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dimanche 3 mai 2009

Fulica atra


Envie précoce d’indépendance…

Beaucoup s’exclameraient en voyant ce jeune Fulica atra : « Pauvre petit oiseau tout seul, sans sa mère » ! Il est vrai que ce frêle oiseau semble encore fragile, mais il sera bientôt l’heure pour lui de commencer à vivre sa vie de façon autonome… Alors avant d’être indépendant, il commence à s’éloigner petit à petit du nid. Car ce Foulque macroule est certes encore jeune, mais ce n’est pourtant plus un poussin.
La perte de ses couleurs orangées sur le dessus du crâne en est la preuve. Au bout d’un mois, le petit est capable de s’alimenter seul, tout en suivant sa mère, et un mois plus tard, arrive l’heure de ses premiers essais de vols.
N’ayant pas encore le plumage noir caractéristique des adultes, on peut affirmer que ce Foulque a moins de 4 mois. Son écusson frontal blanc, quant à lui, n’apparaîtra qu’au bout d’un an. C’est une longue vie – 18 ans si tout se passe bien – qui s’ouvre à lui…

Musca domestica


Étonnant non ?


En vol, les ailes des mouches – Insectes de l'Ordre des Diptères – peuvent battre 200 fois par seconde ; et c'est le frottement des ailes est à l'origine du bourdonnement. Les cils vibratiles agissent comme des capteurs ultrasensibles qui détectent tout mouvement et permettent à la mouche de réagir à un danger potentiel en moins de 2 centièmes de secondes ! Leurs yeux sont composés de milliers de facettes hexagonales nommées "ommatidies", chacune convergent vers un point différent.
À titre d'exemple, chaque facette de cette Mouche domestique (Musca domestica) enregistre sa propre image et donne à la mouche une vision extraordinaire. Ces insectes possèdent un pouvoir de multiplication important. Une femelle pond de 120 à 150 œufs, environ 3 à 4 fois au cours d'un cycle de vie (3 semaines).
En 5 mois, si aucun facteur de mortalité n'intervenait, ce serait plus de 5 billions de descendants qu'aurait cette mouche ! Qui dit mieux ?

Cercopis vulnerata


Soirée mousse !

Avez-vous déjà remarqué sur les plantes et arbustes, des sortes de crachats, semblables à de la salive ? Les escargots sont souvent considérés comme coupables idéaux, bien qu'ils soient pourtant innocents. En réalité, il s'agit de Cercopis vulnerata – le Cercope sanguinolent – petit insecte proche des cigales.
En effet, sa larve vit au sein d'un amas spumeux communément appelé « crachats de coucou », ou plus poétiquement « écume printanière ». Ces rejets mousseux sont, en fait, les déjections liquides et visqueuses de la larve. Pour les faire mousser et créer ainsi un cocon protecteur, le jeune Cercope propulse de l'air à l'intérieur et, avec ses appendices abdominaux, les bat en neige. Cet amas lui procure une protection contre d'éventuels prédateurs et lui assure une humidité constante. Alors que la fête commence et faites mousser le bain de bébé Cercope !

Alcedo atthis


Des petits détails qui ont leur importance…

Savez-vous reconnaître un mâle d'une femelle de Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis) ?
Il faut dire que ça ne saute pas aux yeux du premier coup d'œil…
Le critère de distinction : les couleurs entre le mâle et la femelle sont identiques, hormis la mandibule inférieure du bec, rouge-orange chez la femelle et noire chez le mâle.
Pour ce qui concerne les jeunes, ils sont en général plus ternes, la pointe du bec est blanchâtre et les pattes, avant d'être rouges, sont d'abord noires. Alors, à vous de jouer et de nous dire qui est illustré sur la photo !

