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samedi 2 mai 2009

Ischnura elegans


Damoiseau ou jeune Demoiselle ?

Ischnura elegans est une demoiselle faisant partie de l'ordre des Odonates, que l'on qualifie souvent, à tort, de libellules. Ce frêle insecte aux ailes translucides et couleurs métalliques se rencontre fréquemment près des cours d'eau.
Peu farouche, il se laisse facilement admirer. Enfin il serait plus correct de dire elle. Car il s'agit bien d'une femelle de l'Agrion élégant. Contrairement aux mâles qui ont l'abdomen noir avec le 8ème segment bleu, la coloration de ces dames varie, passant du bleu au brun. Ici, la couleur rose de cet Agrion élégant trahit son jeune âge.
Car les femelles immatures peuvent également être de différentes couleurs : violet, beige ou rose. Les 1ère deviendront bleues ou vertes alors que les autres formes auront une teinte beaucoup plus terne. Hélas pour notre Demoiselle, elle ne remportera pas de prix de beauté, mais n'en restera pas moins agréable à regarder !

Fulica atra


Trois, deux, un…partez !

Pour prendre son envol, Fulica atra (la Foulque macroule) doit tout d’abord acquérir suffisamment de vitesse. Cet oiseau au corps trapu se propulse à l’aide de ses pattes aux doigts étonnamment longs. Battant rapidement des pattes, elle courre littéralement sur la surface de l’eau. Il lui faudra quelques secondes pour réussir un envol… tout de même quelque peu laborieux.
Il faut dire que ce cet oiseau de la Famille des Rallidés ne s’exerce pas souvent au vol. En effet, semi migrateur, il ne quitte son habitat que lorsque les conditions climatiques deviennent trop mauvaises. Plongeur et nageur émérite, cet oiseau ne peut évidemment pas exceller dans tous les domaines !

Euthrix potatoria


Vampire ou simplement assoiffée ?

Surprise en plein repas, cette chenille ne semble pourtant pas gênée par notre présence. Elle continue de grignoter tranquillement cette feuille, arrachant la matière végétale de ses puissantes mandibules qualifiées de broyeuses.
Son appétit est gargantuesque mais sa soif également ! Ce n'est pas pour rien que cette Euthrix potatoria est surnommée la buveuse… Rosée du matin ou goutte de pluie, cette chenille poilue a l'habitude de boire constamment.
Certaines personnes auraient même été témoins d'un phénomène pour le moins étrange : on raconte que privée d'eau, la buveuse s'attaquerait à ses congénères pour les vider de leur hémolymphe (équivalent du sang chez les Arthropodes) ! Alors, mythe ou réalité ?

Curculio sp


Et l'oscar du meilleur acteur revient à…

Quelle maladie a bien pu terrasser ce malheureux insecte ? A moins que ce ne soit la vieillesse qui ait eu raison de ce Curculio sp appelé communément Balanin. En réalité, nous sommes en train de nous faire gentiment duper par cette petite bête !
En effet, les insectes ont développé des techniques diverses et variées pour échapper à leurs prédateurs. Si certains adoptent des attitudes effrayantes telle la Mante religieuse (Mantis religiosa) et d'autres tentent de prendre la fuite, il y en a qui ont tout simplement choisi de faire le mort ! Et nombreux sont ces insectes qui ont recours à cette astuce. Éviter la mort en la mimant il fallait y penser !

Chrysoperla carnea


Retour au naturel !

Contrairement à son proche parent Chrysopa perla, Chrysoperla carnea ne se nourrit pas de pucerons et autres insectes. Délaissant les protéines animales, elle préfère le nectar et le pollen des fleurs ainsi que le miellat sécrété par certains Homoptères.
Physiquement les deux insectes sont très proches, mais si C. perla à les ailes bleutées, C. carnea quant a lui les a vertes. Et si les insectes ne sont pas du goût de l'adulte, ce n'est pas le cas de sa larve. Gloutonne, elle dévore pucerons, cochenilles, acariens, chenilles, aleurodes et minuscules araignées rouges.
Très prisée par les jardiniers, la larve de Chrysope est un insecte auxiliaire très vendu dans le domaine agricole pour venir en aide dans la lutte biologique contre les insectes dits nuisibles (ravageurs de cultures).Quand le naturel remplace le chimique, c'est bon signe !

Chenille ND


Petite inconnue…

Cette frêle chenille beige fait partie de la Famille des Geometridae. Comment peut-on l'affirmer ? La présence de deux paires de fausses pattes (et non cinq) à l'extrémité de l'abdomen et son mode de déplacement si particulier permettent de la reconnaître. En effet, pour avancer, elle ramène l'arrière de son corps vers sa tête, formant une boucle dans l'air, d'où le surnom d'Arpenteuse dédié à cette famille.
Comme beaucoup d'autres, cette chenille est défoliatrice, mais vu l'état de la feuille, y-avait-il besoin de le préciser ? Par contre, la photo ne nous permettant pas une identification approfondie, il faudra attendre la sortie de l'imago (adulte) pour éventuellement connaître son identité !

