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lundi 27 avril 2009

Teaser Madagascar



La Grande-Île…

Madagascar, quatrième plus grande île du monde. A l’est du continent africain elle est isolée et riche d’un climat très varié. L’île a vu se développer au court des millénaires une faune et une flore unique au monde représentées par un nombre important d’espèces endémiques, comme les lémuriens. Cette diversité se retrouve aussi dans les paysages. Les Hautes Terres se caractérisent par leurs rizières, le Grand sud par ses vastes espaces arides. À l’Est, le climat reste humide et la végétation luxuriante. Enfin, l’Ouest est le pays aux baobabs.
Si cet isolement a produit des diversités biologiques et environnementales extraordinaires, il est également en partie responsable de la richesse de la culture malgache.

Texte écrit par Léonce Carré
Images tournées en Août 2004 - Montage - Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement • Musique originale Gilles Barros / Benjamin Brion.


VOIR TOUS LES MEDIAS de Madagascar.

Eunectes murinus



Un hôte des milieux humides

Un Grand Anaconda (Eunectes murinus) rencontré dans un marigo près de Synnamary, en Guyane française. L'animal mesure "seulement" 2,40 m (les plus grands individus mesurent, pour leur part, presque 8 m de long).

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Vulpes vulpes



Rencontre pour le moins surprenante…

Peut-être que ce "Maître Renard" m'a pris pour un Corbeau et qu'il cherchait à m'amadouer pour me dérober mon fromage…
Où, simplement, comme je n'ai montré aucune agressivité à son sujet, il a peut-être accepté de jouer le jeu d'un contact pacifique et ainsi m'a laissé l'opportunité de profiter pleinement de cette rencontre exceptionnelle… Le temps de prendre de nombreux clichés photos, puis d'installer la caméra pour, ensuite, prendre une série d'images vidéo !
Après tout ce temps, monsieur Vulpes vulpes, de son nom scientifique, est repartis comme il était venu et nous ne nous sommes plus revus ensuite.

Images tournées en juin 2007. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Teaser Montagne Lucifer



La diversité dans sa plus belle expression.

La Réserve biologique du massif Lucifer Dekou-Dekou est géré par l'ONF (Office National des Forêts). C'est dans le cadre d'une mission d'inventaire scientifique que j'ai eu l'occasion d'accompagner une équipe d'ornithologues chevronnés, avec pour principale fonction de le encadrer dans la découverte de la canopée (étage supérieur de la forêt) et de ses richesses. Les rencontres, tant au sol qu'à 40 mètres de hauteur, dans cet univers largement méconnu furent toutes plus extraordinaires les unes que les autres.

Images tournées en octobre 2005. Montage - Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement • Musique originale Gilles Barros / Benjamin Brion.


VOIR TOUS LES MEDIAS de Guyane française.

Rupicola rupicola



Un oiseau casqué à la romaine…

Outre les couleurs de ces mâles de Coqs de roche (Rupicola rupicola), le comportement n'est pas moins étonnant, bien que les deux questions soient reliées.
Entre septembre et décembre, période favorable à la reproduction, les accouplements ne se font qu'après une parade assidue. Des regroupements de mâles – entre 5 et 10, et parfois plus – animent et donnent de la couleur au sous-bois : ces lieux particuliers – que les ornithologues appellent des "leks" – permettent à chaque individu de se placer sur des taches de lumière et de "briller" pour attirer une partenaire femelle.

Images tournées en janvier 2006. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Oxybelis aeneus



Un camouflage normalement hors paire…

Tout du moins, lorsque ce serpent liane (Oxybelis aeneus) évolue dans son milieu "normal", c’est-à-dire dans la végétation et non, comme lorsque nous l'avons trouvé, en plein milieu de la route.
Il faut dire que le ventre plein, il n'est guère facile de se déplacer avec autant d'aisance que lorsque l'on est à jeun !
Il a eu de la chance de tomber sur nous, car son sort aurait probablement été d'être écrasé, soit volontairement, soit par manque d'attention, comme c'est bien souvent malheureusement le cas. Les serpents Guyanais payent en effet un lourd tribut à la circulation routière.

Images tournées en janvier 2006. Montage - Paul Laurent-Vauclare • Aye-Aye environnement.

Corallus hortulanus


Un faux Cook…

Le Boa d'Amazonie (Corallus hortulanus) était anciennement nommé Corallus enhydris, et appelé de façon erronée Boa de Cook (Corallus cookii) qui, pour sa part, est une espèce qui ne se trouve que sur l'île de Saint-Vincent dans les Caraïbes.
L'individu sur la photo a une coloration relativement classique, tandis que d'autres sont orange, jaune, marron clair ou beige. Ce spécimen fut mesuré à presque 2 mètres, ce qui dépasse largement les données de taille de cette espèce, plutôt comprise traditionnellement entre 1 m et 1,5 m.

Corallus caninus


Une ribambelle de rejetons sans ponte !

Certains serpents pondent des œufs et sont qualifiés « d'ovipares », tandis que d'autres n'en pondent pas. Leur technique de reproduction est différente.
Tel est le cas de Corallus caninus. Ce Boa canin est dit « ovovivipare », ce qui signifie que les œufs incubent et éclosent à l'intérieur de la femelle, sans qu'il y ait de relation nutritive entre la mère et les petits (pas de placenta comme chez les mammifères).
Après une gestation de 6 à 7 mois, une dizaine de petits serpents bien formés sortiront et seront immédiatement autonomes.

