs.

Nez de Jobourg


Affrontement poétique et sauvage…

Impressionnant spectacle que celui des vagues venant se briser contre les parois saillantes de ces énormes roches jaillissant de l’eau.
Rencontre brutale entre le minéral et la mer. La Manche est sauvage et ne se laisse pas faire. La force des vagues est telle qu’elles font disparaître sous leur étreinte les rochers qui s’interposent à elles. La mer semble vouloir repousser hors de son chemin tout intrus qui aurait eu l’imprudence de s’y aventurer.
Ces impacts violents finissent pourtant par nous bercer dans le va-et-vient lancinant des vagues. Une photo qui n’est pas sans nous rappeler que la mer est une maîtresse indomptable.

Nez de Jobourg


Un nez qui baigne les pieds dans l’eau…

128 mètres de hauteur ! Ces falaises nous offrent un panorama d’une beauté à couper le souffle. Ce sont d’ailleurs les plus hautes d’Europe, et ces « petites merveilles » se trouvent en France. En effet, les falaises de Jobourg se situent en Basse-Normandie, dans le département de la Manche.
Cet imposant nez s’avançant dans la mer – fort joli par ailleurs – n’est autre que le cap de Jobourg. Ce promontoire rocheux est la zone géologique la plus ancienne du Cotentin. Elle daterait du précambrien (environ 2 milliards d’années).
Ce site est une réserve naturelle protégée, ou plus exactement un « nichoir protégé ». Il accueille en effet de nombreuses colonies de Goélands, Mouettes et autres Cormorans qui profitent de l’endroit pour y établir leurs nichées. Un lieu à contempler et à partager avec une faune omniprésente, toujours susceptible d'être dérangée, particulièrement en période de reproduction.

Apoderus coryli


Un nid en cigarette…

Pour dégoter cet étrange petit insecte, pas besoin de mettre sans dessus-dessous toute la forêt.
Pour avoir une chance de dénicher ce minuscule Apoderus coryli (6 à 8mm), examinez bien les Noisetiers entre mai et juillet.
Affectionnant particulièrement cette essence (d’où son nom « Apodère des noisetiers »), les femelles roulent les feuilles tel un cigare afin d’y déposer leurs œufs. Alors si vous découvrez un nid aux allures de cigarette, ouvrez l’œil, vous verrez très certainement une petite tâche rouge non loin de là !

Anguis fragilis


Dangereux ou pas dangereux ?

Anguis fragilis, à cause de son aspect serpentiforme, est souvent pris pour un serpent.
Ce n'est en réalité rien d'autre qu'un Orvet, c’est-à-dire un lézard apode (sans patte).
Surnommé serpent queue de verre, ce reptile possède la faculté d'autotomie : cela signifie qu'il est capable de se séparer d'un bout de sa queue afin d'échapper à un éventuel prédateur. Cette dernière repoussera légèrement plus courte et plus sombre que la première. Cela dit, il ne pourra avoir recours à cette solution qu'une seule fois dans son existence, une seconde autotomie étant impossible.

Bombylius major


Quel est donc ce surprenant insecte…

Un papillon ? Un bourdon ? Eh bien en réalité, ce n'est ni l'un, ni l'autre !
Bombylius major fait partie de l'Ordre des Diptères, dans lequel on retrouve les Mouches et les Moustiques ! Pourtant, cet insecte ne se nourrit que de plantes. Sa longue trompe, appelée "proboscis", lui sert à prélever le nectar.
D'ailleurs, contrairement à une idée reçue, 29% des Diptères sont dits phytophages, et trouvent leur nourriture exclusivement sur les végétaux. Donc sang et excréments ne sont pas du goût de toutes les mouches, loin s'en faut ! La preuve est là, bien visible sous nos yeux…

Bellis perennis


Au menu du jour: salade Bellis !

Bellis perennis, ce nom ne vous dit rien ? La belle se cache, nous tourne le dos et dissimule ses pétales. C'est pourtant une fleur connue de tous, petits et grands, peut être même la plus connue. Il s’agit de la Pâquerette.
Jolie petite fleur qui envahit jardins et prés quand arrivent les beaux jours. C'est d'ailleurs son abondance dans les zones herbeuses qui lui a valu son nom : Pâquerette vient de l'ancien français "Pasquier" qui signifie pâturage.
Comme beaucoup de plantes, la Pâquerette possède des vertus médicinales (soigne les aphtes, soulage les courbatures et torticolis, purifie le sang), mais également culinaires. En effet, ses feuilles peuvent être consommées en salade, mêlées à du pissenlit. Mélange sûrement très apprécié par les lapins ! Et vous, vous laisseriez-vous tenter par la salade Bellis ?