Cygnus olor


Un oiseau pour emblème…

Cygnus olor est un oiseau gracieux qui impose le respect par son allure princière et son plumage immaculé. Il s’agit d’ailleurs de l’oiseau emblématique du Royaume du Danemark.
La protubérance sur le haut de son bec lui a donné le nom de Cygne tuberculé, mais sa discrétion lui a aussi valu le surnom de Cygne muet. Néanmoins, un petit conseil : évitez de trop le taquiner ou de l’approcher de trop près car, malgré son calme apparent, il peut parfois se montrer fort agressif et se mettre brusquement à vous poursuivre. Belle illustration d’une certaine force tranquille…

Curculio glandium


Le Cyrano des coléoptères !

C'est un roc ! C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? C'est une péninsule !
Non Monsieur, c'est un rostre ! Certes il est d'une taille démesurée, mais il n'en reste pas moins très utile. Les antennes sont insérées sur cet organe, ainsi que les pièces buccales situées à l'extrémité.
Ce Balanin des glands (Curculio glandium) se sert de ces dernières pour perforer les glands - à l'instar de son proche cousin, le Curculio nucum, qui lui s'attaque aux coques des noisettes non matures (d'où son nom vernaculaire de Balanin des noisettes). Une fois le trou formé, ce petit coléoptère y dépose un œuf. Celui-ci va se développer à l'intérieur, et lorsque la graine tombera, c'est une larve qui sortira et ira se réfugier sous terre. Maintenant vous connaissez l'identité de ceux qui sont à l'origine des glands ou des noisettes véreuses !

Corvus frugileugus


Question de représentations culturelles…

Il croaille, croasse, graille, émet des sons gutturaux et nasillards peu appréciés de notre ouïe. Sa robe noire jais et son aspect rude ont fait de Corvus frugileugus un oiseau de mauvaise augure.
Diabolisé dans les croyances populaires, il symbolise la tristesse et la désolation et annonce la mort. Cette description peu flatteuse est celle du Corbeau freux. Cette représentation vient du temps où la superstition remplaçait la science. Aujourd'hui les croyances ont certes évolué, mais on le regarde toujours d'un mauvais œil. Considéré comme nuisible pour les cultures, le Corbeau a le triste privilège de pouvoir être piégé tout au long de l'année.
Pourtant dans d'autres cultures, il est considéré comme le messager de Dieu ou le symbole de l'amour familial. Une chose est sûre : qu'on l'aime ou qu'on le déteste, le corbeau ne laisse personne indifférent.

Cyclosa conica


Dis moi où tu vis, je te dirais qui tu es !

La forme conique de l'abdomen de cet Arachnide est typique du Genre Cyclosa. En poussant un peu plus les recherches, on finit par découvrir qu'il s'agit de Cyclosa conica.
Mais parfois d'autres critères, autres que physique, peuvent aider à la détermination d'une araignée. Par exemple son environnement. Chez cette Cyclose conique, la toile peut révéler de précieux indices.
On y trouve souvent un "stabilimentum", terme barbare qui désigne un ruban de soie nacré qui traverse la toile en zig-zag de haut en bas (mais dont la fonction reste encore un mystère). Elle a aussi pour habitude de joncher sa toile de débris en tout genre (végétaux, proies) qu'elle dispose à la verticale et parmi lesquels elle se dissimule.

Cyanistes caeruleus


Petite boule de plume colorée…

La Mésange bleue est un passereau facilement reconnaissable à sa calotte, son dos, ses ailes et sa queue de couleur bleue, ainsi qu'à son ventre jaune vif.
Présente dans les parcs et jardins, elle fréquente volontiers les nichoirs artificiels et les mangeoires, ce qui permet de l'observer tout au long de l'année. Oiseau d'apparence fragile, cette Mésange est pourtant batailleuse et n'hésite pas à se montrer agressive envers tout intrus de taille égale cherchant à lui faire concurrence. Lorsque Cyanistes caeruleus chante, on dit qu'il zinzinule. Par contre, quand il veut faire fuir l'ennemi, son cri devient strident.
Petite oui, mais pas vraiment peureuse la Mésange bleue !

Capperia britanniodactyla


Je sais où tu te caches…

Tel un petit bout de caoutchouc fluorescent, Capperia britanniodactyla parcourt lentement la feuille, cherchant les meilleurs morceaux à grignoter. Mais avant de s’attaquer aux parties aériennes de la plante, la chenille transperce la tige, pénètre à l’intérieur et s’y installe un moment pour y vivre et s’y alimenter.
Une fois ces ressources épuisées, elle doit sortir et partir à la recherche d’un autre « gîte et couvert ». Mais le comportement de cette larve provoque le flétrissement de la plante pendant le printemps. Ce genre de phénomène est facilement reconnaissable et constitue un bon indicateur pour savoir où se trouve la chenille.
Alors suivez l’état des végétaux, ils vous montrent le chemin menant à ce «Ptérophore de la Scorodoine».

Aphis sp


La vache à lait des fourmis !

