Découvrez un "Site d'Intérêt Ecologique" en images

samedi 22 août 2009

Ixobrychus minutus



L'acrobate des roselières…

Entrons - pour quelques instants privilégiés - dans l'intimité du Blongios nain (Ixobrychus minutus)… Du moins celle qu'il consent à nous dévoiler car ce petit héron est de mœurs que l'on pourrait qualifier de discrètes.

Sa devise pourrait être, "pour vivre heureux, vivons cachés", un raisonnement certes un peu épicurien, mais qui lui est rendu accessible grâce à sa taille modeste (environ 35 cm de haut pour une envergure qui ne dépasse guère les 60 cm), et son plumage dont les couleurs se fondent admirablement dans le décor. Ses proies – constituées essentiellement de petits amphibiens, mais aussi de poissons ou de quelques insectes – le vivent souvent à leurs dépends et les images qui suivent en sont une belle illustration.

Images tournées en août 2009 - Montage Aye-Aye environnement •

vendredi 3 juillet 2009

Pseustes sulphureus



Un serpent plutôt "gonflé"…

Les jeunes, tout comme les adultes de Pseustes sulfureus utilisent une posture d'intimidation qui ne manque pas de faire son effet, surtout si le serpent est de belle dimension : importuné, ces derniers gonflent leur gorge, agitent l'extrémité de leur queue, se redressent sur le premier tiers de leur corps et, au besoin, attaquent la gueule ouverte pour mordre.
Pour autant, une rencontre avec un bel adulte - dès lors que nous n'avons développé aucune agressivité chez lui - fut des plus pacifiques. Comme quoi, l'agression est bien souvent, dans le monde animal, une réponse à une source extérieure de stress.

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement •

mardi 30 juin 2009

Portrait-C Bagnolini



Constant Bagnolini, la passion des Vautours

Second portrait de la rubrique, Constant Bagnolini fut l'un des personnages historique qui a contribué au succès du programme de réintroduction des Vautours fauves (Gyps fulvus) dans les Grands-Causses.

jeudi 11 juin 2009

Portraits



Un guide pour découvrir les Vautours des Grands Causses…

Sylvain Riols, guide accompagnateur moyenne montagne et propriétaire du gite "Evolutions" à Peyreleau inaugure notre rubrique "Portraits", à travers une série de 5 entretiens.
Ce "médiateur de la biodiversité" propose – entre autres activités nature – des balades dans les Gorges du Tarn et de la Jonte, pour partir à la découverte des Vautours fauves (Gyps fulvus), des Vautours moines (Aegypius monachus) qui ont été réintroduits dans cet espace majestueux. Et, avec de la chance, il sera peut-être donné aux participants d'observer le rare Vautour Percnoptère d'Egypte (Neophron percnopterus) ou bien d'autres espèces qui font l'intérêt patrimonial de cette région.
Mais ces initiations naturalistes sont aussi le moyen de sensibiliser le public à la compréhension de tous l'écosystème des Grands Causses et de mener chacun à comprendre les liens qui unissent l'homme à la nature. A travers ces entretiens, découvrons une philosophie de vie et un acteur du territoire bien en phase avec la nature qui l'entoure.

Pour en savoir plus : Gite Evolutions / Stéphanie et Sylvain Riols
Voir une vidéo : le projet de réintroduction des Vautours.
Le site Vautours de la LPO


Portrait - Sylvain Riols • Une éthique, les valeurs du partage…





Portrait - Sylvain Riols • Un "métier-passion", aux multiples facettes…





Portrait - Sylvain Riols • Les Grands Causses : une région "coup de cœur"…





Portrait - Sylvain Riols • Sensibiliser à la biodiversité, agir pour le territoire…




______________________________________
Images Paul Laurent-Vauclare, tournées en juillet 2008 • Interview et montage Philippe Macquet pour Aye-Aye environnement •

mercredi 10 juin 2009

Choloepus didactylus



A deux doigts de se faire écraser…

Parfaitement à l'aise à la cime d'un arbre, cet Unau - autrement nommé Paresseux à deux doigts ou Mouton-paresseux – l'est beaucoup moins lorsqu'il se retrouve au sol, a fortiori sur un support bitumé comme cette route forestière. Par chance, gisant prostré en plein milieu, il ne s'agissait pas d'une voie à grande circulation.
Choloepus didactylus fait partie de la Famille des Mégalonychidés, avec son cousin le Paresseux d'Hoffman (Choleopus hoffmanni), et n'est pas à confondre avec les Paresseux de la Famille des Bradypodidés qui eux possèdent 3 doigts et non deux, critère de distinction le plus évident entre ces deux groupes.

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement •

Bradypus tridactylus



3 griffes x 4 membres = belles facultés arboricoles…

Ce mâle de Paresseux à trois doigts (Bradypus tridactylus) – reconnaissable par rapport à la femelle à sa partie de peau dénudée dans le dos – ne dispose certes pas d'un cinquième membre préhensile, mais se contente d'un simple moignon qui lui fait office de queue…
Pour autant, ses quatre membres, chacun assorti de 3 griffes "autobloquantes" lui sont tout à fait suffisants pour circuler dans les frondaisons avec une incomparable aisance et grimper le long des troncs sans aucune difficulté. Lent, peut-être, mais Ô combien agile ! Alors que demander de plus pour un animal qui passe pour ainsi dire 100% de son temps en haut des arbres !

Images Gilles Barros - tournées en janvier 2004 • Montage Aye-Aye environnement •

Bothriopsis bilineata



La diversité des serpents…

La présence des ophidiens à travers quasiment toute la planète, dans les milieux les plus divers, est en grande partie liée à leurs adaptations morphologiques. Tel est le cas de ce Jacquot (Bothriopsis billineata), Vipère Sud-Américaine qui s'est spécialisée dans une vie arboricole. Elle dispose notamment d'une queue préhensile et d'une coloration fortement homochromique, lui permettant de se fondre dans la végétation et de se déplacer avec aisance sous les plus hautes strates du couvert forestier. La trouver au niveau du sol est plutôt exceptionnel…

Images tournées en janvier 2004 - Montage Aye-Aye environnement •

Anilius scytale


Carte d'identité de Anilius scytale


Noms vernaculaires : Serpent à 2 têtes, également appelé Faux corail ou serpent-rouleau ;
Répartition : nord de l'Amérique du Sud ;
Biotope : forêt tropicale humide ;
Mode de vie : nocturne - semi-fouisseur, et semi-aquatique ;
Reproduction : ovovivipare (entre 6 et 15 jeunes) entre avril et juillet ;
Régime alimentaire : amphibiens apodes, serpents, lézards, poissons, arthropodes.
Particularité : la technique de défense de ce serpent consiste à se cacher la tête sous son corps aplati tout en dressant sa queue pour servir de leurre.