Chrysobothris affinis


Hé Richard !

Non, je ne me serais pas permis de rebaptiser ce Coléoptère du nom de Richard. Il s'agit simplement de son surnom – le Richard – en l'honneur de ses couleurs irisées qui ont un petit quelque chose de « précieux ».
C'est pourquoi cet insecte, dont l'aspect n'est pas sans rappeler celui de Roswell – yeux globuleux et tête enfoncée dans le thorax – est utilisé comme bijou. Plongé dans la résine, il sert à décorer les poitrines des femmes, et parfois même les plafonds des fondus d'art contemporain.
Mais outre ses « qualités esthétiques », Ce Chrysobothris affinis (attention, confusion possible avec Chrysobothris chrysostigma) est également utile. Ses larves sont friandes de bois mort. Alors laissez entrer dans votre jardin cet insecte du « troisième type » afin que ce dernier joue correctement son rôle de décomposeur.

Clytus arietis


Quel copieur ce Clytus arietis !

Il essaye de nous leurrer en se faisant passer pour un Hyménoptère. Ses couleurs vives ainsi que son comportement sont exactement les mêmes que ceux d'une guêpe.
Or, le Clyte bélier est un petit coléoptère totalement inoffensif. Sa seule astuce pour tromper ses prédateurs : se faire passer pour ce qu'il n'est pas... c’est-à-dire un insecte dangereux ! Pas si bête la bête…

Coleocentrus excitator


Frêle petit insecte au corps filiforme…

Cet Ichneumon nommé Coleocentrus excitator semble inoffensif. Certes, pour nous, il est sans danger, mais pour ses victimes c’est une autre histoire. Car il possède un mécanisme de reproduction que ces dernières qualifieraient certainement de barbare si elles pouvaient s’exprimer sur cette question !
En effet, la femelle Ichneumon possède un organe de ponte semblable à une longue aiguille avec lequel elle va perforer larves et autres insectes pour y déposer ses œufs.
La proie choisie ne meurt pas immédiatement et les larves se développent en la dévorant petit à petit de l’intérieur. Mais elles ne s’attaquent pas à n’importe quel organe. Elles commencent par les tissus non essentiels pour finir par les organes vitaux. Cette méthode permet de garder leur hôte en vie jusqu’à la fin de leur développement. Comme le dit si bien le dicton, il ne faut pas se fier aux apparences…

Clerus mutillarius


Sonnez clairons !

Le Clairon mutile (Clerus mutillarius) n'est pas du tout, comme pourrait le laisser supposer son nom, un insecte bruyant se faisant repérer par des sons de trompette.
De petite taille (8 à 15 mm), ce coléoptère sait au contraire se faire très discret. Affectionnant les écorces et les troncs d'arbres abattus, et plus particulièrement ceux du chêne, ce Clairon est un redoutable carnassier se nourrissant de larves et d'insectes xylophages (c-à-d se nourrissant de bois). Trahies par les phéromones qu'elles émettent, ses proies, même dissimulées, sont rapidement détectées par le Clairon qui capable de capter la moindre petite substance chimique.

Digitalis purpurea


Une toxicité qui peut aussi soigner…

Digitalis purpurea, ou Digitale pourpre de son nom commun, est une plante vivace que l'on rencontre un peu partout en France. Cette Digitale – extrêmement toxique – possède d'importantes propriétés thérapeutiques.
En effet, cette plante produit de nombreux sucres complexes (hétérosides), en particulier la digitoxine, connue dans le milieu médical sous le nom de digitaline. Il s'agit d'un puissant glycoside cardiotonique, médicament utilisé pour traiter diverses affections du cœur, notamment l'insuffisance cardiaque. Quand les plantes viennent au secours de l'Homme…

Episyrphus balteatus


Qu'on se le dise…

Episyrphus balteatus, la mouche qui se prenait pour une guêpe. Voilà une phrase qui définit bien cette jolie Syrphe ceinturé. Car malgré son parfait camouflage, cet élégant insecte (et toutes ses cousines Syrphes) n'en reste pas moins une Mouche, car rattaché à l'Ordre des Diptères.
Pourtant, tel un Hyménoptère (guêpes, abeilles et autres bourdons), elle butine les fleurs, se nourrissant de nectar et de pollen, contribuant ainsi à leur pollinisation.
Mais contrairement aux guêpes, c'est un insecte totalement inoffensif dont le seul moyen de défense est son incroyable rapidité qui lui permet de s'éclipser au moindre danger.