Des pucerons du Genre Aphis envahissent une plante ? À coup sûr, les fourmis ne sont pas loin ! Qu'ils soient verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes ou bien encore bleuâtres, tous les pucerons possèdent des pièces buccales modifiées en stylet piqueur qui leur permet de prélever la sève des végétaux. Les fourmis s'intéressent à ces insectes pour leur miellat. Cet exsudas sucré est en réalité un trop plein de sève que les pucerons rejettent par l'anus. C'est une liqueur riche en sucre dont raffolent les fourmis.
Alors pour ne jamais en manquer, elles font de l'élevage de pucerons comme nous celui des bovins ! Tel un troupeau, elles les mènent aux meilleurs endroits pour se nourrir, les protègent de leurs ennemis, et vont même jusqu'à les traire. Tapotant de leurs antennes l'extrémité de l'abdomen des pucerons, elles provoquent le rejet de cette substance si convoitée dont elles peuvent ensuite se délecter !

Alabonia geoffrella


Petit, petit, petit…

On ne s’en rend pas forcément compte sur la photo, mais ce curieux insecte est minuscule, à peine 1 cm de long. Pourtant, voyant son aspect, on pourrait penser à un papillon. Mais est-il possible qu’un papillon soit aussi petit ? Oui quand il s’agit d’un micro-lépidoptère !
L’autre particularité de ce micro-insecte répondant au nom d’Alabonia geoffrella, c’est qu’il possède des palpes labiaux d’une taille impressionnante. Ceux-ci font partie de l’appareil buccal et protègent la trompe lorsqu’elle est au repos (enroulée). Mais ce sont également des organes tactiles et olfactifs qui permettent à l’Œcophore nervurée de reconnaître la nourriture. Avec des organes d’une telle dimension, s’alimenter ne doit pas être un problème de taille pour ce minuscule papillon !

Orthosia munda


Mme Proprette se promenait sur une feuille…

On pourrait croire qu’il s’agit du début d’une comptine pour enfants ! Et pourtant « Proprette » est bien le nom de ce Lepidoptère. Encore au stade de chenille, Orthosia munda de son nom scientifique, est bien loin de l’image que peut inspirer le nom de proprette. Noiraude serait un adjectif qui lui conviendrait sûrement mieux. Car pour le moment, cette sombre chenille entourée d’excréments a un aspect que l’on pourrait presque qualifier de repoussant. De cette larve sortira un papillon de nuit, beige clair, à l’aspect et aux mœurs assez communs.
Mais alors d’où lui vient ce nom ? Auriez-vous une réponse à nous suggérer ?

Agriotes sp


Un, deux, trois… Sautez !

Qui, enfant, n'a jamais joué avec une puce sauteuse ? Pas l'animal bien sûr, mais ce petit jouet en plastique que l'on retournait et posait à même le sol et qui, d'un coup, s'envolait en l'air pour se remettre à l'endroit ! Mais quel rapport avec ce Taupin du Genre Agriotes ?
Et bien il semblerait en réalité que l'on ait volé ce concept à notre ami le Taupin ! En effet, ce coléoptère possède la même faculté. Placé sur la face dorsale, l'insecte se cambre et arque le dos, son corps formant un v inversé. S'ensuit une brusque détente pour se remettre à l'horizontale provoquant un claquement sec.
Ce bruit est d'ailleurs à l'origine des divers noms donné au Taupin adulte : Marteaux, Tape-tape, Tape-maillet… En quelques secondes, l'insecte se sort de cette mauvaise posture et se retrouve de nouveau sur ses 6 pattes !

Coccinella septempuntata


Coccinelle, demoiselle, Bête à Bon Dieu
Coccinelle, demoiselle, vole vers les cieux…

Cette petite comptine pour enfant nous parle de ce sympathique coléoptère qu’est la coccinelle, souvent surnommée « Bête à Bon Dieu ». Car selon une vieille croyance, ce petit insecte apporterait le bonheur et exaucerait le vœu de la personne sur laquelle il se serait posé.
Car la coccinelle serait un messager de Dieu. En effet, Coccinella septempuntata se révèle capable d’utiliser l’ascendance des courants aériens, ce qui lui permet d’atteindre plus de 2000 mètres d’altitude, et donner ainsi l’illusion qu’elle vole jusqu’à Dieu !
De plus, elle apparaît au mois de mai, annonçant l’arrivée du printemps et avec lui, le retour des beaux jours.

Coccinelle, bonne nouvelle !

Circaetus gallicus


L'histoire pourrait s'appeler chasse "gardée"…


Phase 1-

Installé sur le bord de l'Ardèche, au fond des Gorges, je scrute tranquillement les alentours : chenilles, amphibiens, cincle plongeur, hérons cendré, etc…
Depuis un sacré bout de temps – par intervalles – je remarque un Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), en vol sur place bien au dessus de ma tête. Il reste en observation stationnaire en scrutant le sol depuis le ciel, disparaît pour aller se placer sur un autre point de prospection et reparaît de nouveau…
Bien que voir cet oiseau soit toujours un plaisir, je n'y prête guère plus d'attention que cela, car il est à presque 400 mètres au-dessus de moi, ce qui le rend relativement « petit » de là où je suis placé.