Anilius scytale


Un vestige ancien…

L'Anilius scytale (Serpent rouleau) est un serpent considéré comme étant relativement primitif, et comporte des vestiges de bassin et des fémurs, preuve que les serpents descendent bien d'ancêtres comportant des membres.
Il est l'unique représentant de sa Famille, les Aniliidés. La tête, assez petite, est directement dans la continuité du reste du corps qui est cylindrique. La taille adulte est d'environ 80 cm, mais certains individus peuvent atteindre 1 mètre. L'œil – à la pupille ronde – est petit mais bien visible. Contrairement aux autres serpents, les yeux ne sont pas recouverts par une écaille fixe, mais affleurent au milieu d'une écaille de la tête.

Anolis punctatus



Tombé du ciel…

Ce lézard, caractérisé par une superbe livrée vert émeraude et ponctuée de points bleutés est parfaitement camouflé lorsqu'il se trouve en canopée, son lieu de vie "normal".
Il l'est beaucoup moins lorsqu'il commet l'imprudence de descendre au sol. Et ce n'est pas toujours par choix car il peut lui arriver aussi, malgré sa grande aisance dans ses déplacements sur les branches ou des troncs parfois verticaux, de simplement chuter de son support. Ses griffes, ainsi que ses lamelles adhésives situées sous ses pattes (appelés « setæ) ne le mettent pas toujours à l'abri de quelques bévues…
Mais c'est pour notre plaisir car ce n'est pas si fréquent de pouvoir observer cet élégant reptile autrement qu'en allant à sa rencontre en canopée !

Images Gilles Barros - tournées en janvier 2004 • Montage Aye-Aye environnement.

Amphisbaena fuliginosa



Vers ou serpent ? Non ! Plutôt Lézard…

Cette drôle de bestiole dont le corps est composé d'anneaux a tout de l'apparence d'un gros "vers" qui se déplace par ondulation, et plus rarement – à l'instar des serpents – par reptation.
Il fait en réalité partie de la Famille des Amphibaenidés, groupe très ancien qui n'a guère évolué depuis l'Eocène (de -55 à -33 millions d'années) et se rapproche plus des Lézards que des Serpents.
Comme les autres Amphisbènes, cet Amphisbaena fuliginosa est un animal fouisseur, qui vit quasi en permanence dans des galeries souterraines ou sous la litière forestière. Il n'est pourtant pas exceptionnel de les croiser traversant les routes ou pistes forestières, surtout les jours de fortes pluies.

Images tournées en janvier 2004 - Montage Aye-Aye environnement.

Teaser les Salines



Un site aux portes de Cayenne…

Lors de votre séjour en Guyane française, n'hésitez pas à venir découvrir le site des Salines. Il est localisé au cœur du bourg de Montjoly, à 10 km du centre de Cayenne. Cette lagune constitue une zone humide remarquable qui a connu, au cours des 50 dernières années, des modifications importantes liées à l’action de l’homme, principalement l’urbanisation (création de canaux pour éviter les inondations…).
La surface d'eau libre occupe environ 20 ha, associée à un bassin versant de 250 ha.Malgré son appellation de "salines", ce site n’a jamais été aménagé pour l’exploitation du sel. L’origine de ce nom semble provenir des dépôts naturels de sels qui se forment après évaporation de l’eau de mer.Afin de préserver cette zone et la soustraire à une trop forte anthropisation, le Conservatoire du Littoral a commencé à acquérir des parcelles de la zone à partir de 1985.

Images tournées en octobre 2005 - Montage Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement • Composition musicale : Factory tale par Greendjohn / Nigths and days - Jamendo

mardi 9 juin 2009

Scène de vie à Madagascar



De brique, mais pas de broc…

Comme dans bon nombre de pays en développement, l'expansion du tissus urbain et donc le besoin grandissant de logements renforce la demande en matériaux de construction tels que la brique, couramment utilisée à Madagascar. Comme de bien entendu, le bilan énergétique d'une telle fabrication n'est pas neutre, loin s'en faut…
Mais des recherches sont actuellement menées pour tenter de trouver un compromis (le plus acceptable possible !) entre deux genres qui ont pour vocation de se contredire : l'élévation du niveau de vie et l'impact environnemental que cela génère.
Pour minimiser les effets sur l'environnement, il est en effet nécessaire de trouver des procédés de fabrication qui utilisent des matériaux locaux à la fois peu coûteux et "durable". Ainsi, de nouvelles technologies de fabrication commencent à voir le jour, mais la principale équation qui reste à résoudre consiste à réduire de façon substantielle les consommations de bois-énergie (alors que la ressource manque cruellement) et les déperditions thermiques (qui sont généralement de l'ordre de 40 à 50%) tout en étant créatrice d'emplois.
En attendant, nous sommes sur les bords de la route menant vers Antananarivo, la fabrication artisanale bat son plein et la dextérité des artisans a de quoi laisser bouche bée.

Liens externes pour en savoir plus :

Images tournées en août 2004 • Montage Aye-Aye environnement •
(Article incomplet - si vous avez de quoi le rendre plus pertinent, merci de me contacter).

Indri indri



La Légende de Babakoto…

"Un jour, Koto partit dans la forêt pour récolter du miel. Au bout de quelques heures de marche, il aperçut une belle ruche tout en haut d’un arbre. Il entreprit d’escalader le tronc et se cala à la fourche d’une branche pour tendre le bras en direction de celle-ci.
Les abeilles sortirent pour défendre le précieux miel, et piquèrent si violemment Koto que celui-ci tomba de l’arbre.