Gibbaranea bituberculata


Plus beaucoup d'alternative…

Une fois attrapée dans la toile de soie, la proie de cette Epeire dromadaire (Gibbaranea bituberculata) ne dispose plus de beaucoup d'alternative pour espérer s'en sortir : réussir à s'extraire le plus vite possible des fils collants ; sinon, son sort est joué.
Une fois mordue, la capture n'est pas forcément consommée sur l'instant. L'araignée peut donc se servir de la soie pour emballer sa victime et la conserver jusqu'au moment où elle désirera se nourrir. L'insecte bien emmailloté, la redoutable prédatrice n'a plus qu'à le déposer dans son garde-manger pour une future occasion.

Lychnis flos-cuculi


Quand chante le Coucou…

Printemps, prairie humide, zone marécageuse... Fleur dotée de 5 pétales couleur rose tendre, chacun divisé en quatre lanières de largeur inégale...
Vous voilà sans nul doute en présence de Lychnis flos-cuculi.
Largement répandue en France, cette fleur est appelée Lychnis fleur-de-coucou. Pourtant cet oiseau n'a aucune affection particulière pour ce végétal. Ils n'ont d'ailleurs aucune relation. C'est la période de floraison de la Lychnis qui est à l'origine de ce nom. En effet, ses fleurs apparaissent au moment même où chante le coucou. Tout bêtement !

Musca domestica


Expressions de la langue française…

La mouche fait partie des animaux les plus communs des « idiotismes animaliers » - expressions typiquement françaises, intraduisables dans d’autres langues.
Connaissez-vous vos classiques ?
  • « Etre fine mouche » : être astucieux, habile, rusé.
  • « Faire mouche » : atteindre son but (au sens propre : atteindre une cible, ou au sens figuré : propos blessant ou au contraire encourageant).
  • « Gobe-mouche » : désigne une personne qui flâne avec l’air ahuri (un benêt), d’où l’expression « gober des mouches » qui signifie avoir la bouche ouverte (ne rien faire).
  • « Avoir des cuisses de mouches » : se dit pour une fille maigrichonne.
  • « On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre » : ce dicton signifie que lorsqu'on veut avoir quelque chose, il faut utiliser des moyens appropriés.
  • « Ne pas faire de mal à une mouche » : être inoffensif, sans aucune méchanceté.
  • « Prendre la mouche » : s’offusquer, s’emporter brusquement pour un sujet sans importance.
  • « Entendre voler une mouche » : être dans un lieu tellement silencieux que l’on pourrait entendre le bruit d’une mouche en vol.
  • « Ecrire en pattes de mouche » : dénonce le caractère extrêmement fin et petit d’une écriture, et l’illisibilité des mots.
  • « Les mouches ont changé d'âne » : le vent a tourné, on est passé à autre chose (se dit également au rugby quand le score s’inverse).
  • « Abreuvoir à mouche » : expression pas très poétique désignant une blessure large, qui attire donc les mouches.

Natrix natrix


Exhibition pour le moins falacieuse !

Quelle actrice quand même cette Couleuvre à collier ! Aviez-vous cru à sa mort en la regardant ? Il est vrai que Natrix natrix est particulièrement douée pour simuler son dernier souffle. Quand elle se sent piégée et n'a aucun moyen de fuir, elle commence par excréter des selles liquides très odorantes pour repousser l'ennemi.
Cette odeur fétide provoque souvent la fuite de ce dernier, mais si cela ne suffit pas, elle s'enroule sur elle-même, retourne la tête et ouvre grand la gueule et les yeux. Il faut avouer que c'est tout de même bien joué car une couleuvre morte, qui plus est en putréfaction, qui aurait envie d'en faire son repas ?