Phase 2 – 19h20:24"

…Le récit aurait pu s'arrêter là (*), mais aujourd'hui, il semblerait que la chance soit particulièrement au rendez-vous. Par un heureux hasard, je lève la tête au moment précis ou le Circaète Jean-le-Blanc de tout à l'heure, se met – toutes ailes fermées – en quasi chute libre.
Il descend dans ma direction à une vitesse impressionnante ! Ce n'est bien sûr pas de la peur qui me prend, mais plutôt une sorte d'incrédulité… Il ne va quand même pas… Eh bien si, il le fait !!!




Phase 3 – 19h20:26"

Tous les « aéro-freins » sont sortis. Encore 30-50 centimètres avant de se poser en douceur sur une plage de galets, juste en face de moi, de l'autre côté de la berge où je me trouve installé, en observation statique depuis quelques heures.
Malgré l'émotion – forte, je vous assure… – d'une si belle observation, j'arrive encore, malgré une lumière de fin de journée, à cadrer l'oiseau (!). Il faut dire qu'il est tout au plus à 50 mètres de distance. C'est ma plus incroyable observation de ce si beau rapace…



Phase 4 – 19h20:27"

Ça y est… Le posé s'est parfaitement bien déroulé. Au regard qu'il porte vers moi, ma présence doit certainement le surprendre un peu.
Il semble même un instant oublier pourquoi il est là !




Phase 5 – 19h20:28"

Le temps de perte de concentration n'est pas très long. Il ne reste plus qu'à ranger proprement les ailes tout contre le fuselage et à reprendre le cours de la chasse, un moment distraite.
Un coup d'œil rapide à sa droite…




Phase 6 – 19h20:30"

…Une petite attente, un coup d'œil à gauche – prudence oblige – pour s'assurer que tout est en ordre et que le danger ne guette pas notre ami Jean-le-Blanc.
Juste le temps de s'assurer que tout va bien pour se remettre à sa tâche !



Phase 7 – 19h20:39"

Le moment est venu de terminer le travail commencé. Il s'agit de se saisir de l'animal qui – pour son malheur – a été repéré depuis une altitude de près de 400 mètres et n'a plus guère de chance de se sortir de cette situation à risque pour lui.
Si l'on regarde un peu plus attentivement le cliché, on s'aperçoit que le Circaète tient déjà sa proie dans le bec…



Phase 8 – 19h20:49"

Une fois le serpent correctement maîtrisé, il n'y a plus aucune raison de traîner dans le coin. Aussitôt passée sa proie du bec jusque dans les serres, le Circaète repart.
La chasse dans les galets n'est pas des plus aisées. On ne fait pas de détail : serpent plus morceau de végétation sont du voyage, on fera le tri un peu plus tard…



Phase 9 – 19h21:00"

Le morceau de végétation traîne encore sur l'arrière des pattes, mais le serpent reste toujours fermement maintenu dans les serres du prédateur.
Une fois passé devant moi, il ne reste plus qu'à trouver une ascendance thermique pour sortir d'entre les falaises. La température de fin de journée aide l'oiseau à reprendre rapidement de la hauteur.



Phase 10 – 19h21:32"

Dernière étape après être sorti d'entre les gorges, monter haut dans le ciel. L'observateur ne peut prédire la suite des événements, mais à cette époque de l'année, il est probablement rentré au nid pour apporter cette chasse fructueuse à sa progéniture certainement affamée.

Fin de cette scène de vie qui aura durée tout juste 1 minute et 12 secondes…

Marmosa murina


Ne pas confondre les "Opossums" et les "Possums"

Opossum est un nom ambigu pour définir certains petits marsupiaux carnivores présents sur le Continent Américain (principalement représentés par la Famille des Didelphidés). Par extension, des marsupiaux herbivores d'Australie furent nommés indifféremment opossums, ou possum en prenant comme base la traduction littérale de l'Anglais du mot "possum". Ces deux groupes sont cependant très différents, particulièrement en raison de leur régime alimentaire.
Donc, pour résumer, les opossums "vrais" sont originaires du continent Américain et sont carnivores, tandis que les "vrais" possums vivent en Océanie et sont herbivores. Facile, non ?

Et celui-là, alors, sachant qu'il a été photographié en Guyane française, vous pouvez m'aider à confirmer son identification : je propose l'opossum murin (Marmosa murina) - Si vous avez une autre proposition, à condition qu'il soit dans les "opossums" bien sûr, n'hésitez pas à me contacter !

Marsupial ND


La Famille des Didelphidés

…regroupe une kyrielle de petits opossums (également connus sous le nom de marsupiaux) qui atteignent tout au plus la taille d'un chat. Ils ont un museau plus ou moins taillé en pointe et un corps relativement trapu.
Ils ont 5 doigts à chaque membre, un pouce opposable, dépourvu d'ongle aux membres postérieurs, et une queue souvent préhensile et en partie dénudée qui les aides utilement à évoluer dans la végétation où ils passent le plus clair de leur vie.