Un indri avait observé la scène d’un arbre voisin et s’approcha de l’enfant. Il était inconscient et blessé. Il commençait maintenant à faire nuit et l’indri le prit en pitié. Il le déposa sur son dos et le rapporta à son village. Depuis, l’Indri appelé dès lors babakoto (père de koto) est protégé et c’est fady d’en tuer un".

Images tournées en août 2004 - Montage Aye-Aye environnement •

Caméléon ND



Il dort sur ses deux oreilles…


Et pourtant, avec les problèmes de déforestation – de plus en plus préoccupants – les caméléons voient leurs milieux de vie disparaître rapidement. Seules quelques rares espèces parviennent - tant bien que mal - à s’adapter aux activités humaines.
Ainsi, les espèces qui ne peuvent survivre à des modifications trop importantes de l'écosystème originel voient leurs populations décliner de façon alarmante, comme malheureusement une grande partie de la biodiversité Malgache.

Images tournées en août 2004 - Montage Aye-Aye environnement •

Calumma gallus



Coq, mais pas Gaulois pour autant…

Son nom latin, Calumma gallus fait effectivement référence au coq, d’où une traduction littérale française de «Caméléon-coq». Avec une telle dénomination, on s’attendrait à voir ce Caméléon orné d’une flamboyante crête rouge. Bien entendu, il n’en est rien.
C’est plutôt son impressionnante protubérance nasale à l’extrémité rougeoyante, qui est à l’origine de ce nom d'emprunt à notre symbole Gaulois. Quand à nos voisins anglo-saxons, ils ont préféré le qualifier de « blade chameleon » – Caméléon lame – ce qui lui correspond également assez bien.
On pense que ce nez serait son atout charme et servirait à séduire les femelles lors des parades amoureuses.

Images tournées en août 2004 - Montage Aye-Aye environnement •

Pteropus Rufus



Fanihy en Malgache…

Sur les 14 espèce de chauves-souris endémiques de la Région Malgache, se trouve cette Roussette (Pteropus Rufus), communément appelée par les chercheurs le "Renard volant Malgache" en raison de son nez pointu et ses grandes oreilles. Elle est classées parmi les plus grandes espèces des Megachyroptères, (groupe des espèces de Chauves-souris frugivores) avec près de 1,30 m d'envergure pour un corps de 25 cm.
Localement, les Malgaches la nomment "Fanihy", ou "Ramanavy" et celles-ci ne sont guère appréciées (sauf leur chair pour la consommation) car elles causent souvent des dégâts dans les vergers, souvent seule et maigre source de subsistance pour bon nombre de paysans.
A cause de la déforestation et la perte tragique de l'habitat qui va de pair, les Roussettes font partie des nombreuses Chauves-souris dont le statut de conservation est préoccupant. Ces espèces jouent pourtant un rôle crucial dans la régénération des forêts : certains arbres, en effet, dépendent totalement d'elles pour leur pollinisation tandis que d'autres ne peuvent disséminer leurs graines que grâce aux déjections en vol de ces mammifères ailés qui, au préalable, se sont régalés des fruits que l'arbre leurs offrait.

Images Philippe Macquet & Cédric Cuffit tournées en août 2004 • Montage Aye-Aye environnement • Remerciements chaleureux à George Marcelin et Patrick Ratsimbazafy, guides de la Réserve de Biosphère de Mananara-Nord.

Teaser Nosy Antafana



Le premier Parc marin Malgache…

Sur la Côte Est de Madagascar, Nosy Antafana est un petit îlot tout proche de Sahasao (environ 20 minutes de navigation à moteur) situé à quelques 250 km au nord de Toamasina (Tamatave). Sa particularité est qu'il constitue le tout premier Parc marin créé à Madagascar et fait partie de l'ensemble "Réserve de Biosphère" de Mananara.
Ce Parc marin est constitué de trois îlots, à savoir Nosy Antafana, Nosy Rangontsy et Nosy Hely et sa superficie, modeste (1.000 Ha) permet de préserver un écosystème marin très attrayant grâce à une barrière de corail qui reste préservée.
Des oiseaux marins et une colonie de Chauves souris (Pteropus Rufus) y ont établis domicile et s'y reproduisent au milieu des grands arbres (Antafana) qui ont donnés son nom à l'île…

Images Philippe Macquet & Cédric Cuffit tournées en août 2004 • Montage Aye-Aye environnement • Remerciements chaleureux à George Marcelin et Patrick Ratsimbazafy, guides de la Réserve de Biosphère de Mananara-Nord.

mardi 2 juin 2009

Sujet Chantier Ispagnac



Au programme : mur en pierres sèches… et eau !

Un sujet à découvrir sur un chantier organisé à Ispagnac en Lozère (48) par le Centre des Petits Cailloux, réunissant des jeunes venus de différents pays d'Europe pour participer à la reconstruction d'un mur en pierre sèche et découvrir les Cévennes à partir d'un projet pédagogique centré sur le thème de l'eau.

Images tournées en août 2008 - Montage Paul Laurent-Vauclare pour Aye-Aye environnement •

mercredi 27 mai 2009

Teaser Côte d'Albâtre



Falaises blanches & silex noirs…

On appelle "Côte d'Albâtre" la côte normande sur la Manche correspondant au pays de Caux (elle constitue la quasi totalité du littoral de la Seine-Maritime). Entre les portions de falaises (dont les plus renommées sont celles d'Étretat et les plus hautes celles du Tréport) se sont formées des valleuses ou vallées suspendues de petits fleuves côtiers.
La Côte d'Albâtre est constitutive du Pays de Caux (du Havre jusqu'à Dieppe) et du Petit Caux (de Dieppe jusqu'au Tréport). Elle tire son nom de la blancheur de ses falaises, qui s'étirent sur 120 km, formant un paysage unique au monde. Seuls trois fleuves perçant une brèche ont permis l'implantation de villes :
  • Fécamp, sur la Rivière de Valmont ;
  • Dieppe, sur l'Arques ;
  • Le Tréport, sur la Bresle.
Hauts murs verticaux de calcaire s'élevant de 60 à 120 m au-dessus du niveau de la mer, les falaises sont par endroits lardées de veines de silex noirs. La mer les attaque et gagne ainsi jusqu'à un mètre par an, rongeant le pied des falaises par vagues incessantes : la partie haute finit par céder, ne reposant plus sur rien.
Les éléments crayeux se dissolvent dans l'eau, lui donnant une couleur gris bronze laiteux, tandis que la partie dure, les morceaux de silex, sont roulés et érodés par le remoud jusqu'à former des galets aux formes lisses et parfaites. Ces galets réduits en poudre entrent dans la fabrication de la porcelaine et sont utilisés dans l'industrie chimique.