Piezodorus lituratus


Les légumes, c'est bon pour la santé…

Et ce n'est pas Piezodorus lituratus qui va nous contredire ! En effet, cette Punaise ponctuée (aussi appelée Punaise des Genêts) se nourrit de nombreuses plantes et cultures (tomates, poivrons, aubergines, haricots).
Son rostre lui permet de percer l'épiderme et de prélever les substances nécessaires à son développement. Mais si tout cela est bénéfique pour l'insecte, ça l'est beaucoup moins pour les végétaux. Après le passage de la punaise, retard de croissance, flétrissement des feuilles, déformations des fruits sont des dégâts couramment observés. Mais il faut bien que tout le monde puisse vivre…

Pyrochroa serraticornis


Monsieur le Cardinal…

Ce surnom, assez flatteur, fut donné à ce petit Coléoptère en raison de sa couleur rouge flamboyante. Le Cardinal, de son nom scientifique Pyrochroa serraticornis, est un insecte discret que l'on trouve fréquemment sous les écorces déhiscentes des arbres morts.
Car lorsqu'il se trouve dans la végétation haute, sa couleur le rend visible aux yeux de tous. Mais ceci n'est pas non plus un réel problème car ce coléoptère est prompt à décoller et à fuir tout intrus l'approchant avec des intentions qui lui semblent douteuses. À ne pas confondre avec Pyrochroa coccinea, espèce très proche : l'un à la tête rouge, l'autre non.

Réduve ND


Son crime... Il le signe d'un "r" !

Réduve... quel nom à consonance étrange pour un insecte. Et pourtant, la Réduve est un petit Arthropode de l'ordre des Hémiptères, autrement dit, une punaise.
Petit certes, mais qui ne l'empêche pas d'être un redoutable prédateur. Il est doté d'un rostre puissant mais qui diffère quelque peu des autres rostres de type piqueur-suçeur. Celui-là est une véritable arme, un outil « monstrueux » pour ses malheureuses victimes.
Transperçant à plusieurs reprises le corps de sa proie, la Réduve lui injecte une salive qualifiée de « léthale » : elle liquéfie la chair et les organes. Elle n'a plus qu'à se servir de son rostre comme une paille pour se délecter de cette bouillie. On est alors moins étonné de son nom, Réduve, qui vient du latin « Reduvius » signifiant « dépouille ». Peut-être fut-elle nommée ainsi en hommage à ses victimes ?

Salamandra salamandra


Muppet show !

Petit corps rondelet, bouille comique, couleurs chatoyantes… cette Salamandre tacheté (Salamandra salamandra) semble issue des cartoons pour enfants. On s’attendrait presque à la voir parler ! Cette jolie « marionnette » n’est pourtant pas sans défense, ces tâches jaune vif nous préviennent du danger. La Salamandre sécrète un puissant venin (le samandarin) grâce à ses glandes parotoïdes - glandes sous-cutanées situées sur le dos, le cou et les épaules de certains crapauds et salamandres, qui libèrent une neurotoxine.
Mortelle pour les mammifères qui par inconscience l’auraient ingéré, elle est totalement inoffensive pour l'Homme lorsqu'il la manipule. Attention toutefois de ne pas se frotter les yeux immédiatement après !
Par contre, la Salamandre peut être un danger pour ses congénères. Du moins quand elle est encore au stade de larve. Car, si comme l’adulte, elle se nourrit d’insectes, d’araignées et de vers, elle ne rechigne pas à se puiser dans le « stock familial » en cas de disette. Les plus grandes larves s’attaquant à leurs jeunes « frères et sœurs ». Dans cette famille, on ne fait pas dans le sentimental !

Taraxacum officinale


Réfrigérateur vide ?

Heureusement les champs sont plein de ressources ! Au printemps, les Pissenlits (Taraxacum officinale) envahissent les prés, et il n’y a pas que les lapins qui peuvent s’en délecter . Petite recette à déguster dès l’arrivée des beaux jours…
Pour 4 personnes : 250 g de pissenlits, 3 tranches de pain, 1 c. à s. de moutarde à l'ancienne, 1 c. à café de vinaigre de vin, 3 c. à s. d'huile d'olive, 3 c. à s. d'huile de tournesol, 1 gousse d'ail, sel, poivre.
  • 1. Éplucher et laver les pissenlits. Les essorer soigneusement ;
  • 2. Couper le pain en dés et les faire revenir dans l'huile de tournesol pendant 4 min. Ils doivent être dorés ;
  • 3. Éplucher la gousse d'ail, en frotter le fond d'un saladier ;
  • 4. Délayer la moutarde avec le vinaigre, ajouter l'huile d'olive, saler et poivrer ;
  • 5. Déposer les pissenlits dans le saladier ainsi que les croûtons. Verser la sauce et mélanger.
Accompagné d’œufs mollets, voilà un plat bien complet !