Cette espèce n'est pas identifiée. Si vous la connaissez, merci de nous contacter.

Marmosa murina


Une identification à confirmer…

Si le nom de l'espèce est correct (?), il s'agit de l'opossum murin (Marmosa murina) qui est l'un des représentants de la Famille des Didelphidés qui comprend 17 Genres et un total de 87 espèces. Ces animaux sont plus connus sous le nom de Marsupiaux ou Opossums.
Pour ce qui concerne cette espèce, celle-ci mesure environ 13 cm pour un poids moyen de 30 grammes. La queue, mesure pour sa part près de 17 cm et lui permet de disposer d'un "cinquième membre" préhensile, adaptation très utile pour cette espèce arboricole.
Son régime alimentaire se compose essentiellement d'insectes, de lézards, de fruits et d'oisillons… C'est un bon grimpeur et a un mode de vie plutôt solitaire et nocturne.

Hyalinobatrachium taylori


Un nom à dormir dehors…

Cette petite rainette de la Famille des Centrolinidés s'appelle Hyalinobatrachium taylori. Peut-être est-ce pour cela qu'elle a l'air aussi dépitée. A moins qu'en fait, cette grenouille se sente un peu perdue au sol car en réalité ses mœurs sont plutôt normalement arboricoles. Cette espèce est nocturne et se trouve en forêt, traditionnellement le long des criques (rivières). L'une des particularités de cette espèce tient au fait que son cœur, ainsi que ses os, soient visibles par transparence. Plutôt étonnant, non ?

Rhinella martyi


Du changement aussi chez les Bufonidés

Dans le même esprit que les changements qui ont concernés la Famille des Hylidés et d'une distinction faite entre les espèces du vieux Continent et celles d'Amérique, le très important et hétéroclite Genre Bufo est réorganisé en plusieurs nouveaux genres :
  • les Bufo granulosus et Bufo marinus (le crapaud bœuf...) deviennent respectivement Chaunus granulosus et Chaunus marinus ;
  • Bufo guttatus devient quant à lui Rhaebo guttatus ;
A propos des Crapauds-feuilles, voir précision par rapport à une première version en commentaire de cet article de la part de Jean-Pierre Vacher, un ami herpétologiste (voir sujet un peu plus détaillé sur son blog ) :
  • Ce groupe complexe se retrouve propulsé dans le Genre Rhinella. Deux nouvelles espèces ont ainsi été créées en 2007 : Rhinella martyi (ici sur la photo) et Rhinella lescurei en plus de Rhinella margaritifera et Rhinella sp.
  • des recherches supplémentaires sont à mener afin d'éclaircir la position taxinomique de quelques entités, dont les Rhinella de la montagne de Kaw, assignés à Rhinella sp. pour l'instant !
Mais rassurez-vous, l'apparence de tous ces Crapaud ne changent pas avec l'évolution de leurs noms scientifiques et leurs places dans la classification…

Et si ce petit exercice de style vous a plus, allez voir chez les Hylidés, ça vaut aussi le détour !

Dendropsophus sp1


Et alors, et moi on m'oublie ?

…semble vouloir nous dire cette Dendropsophus sp1 (le sp1 correspondant à une espèce découverte récemment mais qui n'a pas encore de nom faute d'avoir été décrite).
Il est en effet de récents changements dans la classification des Amphibiens, et plus précisément dans la grande Famille des Hylidés : Le nom de Genre Hyla regroupait avant de nombreuses espèces de par le monde et notamment en Guyane française. Au sein de cette nomenclature régnait une disparité importante, notamment en terme de taille.
Aujourd’hui, ce nom disparaît, sauf pour les espèces que l'on trouve sur le vieux Continent et toutes les espèces qui le portaient en Guyane française sont désormais redistribuées dans deux Genres, schématiquement divisés entre les grandes et les petites grenouilles :
  • ainsi, les grandes espèces acquièrent le nom de Genre Hypsiboas (ex: Hypsiboas boans) ;
  • tandis que les plus petites prennent le nom de Genre Dendropsophus (ex : Dendropsophus leucophyllatus).
Attention : même en latin, la grammaire se doit d'être respectée : les deux Genres sont masculins, donc le nom d’espèce s’accorde ! (ex. Hyla leucophyllata devient Dendropsophus leucophyllatus et ainsi de suite).
Vous avez bien tout suivi ? Alors vous pouvez aller voir chez les Bufonidés, ça bouge aussi.

Phyllomedusa vaillantii


Pas poltron pour deux sous…

Contrairement au nom qu'il porte – Phyllomedusa vaillantii ou phylloméduse de Vaillant – cet amphibien que l'on trouve en Amérique du Sud ne fait pas preuve d'un courage exceptionnel. Mais en même temps, que peut faire cette fragile petite grenouille face à un prédateur ?
Et bien, elle simule ! Basculant sur son dos, elle recroqueville ses pattes sur son ventre. Paisible, les membres joints et les paupières closes, faisant le mort, elle semble prier : "faites que ça marche" !