Corallus caninus


Kulewako imio, porteur d’un mauvais sort…

Imposant et massif, ce serpent a hérité du nom de Corallus caninus ou Boa émeraude (nommé également Boa canin en raison de la forme de son crâne pouvant évoquer celle d’un chien).
D’un tempérament relativement calme et surtout non venimeux, ce boa est pourtant victime de croyances généralement peu favorables aux serpents. Pour exemple, selon les Kaliña, une éthnie Amérindienne, « kulewako imio » serait porteur d’un mauvais présage : celui de la mort. Si une personne croise sur sa route ce serpent, elle doit le tuer sous peine de voir un membre de sa famille mourir dans les jours qui suivent.

Boa constrictor


Des anneaux étouffants…

Mammifères, oiseaux, chauves-souris, soyez vigilants !
Dissimulé dans la pénombre, un Boa constrictor est à l'affût. Suspendu à une branche, il laisse pendre dans le vide les deux tiers antérieurs de son corps, attendant patiemment qu'une proie passe à sa portée.
Lorsque l'animal est suffisamment proche, il se projette en avant, immobilisant ce dernier de ses puissantes mâchoires. Constricteur, il enroule les premiers anneaux de son corps autour de sa proie, puis contracte ses muscles, provoquant en quelques secondes, la mort par asphyxie de l'animal.
Une fin bien peu réjouissante…

Bothriopsis bilineata


Une couleur qui n’est en rien due au hasard…

Camouflé par sa couleur verte, Bothriopsis bilineata se fond parfaitement dans la végétation. C’est d’une certaine façon assez logique, puisque ce «Jacquot» – nom donné en Guyane française – vit en canopée (voûte supérieur de la forêt).
Cette vipère arboricole est plus facilement observable lorsqu’elle descend au sol pour chasser ses proies (petits mammifères, grenouilles, lézards…).
Et quelle chasseuse…
La fossette près de l’œil ne lui sert pas à respirer, mais se trouve être un organe sensible à la chaleur. Ce récepteur thermique capte toute source de chaleur émise par un être vivant. Grâce à ce type de fossette (bothrops en grec), partagée par toutes les vipères et quelques boas, ce serpent manque rarement sa proie.

Bothrops atrox


Ce serpent ne vous inspire pas confiance ?

Tant mieux, cela évitera peut être que vous n’alliez le taquiner de trop près !
Car Bothrops atrox, plus communément appelé « Grage fer de lance », fait partie d’une famille de reptile très redoutée : celle des vipères.
Hautement venimeux, ce serpent attaque à la vitesse éclair et ne laisse aucune chance à sa victime (petits mammifères, grenouilles, oiseaux…) de s’en sortir, grâce à un venin extrêmement puissant.
S’il s’agit d’un homme, la dose de venin injectée est supérieur à la dose létale (qui indique le degré de toxicité d’une substance). Mais un traitement est possible à conditions qu’il soit administré à temps.
Alors un conseil : tenez-vous à une distance raisonnable de cette vipère sud-américaine et tout ira bien !

Anilius scytale


Un peu de bon sens…

Si vous cherchez la tête, il s’agit bien de l’extrémité située au premier plan. Il est vrai que chez Anilius scytale, il est difficile de différencier la tête de la queue.
C’est la raison pour laquelle on lui a donné le nom de « serpent à deux têtes ». Une des autres particularités de ce reptile concerne son régime alimentaire.
On le qualifie d’ophiophage, c'est-à-dire que serpents et amphisbènes (squamates dépourvus de pattes présentant une ressemblance avec les vers) constituent son repas.
Serpents, passez votre chemin !

Atractus badius


La position préférée des serpents : être "lové".

Ici, il s'agit d'un Atractus badius, serpent terrestre et nocturne, assez commun en Guyane française et totalement inoffensif. Sa taille ne dépasse guère les 40 à 45 cm.
Cette espèce évolue au niveau du sol, dans la litière forestière, ou il est parfaitement camouflé. Nocturne, il se rencontre essentiellement – comme beaucoup d'autres espèces – en saison humide, traversant les routes.

Atractus badius


Une apparence qui peut être trompeuse

Avec ses anneaux noirs et rouges, ce "Faux corail", peut évoquer la robe d'un Micrurus, serpent hautement venimeux. Il ne s'agit pourtant que d'un serpent dit "aglyphe" – c’est-à-dire ne disposant pas de crochets capable d'injecter du venin – et de ce fait inoffensif pour l'homme.
Avec l'âge, le corps de cet Atractus badius a tendance à s'obscurcir et les anneaux tendent à disparaître, notamment sur le dernier tiers du corps.

Explosive breeding



Une ambiance très particulière…

Ceci se passe lors d'une reproduction d'amphibiens en forêt tropicale humide, communément appelée "Explosive breeding" (ou "reproduction explosive" en terme francisé)… Et l'événement vaut vraiment d'être vu au moins une fois dans sa vie !
Durant une seule nuit – qui se produit souvent en début de saison des pluies – ce sont plusieurs centaines de grenouilles qui convergent subitement sur une mare forestière. Le spectacle est tout simplement "ahurissant", même pour les habitués de ce types de reproduction de masse. Un bon conseil : si vous avez la chance de pouvoir assister à ce genre de soirée batracienne, prévoyez vos boules quiez, car le niveau sonore est à la limite du supportable pour l'oreille humaine (et peut, le cas échéant causer de graves dommages…).

Images tournées sur la Montagne de Kaw (Guyane française) en décembre 2003. Montage Aye-Aye environnement - Commentaire Philippe Gaucher, naturaliste et herpétologue, spécialiste des Amphibiens Guyanais.

Voir d'autres médias "Explosive breeding"