Texte : source Wikipédia • Images tournées en juin 2008 - Montage Aye-Aye environnement •

Composition musicale : avec l'aimable autorisation de Sydney Poma
Swimming-pool / Emotions virtu'elles - Jamendo.

samedi 23 mai 2009

Alcedo atthis


"Pleurez, doux Alcyons ! ô vous oiseaux sacrés,
- Oiseaux chers à Thétys, doux Alcyons, pleurez !
- Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !"
(*)

Si l'on en croit la légende, l'Alcyon – nom que les anciens donnaient au Martin-pêcheur, Alcedo atthis – serait un oiseau fabuleux qui doit sa naissance à la métamorphose d'Alcyone et Céyx, couple célèbre de la mythologie grecque.

"Céyx se rend à Claros pour consulter un oracle, mais il se noie durant la traversée. Avertie par Morphée de la mort de son époux, Alcyone part à la recherche de son corps et finit par le retrouver. Pris de pitié devant son chagrin, les dieux métamorphosèrent le couple en martins-pêcheurs. Cette version est corroborée par le fait que lorsqu'une accalmie règne en mer, cette période est désignée sous le nom de « jours alcyoniens ».

Il était en effet admit que l'alcyon construisait son nid sur les flots, en pleine mer, et qu'il couvait ses oeufs durant les "jours alcyoniens", période qui correspondait aux sept jours qui précèdent et aux sept jours qui suivent le solstice d'hiver.

On dit que Zeus, sensible au sort des Martins-pêcheurs, avait accordé cette période de calme à l'oiseau afin que ses nids ne fussent plus sans cesse détruits par le vent et les vagues.


___________________________
(*) Citations de André Chénier
Poète français classique (1762-1794) mais précurseur du romantisme, qui est mort en martyr de la Terreur révolutionnaire.

Aegypius monachus


Des plumes sans teint…

La décoloration de certaines plumes des ailes est l'un des moyens qu'utilisent les ornithologues afin d'identifier des oiseaux en vol. En général, ceux-ci font l'objet d'un suivi, car ils font partie d'un programme de réintroduction, comme ce Vautour moine (Aegypius monachus) photographié dans les Gorges du Verdon.
Grâce à cette identification, on peut savoir que cet individu se nomme "Julia", que c'est une femelle née en captivité le 15 mai 2008 au zoo de Planckendael en Belgique et qu'elle fut relachée au "taquet" dans les Gorges du Verdon en même temps qu'un second individu, "Jean", le 2 août 2008.
Cette technique du "taquet" consiste à placer l'oiseau sur une corniche avant qu'il soit en âge de voler de façon à ce qu'il puisse, tout au long de cette période, s'imprégner du lieu et si tout va bien, se fixer sur la colonie et éventuellement s'y reproduire dès lors que l'âge de la maturité sexuelle sera atteinte. Cette femelle s’est envolée le 8 septembre 2008 à l’âge de 118 jours. Elle a été observée la première fois aux volières de Rougon le 7 octobre et y est observée régulièrement depuis lors des curées (Source LPO Verdon).

Teaser Gorges du Verdon



Les Gorges du Verdon, corridor écologique…

Le Vautour fauve (Gyps fulvus), avant sa disparition, était historiquement présent dans tout le bassin Méditerranéen. Les Gorges du Verdon restaient donc un milieu écologiquement très favorable à son retour dans le Sud-Est. Ce fut aussi un lieu stratégique pour permettre de reconstituer des liens entre plusieurs foyers de populations Européennes, depuis les Balkans jusqu'à la Péninsule Ibérique.
Suite au succès et à l'expérience acquise dans l'opération de réintroduction des Grands Causses (Gorges de la Jonte), l'association Vautours en Haute-Provence est créée en 1993 grâce à l'impulsion de deux hommes, Jean-Michel Tabard et Pierre Maigre. Deux ans plus tard, les différentes étapes indispensables à la réussite de ce projet sont mises en oeuvre : sensibilisation de la population locale, recherche de terrains et de partenaires techniques et financiers (Office National des Forêts, Parc naturel régional du Verdon, Espaces pour demain), obtention des autorisations administratives (Ministère de l'Environnement, Préfecture des Alpes de Haute Provence), construction des volières sur la commune de Rougon et récupération des premiers vautours en 1997. De 1999 à 2004, 91 vautours fauves seront libérés dans les Gorges du Verdon pour reconstituer une colonie.
En 2008, ce ne sont pas moins de 34 couples nicheurs qui se sont reproduits sur le site, avec 24 poussins nés cette même année. La population présente sur les Gorges du Verdon est désormais constituée d'une centaine d'individus, à laquelle il faut ajouter quelques Vautours moines (Aegypius monachus) qui, eux aussi, ont dernièrement fait l'objet d'un programme de réintroduction. (Source : LPO Verdon).

Images tournées en février 2009 - Montage Aye-Aye environnement • Musique originale : Joseph Holc.