Pipa pipa


Des œufs sur le plat… du dos !

Cet étrange animal au corps incroyablement aplati – répondant au nom de Pipa pipa – appartient à une espèce d'amphibien originaire d'Amérique du Sud.
Exclusivement aquatique, le Pipa est un animal solitaire passant ses journées dissimulé dans la vase. Les individus ne se rencontrent entre eux qu'au moment de la reproduction, à la saison des pluies. Une des particularités de cette espèce est la manière dont se fait l'incubation des œufs. Ceux ci, une fois fécondés, sont logés par le mâle dans des alvéoles se situant sur le dos de la femelle. Une fine peau viendra les recouvrir et les protéger. Après 3 mois d'incubation dorsale, à la place de têtards, ce sont de multiples petites Pipa déjà formées qui s’évaderont de cette protection dorsale.

Ceratophrys cornuta


Cet animal n'est pas qu'une légende…

Contrairement au crapaud cornu imaginaire des livres de Harry Potter, ces deux Ceratophrys cornuta sont parfaitement réels. Originaire d’Amérique du sud, ce « Crapaud cornu » – nommé ainsi en raison de ses deux appendices sur le dessus du crâne – calme et discret, passe ses journées à l'affut grâce à son aspect et ses couleurs qui le dissimulent aux yeux des prédateurs.
Sa discrétion liée à sa robe très efficace pour le rendre totalement cryptique à la litière forestière – biotope où il vit en forêt primaire – lui permet de chasser à l’affût.
Patient, aux allures de feuille décomposée, il attend immobile qu’une proie (invertébrés, et même petits mammifères…) passe à ses côtés pour se jeter dessus, la gueule béante. L'effet de surprise, et donc l'efficacité sont tout deux pleinement garantis !

Allophryne ruthveni


Ne pas tergiverser… L'amour n'attend pas !

Ces deux mâles d'Allophryne ruthveni ne semblent pas prêts à lâcher du terrain et sont chacun décidés à garder leur place sur cette feuille. Il faut dire que la compétition est rude et il n'y a pas une minute à perdre. Et pour cause, le temps imparti à cette espèce pour assurer sa descendance ne se compte pas en semaines ni même en jours, mais seulement en quelques heures.
C'est ce que l'on appelle, en jargon d'herpétologue, une "Explosive breeding", ou "reproduction explosive ", pour franciser le terme. D'aucuns, beaucoup moins altérés par le langage scientifique auront le loisir d'appeler cette période une « partie grenouilliesque ».
Mais le temps presse pour nos 2 mâles à trouver femelle à accoupler, alors peu leur importe le terme à employer.

Trachycephalus coriaceus


Transe, extase, fatigue extrême…

Difficile de mettre un terme sur l'expression de cette grenouille. Trachycephalus coriaceus semble ailleurs ! Mais son état ne serait-il pas simplement dû à l'accouplement ? Car aviez-vous repéré qu'un deuxième amphibien était présent ?
Quatre membres postérieurs, trois yeux, des sacs vocaux en trop ! Oui, un mâle est bel et bien sur le dos de cette Rainette coriace, dissimulé derrière un chapelet d'oeufs qui viennent d'être rendus fertiles au moment de la ponte grâce à cette position d'Amplexus.
Et cette femelle n'est pas au bout de ses peines ! Il faut dire que pour certains amphibiens Guyanais, la période de reproduction ne dure qu'une nuit par an… Il faut donc en profiter : en pleine "Explosive breeding", ce n'est sûrement pas le premier ni le dernier mâle à vouloir s'accoupler !

Ceratophrys cornuta


Une tête à faire face à tous les dangers…

Oser dire que Monsieur a la grosse tête, sans même le connaître, ne serait pas forcément très sympathique. D'autant que là, sa physionomie est quelque peu modifiée car il est en pleine phase de chant pour attirer une femelle. Par contre, physiquement c'est un pléonasme que de dire qu'il n'est pas très avenant.
Ceratophrys cornuta
est en effet doté d'une large tête ornée de deux appendices cutanés qui ressemble à des piquants ou des cornes, d'où son nom évident de Crapaud cornu. Bien que son allure ne soit pas des plus rassurantes, certains prédateurs tentent parfois d'en faire leur repas. Au lieu de prendre la fuite, ce crapaud fait face à l'ennemi et tente de le mordre. Pas froid aux yeux Monsieur cornu !

Ranitomeya ventrimaculatus


Petite, mais bien protégée des prédateurs…

Plusieurs qualités sont nécessaires pour être photographe, notamment celle de posséder une excellente vue ! Car Ranitomeya ventriculata, située au centre de la plante (petit point jaune et bleu), ne mesure pas plus de 18 mm !
Anciennement nommée Dendrobates ventrimaculatus, cette minuscule grenouille en impose non moins par sa taille que par sa couleur. En effet, au lieu de se dissimuler des prédateurs, elle s'expose et les informe du danger. Ce "poison frog" comme la surnomme les Anglo-saxons, sécrètent une substance toxique appelée batrachotoxine.
Les prédateurs évitent donc cet animal dangereux au goût amer, mais qui sur nous, ne produira qu'une réaction d'irritation. Attention tout de même aux muqueuses.