Zootoca vivipara


Une adaptation à toute épreuve…

Zootoca vivipara - Voilà un drôle de nom pour un petit Lézard ! Comme nous l'indique le nom d'espèce, ce Reptile est vivipare. Ce qui signifie qu'il met au monde des petits déjà formés et non qu'il pond des œufs.
Le terme plus exact serait ovovivipare car certes, il ne pond pas d'œuf, mais les laisse simplement incuber à l'intérieur de son corps. Au bout de 3 mois, les jeunes Lézards vont éclore, toujours à l'intérieur, puis sortiront. Cette particularité est dûe aux conditions climatiques relativement douces dont a normalement besoin cette espèce pour vivre.
Mais si la température vient à chuter, pas de problème pour ce Lézard : de vivipare, il sait devenir ovipare et pond des œufs pour se reproduire. Vous suivez toujours ? Pour simplifier un peu, c'est ce qu'on appelle s'adapter merveilleusement aux conditions climatiques !

Apis mellifera


Albert Einstein a dit…

"Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre".
Une telle phrase peut faire sourire ou hausser les épaules. Comment l’humanité pourrait-elle disparaître suite à la perte de ces insectes que sont les abeilles, tels Apis mellifera ?
Or c'est souvent oublier un peu vite le rôle primordial que jouent les abeilles au plan écologique. En effet, elles butinent, nettoient les fleurs et transportent le pollen, participant ainsi à la reproduction des plantes à fleurs, sauvages ou cultivées. Elles sont particulièrement utiles dans les vergers ou les cultures céréalières.
Elles contribuent à la pollinisation d’environ un tiers des récoltes servant à notre consommation. Ces petites travailleuses permettent ainsi d’en augmenter le rendement. La liste des services bénéfiques qu’ont les abeilles sur notre vie est longue. Rappelons nous simplement qu’elles sont un maillon essentiel de l’écosystème… Comme chaque espèce animale ou végétale présente sur la planète.

Apis mellifera


Théorie de Dzierzon : le sexe à la disposition de la mère

Dans le monde des insectes, la question éthique du choix du sexe des « enfants » ne pose pas de problème. En effet, certains Hyménoptères, telle cette Abeille (Apis mellifera) ont un mode de reproduction permettant aux femelles de contrôler le sexe de leurs descendants.
Ce système de reproduction particulier est connu sous le nom de « parthénogénèse » : la femelle peut pondre des œufs fécondés ou non. Pour cela, elle va contrôler l'ouverture de sa spermathèque (organe de stockage des cellules sexuelles mâles) ; lorsqu'un spermatozoïde est libéré, l'œuf est fécondé, et donne une femelle. Mais si elle choisit de ne pas ouvrir la spermathèque, ce dernier, non fécondé, donnera alors un mâle (d'où le terme de « parthénogénèse » : multiplication à partir d'un gamète femelle non fécondé).
Différents facteurs environnementaux vont influencer le choix de la femelle, le plus important étant la quantité de nourriture à laquelle aura accès sa progéniture. Si elle est importante, elle choisira d'avoir des femelles. Dans le cas contraire, ce seront des mâles.

Araniella sp


Emmaillotée avec soin…

La fonction la plus connue de la soie d’araignée reste celle du piège. Tissée entre les végétaux, la toile sert à attraper toute proie s'aventurant sur son réseau de fils.
En effet, l’animal qui, inconscient du danger, pose la patte sur un de ces fils, reste alors collé dessus. Plus il se débattra pour s'en sortir, et plus il s'empêtrera dans ce piège mortel. Faibles sont les chances de s'en sortir…Et cette petite espèce du Genre Araniella n'est nullement impressionnée par la taille de sa proie. Après l'avoir correctement "emballée", il ne lui reste plus qu'à la consommer lorsqu'elle aura une petite faim…

Belis perrenis


Un bien joli fouillis !

Quel plaisir en été de se promener dans les champs… S'allonger sur l'herbe, sentir sous les pieds nus le contact frais de la végétation, souffler sur les akènes plumeux des pissenlits…
Cette explosion de pâquerettes (Belis perrenis)et de fleurs diverses est un plaisir pour les yeux ! Enfin, quand cela ne se passe pas dans notre jardin, dirait-on en France. Il est vrai que ces plantes sont souvent dans nos représentations un cauchemar pour le jardinier rêvant de beaux jardins à la Française ; bien nets, bien "entretenus".
Nos plantes cultivées et celles qui s'invitent se livrent une véritable guerre de territoire : c'est à celle qui poussera le plus vite et profitera des rayons du soleil. Généralement, les espèces sauvages s'acclimatent très rapidement ! À peine la pelouse est-elle tondue, que les voici déjà de retour ! Notamment les jolies pâquerettes. Car ces petites fleurs s'adaptent mieux quand l'herbe est rase. Donc plus vous tondez, plus elles se développent (et réapparaissent) rapidement ! C'est un jeu sans fin, mais la nature est tellement prolixe, le plus sage n’est-il pas de la laisser s'inviter un peu chez vous.