Alcedo atthis


Un peu de répit…

Ce Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), branché entre deux séances de pêche, pratique une technique on ne peut plus classique, mais qui bien souvent révèle une efficacité redoutable ! Il lui suffit de parcourir son territoire – qu'il connaît parfaitement – et de passer un temps plus ou moins long à l'affût en surveillant un poisson imprudent qui passerait à proximité de son perchoir.
Dès lors, selon la hauteur à laquelle il va se trouver (guère au-delà de 3 mètres) :
  • soit il va fondre sur sa proie toutes ailes en arrière du corps pour avoir un coefficient de pénétration dans l'eau optimum et ainsi capturer le poisson avant que celui-ci n'ai eu le temps de réagir ;
  • soit, étant trop proche de la surface, il va d'abord se projeter de son perchoir d'un saut au dessus de l'eau avant de se retourner et, telle une flèche décochée sur sa cible, fondre le bec en avant sur son repas ;

Si les perchoirs ne sont pas disponibles là où il y a de la ressource alimentaire, qu'importe… Il est aussi capable de procéder à un vol stationnaire jusqu'à correctement assurer sa proie. Dès que le moment est le plus propice, il ne lui reste plus qu'à piquer une tête pour s'en saisir.

Quercus sp


Arbres vénérables…

Qu'il soit dit pédonculé, vert, pubescent ou de liège, le Chêne (Quercus sp) est une des essences végétales les plus représentées dans l'hémisphère nord. C'est d'ailleurs l'espèce la plus répandue en France.
Ses multiples qualités en font un bois très apprécié dans différents domaines, notamment dans l'industrie du meuble. En effet c'est un matériau très dur et résistant, et sa haute teneur en tanin lui permet de résister aux attaques des insectes et champignons. Les connaisseurs savent également que la présence de ces tanins donne aux vins vieillissant dans des fûts de chêne, une saveur particulière.
Sa force et sa stature ont fait du Chêne un arbre sacré dans de nombreuses civilisations (Romains, Celtes, Germains) où il symbolise la virilité, l'endurance et la longévité.

Cercopis vulnerata


Buveur invétéré !…

Cercopis vulnerata est un insecte doté d'un rostre de type piqueur-suçeur lui permettant de prélever la sève des végétaux. Comme d'autres insectes, le Cercope sanguinolent est obligé d'absorber une quantité énorme de sève (plusieurs fois sa masse corporelle) pour avoir une dose suffisante d'acides aminés, essentielle pour le fonctionnement de l'organisme.
Mais une telle quantité de liquide ne peut rester dans le corps. Il doit donc l'excréter assez rapidement. Ces excrétions (miellat) étant très collantes, et pour ne pas rester englué dedans, il s'agit de ne pas se faire dessus !
Deux stratégies ont été développées : soit se faire aider par des Hyménoptères (fourmis et abeilles qui récupèrent à la source le miellat), soit catapulter le liquide au loin (solution choisie par Cercopis vulnerata). Conclusion que ne démentirait pas une célèbre marque d'eau minérale : "buvez, éliminez" !

Xysticus sp


Belle araignée - Qui es-tu ?

Nous voilà en présence d’une Araignée-crabe. Il faut dire que la Famille des Thomisidae à laquelle appartient cette petite Arachnide est plutôt importante : plus de 3000 espèces recensées à ce jour ! Reconnaître une araignée appartenant à cette famille reste somme toute relativement aisé :
  • Les paires de pattes antérieures (I et II) sont plus fortes et longues que les postérieures (III et IV) ?
  • Elles sont dirigées latéralement ?
  • L’araignée se déplace de côté ?
Il s’agit alors avec certitude d’une araignée-crabe !
Mais déterminer le genre est plus délicat : Ici, les 4 gros yeux faciaux sont portés par des tubercules séparés (également au nombre de 4), les autres (4) forment un carré sur le devant de la face, les tibias portent plus de 3 épines… On a donc affaire à un spécimen de Xysticus sp. Libre aux plus curieux d’entre vous de poursuivre l’identification et aller jusqu’à trouver l’espèce, mais là, ça devient souvent assez complexe, surtout d'après photos.

Xysticus sp


Patience le repas finira bien par passer !