Liophis breviceps


Le Genre Liophis

… comprend une cinquantaine d'espèces réparties entre l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. Ils sont aglyphes (sans crochets venimeux) et ont un corps cylindrique avec une tête allongée et assez peu distincte du corps. En Guyane française se trouve 6 espèces. Il s'agit de :
  • Liophis breviceps (ici illustré) ;
  • Liophis cobellus ;
  • Liophis miliaris ;
  • Liophis reginae ;
  • Liophis typhlus ;
  • et enfin, Liophis lineatus.
Liophis breviceps est d'assez petite taille (de 25 à 40 cm), nocturne et vit en forêt primaire, dans la litière forestière ou proche de zones humides. Il est fouisseur et de mœurs semi-aquatique.



La caractéristique qui le distingue rapidement des autres Liophis est une face ventrale en damiers rouges et noirs exceptées les sous-caudales qui sont elles à damiers noirs et blancs.

Micrurus hemprichii


Attention ! anneaux = danger potentiel…

Bien que n'étant pas d'une taille gigantesque (de 45 à 60 cm en moyenne), ce serpent du Genre Micrurus capture et immobilise ses proies grâce à un venin dit "neurotoxique". Celui-ci produit des effets paralysants en diffusant de façon rapide une protéine dans l'organisme de la victime.
Le Micrurus emprichii, ici illustré, fait partie de ces vrais "serpents corail" qui ont cette adaptation spécifique des espèces dites "protéroglyphes" : à l'avant de la mâchoire se trouvent deux petits crochets fixes, reliés à une glande à venin, suivi de petites dents pleines.
Certaines espèces ont développé une faculté de mimétisme en prenant une apparence physique (alternance d'anneaux colorés) qui se rapproche des Micrurus (voir Oxyrhopus aff. melanogenis qui est mimétique du Micrurus hemprichii).

Oxyrhopus aff. melanogenys


Classification : en attendant d'en savoir un peu plus…

Le principe de la science, à priori est de savoir ne pas être figé et d'être remis perpétuellement en question face aux connaissances nouvelles ; ceci explique cela pour le cas de cet Oxyrhopus aff. melanogenys. Un petit état des lieux s'impose :

Deux espèces étaient initialement répertoriées en Guyane française :
  • Oxyrhopus formosus ;
  • Oxyrhopus petola.
Cette espèce – initialement considérée comme Oxyrhopus petola – se rapprocherait en définitive plus du complexe melanogenis. Le terme aff. (= "en affinité avec"…) est donné en Guyane française à cet Oxyrhopus un peu particulier en attendant que la question soit éclaircie par les spécialistes. Pour l'instant, il est considéré dans le "Catalogue of life" comme une sous-espèce de O. melanogenis.

Depuis, Oxyrhopus aff. melanogenys, a pris le parti de rester en position lovée, tranquillement, et n'a pas l'air trop perturbé par ce débat d'expert…

Oxybelis aeneus


Gros plan sur…

Oxybelis aeneus est l'illustration la plus frappante du terme générique de "Serpent liane" donnée à différentes espèces de serpents arboricoles qui ont cette extraordinaire faculté de se fondre de façon parfaite dans la strate arbustive.
Outre la beauté intrinsèque de ces serpents, ce qui les caractérise est un corps très fin, tout en longueur (entre 1 m et 1,5 m), où se distingue une tête fine en forme de pointe. Le tout parfaitement en homochromie avec le ton naturel d'une branche.
Il ne suffit plus à ce serpent qu'à se tenir immobile à l'affût pour prélever son futur repas de tout amphibien ou lézard imprudent qui passerait trop près… Les proies de petites tailles sont immédiatement ingérées, tandis que les plus grosse sont maintenues quelques instants le temps que le venin injecté fasse son effet.

Pseustes poecilonotus


Do not disturb !

Ce Pseustes poecilonotus ne laisse planer aucun doute sur ses intentions si l'on persiste à le déranger… Pour le moins démonstratif, ce serpent dispose d'arguments bien aiguisés pour nous enjoindre à le laisser en paix. La clé de sa défense : savoir faire face et dissuader.
Sa position ramassée lui laisse en effet toute opportunité de se détendre vigoureusement pour mordre en déployant les deux tiers de son corps. Si cela ne suffit pas, la partie antérieure de ce serpent se gonfle et l'extrémité de la queue se met à vibrer.
A bon entendeur…

Pseustes poecilonotus


Une jeunesse qui se fait dans le "velour"

Pseustes poecilonotus
est l'une des deux espèces du Genre rencontrées en Guyane française. Comparé à Pseutes sulphureus, ce serpent est d'une taille moins imposante (dimensions moyennes comprises entre 1 m et 1,4 m tandis que P. sulphureus dépasse bien souvent les 2 m). Il est diurne et a des mœurs soit terrestre, soit semi-arboricole. À l'instar de son proche cousin, celui-ci est mordeur et n'hésite pas à prendre une posture de défense qui se montre bien dissuasive face à un éventuel opportun.
L'allure générale du juvénile diffère de l'adulte : ses couleurs et la texture de ses écailles laisse l'impression d'un corps "velouté" et non rugueux comme c'est bien souvent le cas pour les serpents…

Les morsures de serpents

Il existe deux types de morsures

- la morsure accidentelle qui se produit dans la nature lors d’une rencontre avec un serpent. Dans 90% des cas, ce sont les membres inférieurs qui sont atteints, et dans 40% des cas, il n’y a pas d’injection de venin, celle-ci étant un réflexe volontaire du serpent.