VOIR TOUS LES MEDIAS des Gorges du Verdon

jeudi 21 mai 2009

Explosive breeding



Un jour de l'an un peu particulier…

Nous sommes le 31 décembre 2003, il est minuit passé. Ici, c'est le "grand jour", ou plutôt "la grande nuit". Nous avons choisis de passer le jour de l'an dans un carbet en forêt ; et grand bien nous en a pris. Cette nuit, nous aurons le privilège d'assister à de superbes "Explosive breeding" qui se tiennent en simultané sur plusieurs mares temporaires de la Montagne de Kaw.
Mais les conditions sont un peu particulières, en raison de l'arrivée chaotique, cette année, de la saison des pluies : pleuvra, pleuvra pas ? De quoi déconcerter l'instinct reproducteur des amphibiens ; une première reproduction explosive a eu lieu à mi-décembre. Mais les pluies s'arrêtant, les pontes ont très certainement été perdues. Alors dès qu'il se remet suffisamment à pleuvoir, c'est de nouveau la folie chez les batraciens.
Mais le plus étonnant fut ce que nous avons observé le lendemain matin : fait assez rarissime, deux espèces de grenouilles (Dendropsophus minutus – en jaune – et Chiasmochleis shudikarensis – en marron) sont encore là en masse sur une minuscule partie de l'une des mares, où le niveau d'eau était tellement insuffisant que seul un fond de cuvette était inondé. Et le spectacle de concentration de plusieurs centaines d'individus est absolument indescriptible.
Quelques heures plus tard, la mare a retrouvée son calme et plus aucune grenouille n'était visible !

Dossier Saint-Hubert - 9

Les acteurs impliqués…

Le Smager
Le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion des Etangs et Rigoles (Smager) est un organisme public qui regroupe, dans le département des Yvelines, neuf communes : Auffargis, Les Bréviaires, Coignières, Les Essarts-le-Roi, Le Mesnil-Saint-Denis, Le Perray-en-Yvelines, Saint-Léger-en-Yvelines, La Verrière et Vieille-Église-en-Yvelines, ainsi que la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Ce syndicat gère un réseau de rigoles et d’étangs qui appartenaient autrefois au système d’approvisionnement en eau du parc de Versailles. Le Smager, outre la gestion financière et technique de cet ensemble, a pour mission la réhabilitation du réseau d’étangs et rigoles et son entretien, le maintien de l’amélioration des usages qui en sont faits et la préservation
de l’environnement et des loisirs qu’il favorise.

L'association naturaliste : le CERF
Créé en 1979, le CERF - Centre d’études de Rambouillet et de sa forêt, a pour but de favoriser dans un cadre d’éducation populaire, la connaissance du milieu naturel au travers des instances pédagogiques de la région. Il participe avec toutes les associations, organismes ou personnes poursuivant les mêmes buts, à la conservation, l’inventaire faunistique et floristique et l’étude écologique de la région de Rambouillet. Il aide à établir des documents permettant d’en situer les éléments essentiels et d’en suivre l’évolution. Il porte également à la connaissance des pouvoirs publics et des administrés l’existence de ces richesses naturelles et leur fait prendre conscience de la nécessité absolue de les préserver...
Concernant les Etangs de Saint-Hubert, le Cerf, étudie la diversité biologique des étangs. Il inventorie, surveille et valorise auprès du public une diversité floristique et faunistique parfois fragile voire en danger. Dans ce contexte, le CERF travaille pour inscrire ce site comme réserve naturelle, au même titre que les étangs de Saint-Quentin, appartenant d’ailleurs au même réseau hydrographique. Un collectif d'associations a été créé à cet effet.


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 8

Fleur non déterminée qui profite d'un couché de soleil…


La Flore de Saint-Hubert


Les Étangs de Saint-Hubert possèdent une flore riche et variée, que ce soit dans l’eau (espèces hydrophytes) ou sur les berges (espèces hélophytes). Parmi les végétaux typiques des petites étendues d’eau, citons : la Massette (Typha sp), le Roseau (Phragmites australis), le Plantain d’eau (Alisma plantago-aquatica), la Scirpe (Scirpus sp) et le Jonc (Juncus sp).

Mais, mis à part ces espèces que l'on peut qualifier de « classiques », le site de Saint-Hubert peut se "vanter" de posséder quelques espèces dites remarquables. En cause : ses eaux légèrement acides. En effet, cette acidité va être à l’origine d’une composition particulière de la végétation. Cette spécificité a permis de classer ces étangs parmi les « habitats prioritaires » de la directive Habitat du réseau Européen Natura 2000.

Cette distinction permet d’attribuer à ces espèces végétales « remarquables » une protection au niveau régional :
  • l’élatine à six étamines (Elatine hexandra)
  • le carvi verticillé (Carum verticillatum)
  • la littorelle lacustre (Littorella uniflora)
  • la lobélie brûlante (Lobelia urens)
  • le bident ramifié (Bidens tripartita)
  • le rhynchospore brun (Rhynchospora fusca)
  • le paturin des marais (Poa palustris)
  • le vulpin fauve (Alopecurus aequalis)
Voire même une protection à l’échelle nationale pour l’une d’entre elles :
  • la Petite fougère (Pilularia globulifera).

La forêt de Rambouillet qui jouxte les étangs

N’oublions pas également de citer les nombreuses espèces arbustives qui dissimulent les étangs au creux de leurs racines : Charmes (Carpinus sp), Chênes (Quercus sp), Aubépines (Crataegus sp), Châtaigners (Castanea sativa)…


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 7

Araignée non déterminée


Les Arthropodes de Saint-Hubert

Bien que tous ne soient pas encore répertoriés, loin s'en faut (inventaires en cours), les Insectes et Arachnides présents dans les étangs de Saint-Hubert sont nombreux et variés. À titre d’exemple, citons quelques espèces photographiées au cours de balades sur le site que vous pourrez retrouver illustrés :

Arachnides
  • Xysticus sp ;
  • Cyclosa conica ;
  • Pisaura mirabilis ;
  • Pardosa sp.
Les Papillons
  • Alabonia geoffrela ;
  • Pseudopanthera macularia ;
  • Polygonia-C-album ;
Quelques autres insectes divers et variés pris au hasard :
  • Chrysoperla carnea ;
  • Curculio sp ;
  • Sialis sp ;
  • Cercopis vulnerata.

Citons également deux papillons menacés à l’échelon régional : Archanara dissoluta et Eustrotia uncula. Ces lépidoptères font partie de la Famille des Noctuidae, dont les chenilles, pour la plupart phytophages, sont souvent considérées comme ravageuses. Ils n’en restent pas moins vulnérables, et leur sauvegarde est donc primordiale.