Calvia quatuordecimguttata


Un, deux, trois, quatre… Quatorze points !

Donc elle est âgée de 14 ans… Qui, enfant, n'a jamais compté les points d'une Coccinelle pour connaître son âge ? Cette idée reçue est, vous vous en doutez bien, complètement erronée.
Il existe en effet plusieurs espèces de coccinelles, chacune ayant un nombre de tâches bien défini sur les élytres. On ne peut donc déterminer son âge, mais son identité en tant qu'espèce. Ici, il s'agit de Calvia quatuordecimguttata, autrement dit, la Coccinelle à quatorze points.
Moins connue que la Coccinelle à 7 points ou bête à Bon Dieu (Coccinella septempunctata), celle-ci se révèle pourtant tout aussi efficace dans la lutte biologique contre les pucerons. Alors, si vous en voyez dans votre jardin, c’est plutôt bon signe…

Hemipenthes morio


Encore une mouche aux mœurs écœurantes ?

Il est vrai que notre première réaction face à cet insecte est un certain a priori et peut être même du dégout. Car pour nous, tous les Diptères se nourrissent de pourritures et d'excréments. Et pourtant, seuls le nectar et le pollen composent le régime alimentaire d'Hemipenthes morio.
C'est la raison pour laquelle les Anglo-saxons les surnomment "bee fly" (mouche abeille). Et, en tant que pollinisateur, leur rôle est tout aussi important que celui des abeilles ou des papillons.

Lampyris noctua



Une fée qui ne s’appelle pas Carabosse…

Voici un insecte somme toute à priori assez banal. Il a pourtant quelque chose de magique : car quand vient la nuit, il émet une douce lumière qui a quelque chose d’irréel. Il s’agit de Lampyris noctua, bien plus connu sous son nom de Ver luisant.
Que l’on soit petit ou grand, c’est toujours un bonheur de voir son lumignon s’éclairer par une belle nuit d’été. Pour le moment, ce « ver » – qui est en réalité un Coléoptère – devra attendre encore un peu avant de pouvoir briller. Il est en effet encore au stade larvaire, comme le prouvent les petites tâches ornant son abdomen. Celles-ci disparaîtront avec l’âge.
Autre particularité, le Lampyre est un insecte très sensible aux pollutions diverses ; il est donc considéré comme un excellent « bio-indicateur », ce qui signifie dans un langage un peu moins technique, que si vous en voyez un briller, cela montre que vous êtes dans un lieu qui n’est pas trop dégradé au plan écologique.

Papilio machaon


Il paraît que ça rend aimable...

Avec une envergure avoisinant les 9cm, Le Machaon porte-queue (Papilio machaon) est l'un des plus beaux Rhopalocères (Groupe des Papillons diurnes) de France. Ses grandes ailes lui assurent un vol rapide, ce qui le rend bien difficile à photographier.
L'affection toute particulière de ses chenilles pour les plants de carottes – d'où son surnom de "Grand Carottier" – a porté préjudice aux Machaons, qui furent longtemps considérés comme des insectes nuisibles.
Or si vous en voyez sur vos précieux légumes, laissez-les, car les dégâts occasionnés sont minimes. En effet, les larves sont toujours isolées et peu nombreuses et les quelques fanes de carottes grignotées ne risquent pas de porter préjudice à la culture de vos légumes.

Melolontha melolontha


Vous avez dit ravageurs ?

Aspect cuirassé, ailes aux reflets métalliques, pattes hérissées de piquants… Notre Hanneton commun semble tout droit sorti d'un film de science fiction ! Pourtant ce Coléoptère n'a rien d'extraterrestre.
D'ailleurs, les larves de Melolontha melolontha figurent sur la liste rouge des insectes nuisibles pour nos récoltes. Elles ont en effet la fâcheuse tendance d'envahir potagers et champs, faisant rager les jardiniers !
Alors, pour ne pas être envahi, laissez vos jardins au naturel et donnez la place qui convient à la lutte biologique plutôt qu'aux insecticides : favorisez l'accueil dans votre jardin de sympathiques alliés qui se feront un plaisir de vous débarrasser de ces vers blancs : hérisson, grenouille, chauve-souris, oiseaux…