- la morsure hasardeuse qui se produit lors d’une manipulation volontaire. Dans 90% des cas, l’envenimation est plus grave que lors d’une morsure accidentelle.

Les morsures hasardeuses sont apparues dans les pays développés durant des vingt dernières années. De plus en plus de personnes, zoologistes professionnels et amateurs s’intéressent aux reptiles et conservent des spécimens vivants. C’est pendant l’entretien courant de l’animal (nettoyage de la cage, alimentation, soins vétérinaires, prélèvement de venins) que survient la morsure. L’injection du venin est pratiquement constante et la quantité inoculée est souvent importante. Si la gravité de l’envenimation est la règle, deux facteurs sont relativement favorables: l’identité de l’agresseur est certaine et la proximité d’un centre médical est fréquente.

Une morsure hasardeuse est toujours le résultat d’une erreur de manipulation ou d’appréciation. Selon une statistique faite en France, le risque est d’environ 0.25 accident par année et par personne, c’est-à-dire une morsure tous les quatre ans. Le risque est identique dans les élevages amateurs et professionnels.


Source : Vivario le site communautaire des passionnés de serpents

Taeniophallus nicagus


Un cas douteux…

Dans bien des cas, l'identification d'un serpent ne va pas sans poser de problème ; soit les critères sur photos sont difficiles – voire impossible – à déterminer avec la précision nécessaire, soit la classification n'est pas encore aboutie et plusieurs noms sont utilisés pour déterminer une même espèce…
C'est probablement le cas de cet individu qui, dans le Guide des Serpents et Amphisbènes de Guyane de Fausto Starace prend pour nom Rhadinea brevirostris qui a été décrit en 1934 par SHREVE. Or depuis, cette espèce a été (re)classée dans le Genre Taeniophallus brevirostris, lui-même décrit en 1963 par PETERS. Pour compliquer encore plus l'affaire, il pourrait plutôt s'agir de Taeniophallus nicagus décrit en 1868 par COPE
Comme quoi, la classification scientifique du vivant a encore du chemin à parcourir pour devenir quelque chose de véritablement accessible au-delà d'un cercle de spécialistes…
Mais, faute de mieux et en attendant que ce débat d'experts soit un jour clos, les néophytes que nous sommes ne sont pas forcément obligés de rentrer dans cette complexité et peuvent se contenter de s'émerveiller devant toute cette diversité !

Thamnodynastes pallidus


Un faux cobra… en taille miniature !

Ce "Serpent de la brousse" (Thamnodynastes pallidus), comme le nomment les Brésiliens est une petite couleuvre venimeuse, très fine dont la taille ne semble pas excéder 60 cm (en moyenne entre 35 et 45 cm). On le trouve dans les savanes et dans les milieux anciennement secondarisés. Lorsqu'il se sent menacé, cette espèce ne manque pas d'aplatir son cou et de coiffer à la façon d'un cobra en faisant face à son adversaire. Malgré ses petites mensurations, la posture d'intimidation se veut relativement efficace.
Une seconde espèce appartenant à ce Genre, qui en compte 16, se trouve en Guyane française mais semble beaucoup plus rare à observer : il s'agit de Thamnodynastes strigilis (image manquante bienvenue).

Philodryas viridissima


Le Genre Philodryas

Ce Genre comprend 21 espèces réparties dans la presque totalité du Continent Sud-américain. Ces serpents sont dit opistoglyphes (ayant des crochets venimeux) et la morsure peut être considérée comme potentiellement dangereuse (la prudence s'impose donc).
Trois espèces sont répertoriées en Guyane française :
  • Philodryas olfersii ;
  • Philodryas oligolepis (apparemment très rare) ;
  • Philodryas viridissima (ici illustré).
Ce derniers est un serpent diurne, terrestre ou semi-arboricole, fréquentant la strate arbustive. On le trouve aussi bien en forêt primaire que dans les milieux secondaires, et même dans les zones cultivées proches des habitations ; ce qui peut à priori augmenter le risque d'une rencontre inopinée. Mais il faut remarquer que son apparence le camoufle parfaitement dans la végétation et que – contrairement à ce que l'on s'imagine – les serpents n'attaquent en général que s'il sont dérangés ou volontairement importunés. Les chances sont donc très importantes pour que celui-ci préfère de beaucoup se faire discret et que vous passiez à côté sans même rien remarquer…