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 6

Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus) en
pleine séance de chant



Les Amphibiens de Saint-Hubert

Ces étangs abritent de nombreux batraciens. Douze espèces ont été recensées, dont le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) et la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra). Il est également à noter la présence remarquable des cinq espèces de tritons français (il est en effet assez rare de pouvoir observer dans un même lieu ces différents Urodèles) :
  • le Triton alpestre (Mesotriton alpestris)
  • le Triton crêté (Triturus cristatus)
  • le Triton palmé (Triturus helveticus)
  • le Triton marbré (Triturus marmoratus)
  • le Triton ponctué (Triturus vulgaris)
Au moment de la saison des amours, les chants de séduction des grenouilles et des crapauds se font entendre dès la tombée de la nuit. Ce rassemblement d’amphibiens offre un spectacle à la fois étonnant et émouvant.


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 5

Sanglier (Sus scrofa) circulant dans un champs avoisinant les Etangs


Les Mammifères de Saint-Hubert

L’eau étant un besoin vital, les mammifères sont également nombreux à venir s’abreuver dans ces étangs. Il n’est alors pas rare d’observer cerfs et biches (Cervus elaphus) sur les berges au petit matin ou, au contraire, à la tombée de la nuit, de petits carnivores tapis dans les fourrés (Renards roux - Vulpes vulpes, Belettes - Mustela nivalis, Martre des Pins - Martes martes…) à la recherche d’une proie ou encore plusieures espèces de Chauves-souris (telles la Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus ; le Grand murin - Myotis myotis…) survolant l’étang le soir venu pour y chasser une multitude d’insectes aquatiques. Sans oublier les sangliers (Sus scrofa) qui, parcourant les champs et les forêts avoisinants, viennent souvent faire une halte à l’étang ou traversent les champs environnants.


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 4

Cygne tuberculé (Cygnus olor) en train de se nourrir


Les oiseaux de Saint-Hubert

Ce site se distingue par la diversité de son avifaune aquatique. Il est vrai que des étangs d’une telle superficie et dotés d’une végétation aussi riche sont le lieu idéal pour bon nombre d’oiseaux. Certaines espèces sont inféodées à ce type de milieu humide et vont y résider toute l’année, alors que pour d’autres, il s’agit simplement d’un site de nidification ou d’une halte lors d’un passage migratoire. Parmi la diversité des espèces d'oiseaux présentes sur le site, plusieurs attirent tout particulièrement l’attention des ornithologues. Citons, par exemple :
  • le Blongios nain (Ixobrychus minutus) ;
  • le Fuligule milouin (Aythya ferina) ;
  • le Canard souchet (Anas clypeata) ;
  • le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)
  • le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) ;
  • la Locustelle tachetée (Locustella naevia) ;
  • la Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundinaceus) ;
  • la Grande Aigrette (Ardea alba) ;
  • le Héron pourpre (Ardea purpurea).
Cette liste bien qu'incomplète, ne peut faire l'économie d'évoquer la présence remarquable de certains rapaces, tels que :
  • le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus), espèce particulièrement rare en Ile-de-France, visible lors des passages migratoires soit en mars-avril (passage prénuptial), soit en août-septembre (au cours de son retour hivernal à destination de l'Afrique) ;
  • le Busard des Roseaux (Circus aeruginosus) ;
  • le Buzard Saint-Martin (Circus cyaneus) ;
  • le très rare Aigle botté (Hieraaetus pennatus), autrefois commun sous nos latitudes ;
  • etc…
…et bien d’autres encore, dont beaucoup ont en commun le triste privilège de faire partie de la « liste rouge des espèces menacées » en France. C’est pourquoi, pour protéger ces espèces, il est avant tout primordial de préserver leur habitat, ici les étangs.

Grêbe huppé (Podiceps cristatus), en plumage nuptial

Mais, outre ces espèces quelques peu « particulières », il ne faut pas oublier les autres, certes plus communes, mais néanmoins intéressantes et dont les comportements sont toujours agréables à observer.



Citons comme exemple, parmi bon nombre d'autres espèces :
  • le Grand Cormorans (Phallacrocorax carbo)
  • le Canard Colvert (Anas platyrhynchos) ;
  • le Grèbes huppés (Podiceps cristatus) ;
  • le Foulques macroules (Fulica atra) ;
  • le Cygne tuberculé (Cygnus olor) ;
  • le Vanneaux huppés (Vanellus vanellus) ;
  • la Mouettes rieuses (Larus ridibundus) ;
  • le Martin pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) ;
  • la Bernache du Canada (Branta canadensis), oie originaire d'Amérique du Nord, actuellement en expansion en Europe ;
  • le Hérons cendrés (Ardea cinerea) ;
  • Le Martinet noir (Apus apus)…

Femelle de Canard Colvert (Anas platyrhynchos)

Au cours des différents inventaires et suivis annuels, réalisés par bon nombre de passionnés amateurs ou spécialistes, ce sont au total plus de 230 espèces résidentes qui ont été dénombrées sur ce site, et plus de 400 lors des périodes de migrations (sur les presque 600 espèces que l'on peut observer dans toute la France !).




Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 3

Le vol déguingandé d'un Héron cendré (Ardea cinerea)


Les Espèces remarquables

Une faune et une flore, typique des étangs, des zones cultivées et des forêts caducifoliées est visible depuis les étangs et les chemins avoisinants. Une promenade en forêt ou au bord de l’eau est toujours l’occasion de rencontrer des espèces relativement communes qu'ils soient oiseaux, mammifères, amphibiens et autres invertébrés, ou de déambuler à loisirs à la découverte de la Flore.
Mais les étangs présentent aussi une faune plus particulière, plus rare, ou plus fragile, parfois difficile à observer pour un œil peu aguerri. Quant à la flore, elle n’est pas en reste, certaines espèces sont en effet spécifiques de ces étangs légèrement acides. Ornithologues chevronnés, naturalistes en herbe et passionnés de botanique trouvent en ce lieu une matière abondante pour satisfaire leur curiosité.

Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert - 2

Pont Napoléon


Panorama historique

Louis XIV affectionnait particulièrement ses jardins à Versailles. Il ne reculait pas face aux défis pour proposer à sa cour et à ses invités un spectacle aquatique de premier ordre. Dans cette optique, il ordonna la création d’un réseau hydraulique complexe capable d’alimenter l’ensemble des jets d’eaux du parc simultanément. Plusieurs étapes se sont succédé avant de parvenir à un système satisfaisant qui dura près de trois siècles. La première consistait à puiser l’eau dans l’ancien étang de Clagny, proche du château, au moyen de moulins à vents et de manèges à chevaux.

Mais cette solution s’avéra insuffisante…
Sous la direction de Colbert, les ingénieurs mirent en place un système de drainage des eaux de pluie du plateau de Saclay. Parallèlement, ils prélevèrent les eaux de la Bièvre qu’ils acheminèrent vers le réservoir de Satory par des moulins à godets.

Mais cette solution s’avéra encore insuffisante…
Deux autres solutions viables furent élaborées : le pompage de l’eau de la Seine grâce à la machine de Marly, à Bougival, et le drainage des eaux de pluie des plateaux environnants de Versailles. Le plateau de Trappes fut le premier drainé. Les eaux étaient retenues dans l’étang de Trappes, devenu aujourd'hui l’étang de Saint-Quentin-en-Yvelines, et ceux de Bois d’Arcy et de Bois Robert aujourd’hui disparus. Les eaux étaient acheminées vers le réservoir de Gobert par l’aqueduc de Trappes.
Techniquement, ce système était satisfaisant, mais il ne permettait pas de couvrir les besoins gargantuesques des jardins du Roi-Soleil. Colbert puis Vauban l’étendirent pour donner un système d’étangs, dit inférieurs. Il comprenait les retenues de Saclay, toujours présente, d’Orsigny et du Trou Salé, aujourd’hui disparues. Les eaux recueillies étaient acheminées au réservoir de Gobert par l’aqueduc de Buc (l’un des plus beaux édifices du réseau). Ces ouvrages furent réalisés entre 1680 et 1685.
Parallèlement, un second système, dit des étangs supérieurs, fut développé à partir de 1683. Les étangs de Saint-Hubert furent creusés dans ce contexte. Ils appartenaient à un réseau composé des étangs de la Tour, de ceux du Perray, des retenues des Hautes-Bruyères, de Coignères et des Essarts. À cela s’ajoutait le drainage des eaux de l’ensemble du plateau qui étaient recueillies dans une rigole principale, le Grand-Lit-de-Rivière. Les étangs supérieurs alimentaient les réservoirs de Montbauron.
À la fin des travaux, ce réseau était constitué de quinze étangs, huit retenues, soixante-dix kilomètres de rigoles, trente-quatre kilomètres de Grand-Lit-de-Rivière (dont les deux tiers en aqueduc). Suivant les besoins du parc du château, ces eaux stockées étaient déversées dans le Grand-Lit-de-Rivière pour rejoindre les réservoirs par gravitation.


Mais cette solution s’avéra toujours insuffisante…


Le roi envisagea alors de détourner les eaux de l’Eure. Ce chantier nécessitait la réalisation de quatre-vingt trois kilomètres de canaux et ne vit jamais le jour du fait de la guerre et du manque de crédit.


Ancien Pavillon de chasse que Napoléon fit construire


Aujourd’hui, ces étangs n’alimentent plus le parc de Versailles, mais les étangs supérieurs, toujours fonctionnels, sont gérés par le syndicat mixte d’aménagement et de gestions des étangs et rigoles (Smager) et contribuent à l’assainissement de zones naturellement marécageuses et insalubres. Ils favorisent ainsi la culture. La connexion aval, située entre l’étang de Saint-Quentin et Versailles, est désormais hors service, l’aqueduc de Trappes ayant été partiellement détruit dans les années 1970 lors de l’urbanisation de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

mercredi 20 mai 2009

Dossier Saint-Hubert - 1

Vue sur les Étangs de Saint-Hubert depuis le Pont Napoléon


Présentation biogéographique


Contexte général

Cette grande étendue d’eau fait partie du biome des forêts tempérées (décidue et de conifères). Le chêne (Quercus sp), le bouleau (Betula sp), le charme (Carpinus sp), le hêtre (Fagus sp) et l’érable (Acer sp) sont les essences les plus représentatives de la strate arborée. Cette vaste zone biogéographique se caractérise par une forte diversité liée à une végétation abondante.
Parallèlement, les étangs de Saint-Hubert font partie intégrante de l’écozone paléarctique.
Plus spécifiquement, ils appartiennent au domaine atlantique et subissent donc l’influence d’un climat dit « tempéré », caractérisé par des hivers doux à froids et des étés chauds. La pluviométrie demeure assez importante tout au long de l’année.

Localement…
Situés au centre du Bassin Parisien, ces étangs reposent sur de vastes plateaux sédimentaires constitués de roches de type secondaire et tertiaire (calcaires, craies, argiles, sables, grès…), dont certaines, comme les limons, sont très favorables à l’agriculture. Ce sol fertile, couplé à un relief relativement plat, permet donc une exploitation intensive des terres, avec la mise en place de pratiques agricoles (zones cultivées et élevages).

Ces conditions (sol, climat, relief) sont également propices au développement de forêts caducifoliées dont l’une des plus connue en Ile-de-France est le massif de Rambouillet avec celle du massif de Fontainebleau, en Seine-et-Marne (77).

Massif de Rambouillet


Navigation dans le sommaire :



Dossier thématique réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Dossier Saint-Hubert

Vue sur l'étang de Corbet


Introduction générale

Les étangs de Saint-Hubert font partie d’une série de six étangs regroupés sous le nom des étangs de Hollande. On y trouve les étangs de Bourgneuf, de Corbet, du Pourras, le petit et le grand étang de Hollande et bien entendu, celui de Saint-Hubert.
Appartenant à la région Île-de-France ils sont localisés dans le département des Yvelines, dans les communes du Perray-en-Yvelines et des Bréviaires, ils sont situés au cœur même du massif forestier de Rambouillet. S’étendant sur une surface d’environ 200 hectares, ils constituent le système d’étangs le plus vaste et le plus riche d’Île-de-France et sont classés au titre de la loi de 1930 sur la protection des monuments naturels et des sites.


Couché de soleil sur l'étang de Pourras


Outre l'aspect paysager remarquable, les étangs et leurs roselières représentent un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Ils sont aussi une escale indispensable pour les oiseaux migrateurs ainsi qu’un site d’hivernage régulier.
Ils abritent une flore riche et complexe dont de nombreuses espèces que l'on peut qualifier de rares en Ile-de-France. A ce titre, au moins huit d'entre-elles bénéficient d'un statut de protection (dont une au plan national et sept autres au niveau régional).
Malheureusement, depuis plusieurs années, le site pâtit d’une détérioration de sa végétation et les dérangements de la faune ne sont pas négligeables. D’autre part, la pollution qui se généralise mène à un risque de dégradation de la qualité des eaux et pourrait devenir une menace importante pour la conservation de l’ensemble du site et des espèces qui lui sont inféodées.


Au sommaire :

Dossier thématique sur les Étangs de Saint-Hubert
réalisé collégialement par :
Léonce Carré • Gaëlle Vandersarren • Philippe Macquet

Chaunus marinus



Un comité d'accueil est déjà en place…

Cette femelle de Crapaud buffle (Chaunus marinus) est en train de surveiller sa future progéniture qui vient d'être pondue dans une "mare temporaire", en bord de la route de Kaw. Mare est peut-être un bien grand mot car il ne s'agit en fait que d'une flaque qui reste suffisamment longtemps en eau au moment de la saison des pluies pour permettre à quelques espèces de se reproduire. Le chapelet d'œuf que l'on peut observer permettra à un nombre impressionnant de têtards de naître… Mais la sélection naturelle ne manquera pas de remplir sa fonction et les prédateurs attendent avec impatience le moment de l'éclosion.

Images tournées en décembre 2003 - Montage Aye-Aye environnement.

Chaunus marinus


Une progéniture nombreuse…

La vie des têtards est susceptible d'être menacée par des prédateurs de tout acabit, bien qu'ils soient eux aussi – comme les adultes – toxiques pour de nombreuses espèces. Pour assurer le maximum de chance de reproduction, une solution s'impose : jouer sur le nombre.
La femelle dépose ainsi un chapelet gélatineux (bien visible sur la photo) qui est constitué de plusieurs milliers d'œufs ; entre cinq et dix milles ! Les têtards, une fois arrivés à l'âge d'éclore, sont petits et noirs. Mais un comité d'accueil les attend déjà avec impatience pour s'en repaître…

Voir une mini-séquence vidéo

Chaunus marinus


À la vue de tous…

Grâce à leur protection naturelle (voir article) qui les met à l'abri des prédateurs, ce couple de Crapaud bufle (Chaunus marinus) peut tranquillement se consacrer à se reproduire sans trop se soucier de l'éventuelles menaces de se faire dévorer par un prédateur mal intentionné.
Ainsi, ils peuvent s'accoupler à découvert et être opportunistes quant au choix d'un lieu de reproduction. Ils peuvent se contenter – comme ici en bord de route – d'une simple flaque suffisamment en eau durant la saison des pluies pour permettre aux futurs têtards de disposer du temps nécessaire à leur émancipation.
La vie des têtards est moins reposante et les pertes sont nombreuses au cours de leur développement pour atteindre l'âge adulte. D'où un chapelet de pontes qui s'étire et contient de nombreux œufs afin de permettre, sur le nombre, à quelques-uns de passer le cap de la sélection naturelle et d'arriver à maturité pour, peut-être, atteindre une taille parfois impressionnante.

Lire la suite

Chaunus marinus


Impropre à consommer…

Les crapauds sont notamment caractérisés – a contrario des grenouilles qui ont la peau lisse – par une peau remplie de pustules, particulièrement au niveau des glandes "parotoïdes", situées en arrière du tympan. Ils ont également un corps trapu et une tête large et leur peau secrète un venin qui les rend indigestes et les met ainsi dans une bonne mesure à l'abri des prédateurs.

Ainsi, le Crapaud buffle, ou Crapaud bœuf (Chaunus marinus, anciennement classé dans le Genre Bufo) est suffisamment toxique pour tuer un mammifère qui aurait la mauvaise idée de vouloir en faire son repas. Un cas a même été observé en Guyane française où un chien est mort d'en avoir pris un dans la gueule et tenté de le mordre.

Lire la suite

vendredi 8 mai 2009

Hypsiboas boans


Un nid de grenouille… C'est une blague !

Le mâle de cette espèce nommée Rainette Patte-d'oie (Hypsiboas boans), au lieu de se reproduire dans des mares exemptes de prédateurs de têtards tels que les poissons, a imaginée un autre stratagème : il creuse un nid en bordure d'un cours d'eau et protège celui-ci des autres mâles en s'y tenant à proximité. Il peut alors à loisirs se mettre à chanter pour attirer une femelle.
Dès que l'accouplement (nommé dans le jargon scientifique "Amplexus") et la ponte ont eu lieu, les têtards, protégés grâce à cette cuvette artificielle, peuvent éclore au bout de quelques jours et "tranquillement" atteindre leur maturité. Dès lors, ils pourront quitter le nid protecteur et aller vivre leur vie de futures grenouilles.

Images tournées en janvier 2003 - Montage Aye-Aye environnement - Commentaires, Jean-Pierre Vacher

Hypsiboas boans


Des fois, les noms changent…

Anciennement classée dans le Genre Hyla (Hyla boans), cette grenouille – croisée sur la Montagne de Kaw en Guyane française – fait partie des espèces reclassées dans le nouveau Genre Hypsiboas (voir article à ce sujet). Elle a donc été dernièrement rebaptisée Hypsiboas boans. Rassurez-vous, elle conserve cependant toutes ses particularités physiques et notamment celle d'être la plus grosse Rainette de Guyane française.
À noter, son comportement reproducteur qui se démarque des autres espèces : voir la vidéo.