Cette Araignée du Genre Xysticus à l'affût, pattes écartées, est prête à bondir sur tout insecte qui croiserait son chemin. Pour cela, cette Araignée-crabe peut attendre de longues heures dans cette position, son immobilité la rendant quasi-invisible aux yeux de ses futures victimes.
De petite taille (5 à 10 mm), elle n'est pas peureuse et a souvent les yeux plus gros que le ventre. En effet, elle peut s'attaquer à des proies 3 fois plus grosses qu'elle. Leur sautant dessus, elle les paralyse rapidement avec son venin.
Même les fourmis, boudées par les autres Arachnides, font partie de son régime alimentaire. Sans compter ses congénères qui ont parfois le malheur de passer trop près d'elle ! Quand la faim se fait sentir, on ne joue pas les difficiles !

Troglodytes troglodytes


Trognon !

Nullement complexé par son petit gabarit, le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) compense sa minuscule taille par son « imposante » présence ! En effet, il aime se faire voir et n’hésiter pas à se faire entendre.
Oiseau sautillant, il se dresse de « toute sa hauteur » sur une branche, la queue relevée verticalement et l’œil aux aguets, scrutant son environnement. Il lance alors son chant, constitué de retentissants sons métalliques. Et cette petite boule de plumes canelle chante particulièrement fort pour sa taille. Été comme hiver, il n’hésite pas à pousser la chansonnette !
En perpétuelle agitation, ce mignon oiseau aime jouer à cache-cache dans les branches : il disparaît, réapparaît, disparaît à nouveau… pour le plus grand plaisir du photographe qui tente d’immortaliser cet insaisissable oiseau !

Tachina fera


D'apparence, un vrai casse-tête !

Environ 100.000 espèces de mouches recensées dans le monde, le tout regroupé en plus d'une centaine de familles !
Voilà ce qu'on appelle une grande patrie ! Alors quand il s'agit de déterminer à quelle espèce appartient une mouche, c'est loin d'être facile… De quoi s'arracher les cheveux dans cette bataille pour l'identification : localisation, période de l'année, végétation sur laquelle se trouve l'insecte, comportement alimentaire sont autant de clés nous permettant d'élucider le mystère, sans oublier la taille, information essentielle.
Parfois, certaines observations nous donnent de précieux indices. Comme ici, où la présence de longues soies rigides sur l'abdomen nous informe que cette mouche fait partie de la Famille des Tachinidés. Son petit nom : Tachina fera. Et plus exactement Madame T. fera, les mâles ayant les yeux plus rapprochés, et surtout les griffes, ainsi que les pelotes des tarses (dernier segment de la patte) sont plus grands que chez les femelles. Mais à ce niveau-là, c'est peut-être déjà une affaire de spécialistes.

Sialis sp


Ainsi se poursuit le cycle de la vie…

Si votre chemin vous mène près d’un point d’eau, de préférence stagnante, vous aurez très certainement la chance d’apercevoir un insecte du Genre Sialis (ici, probablement Sialis lutaria). Cet animal volant reste en effet à proximité des mares et étangs, ses longues ailes joliment nervurées ne lui assurant pas un vol suffisamment stable pour pouvoir s’éloigner.
Car l’eau lui est vitale. En effet, la femelle dépose ses œufs sur un roseau surplombant l’eau. Une dizaine de jours plus tard, les larves tomberont au fond de l’eau pour aller s’enfoncer dans la vase. Pendant un an, elles vont rester dans ce milieu et, en redoutables prédatrices, faire des Chironomes (insectes semblables aux moustiques), larves et autres invertébrés leurs repas.
Au bout d’un an, où se seront succédées une dizaine de métamorphoses, elles remontent à la surface pour se transformer en nymphe. De cette transformation sortira un adulte qui poursuivra son cycle de vie.

Sus scrofa


Pas si cochon qu'on le prétend…

Animal craint par la plupart des gens, Sus scrofa reste malgré tout apprécié par un petit nombre de spécialistes : les « caveurs » (ou ramasseurs de truffes). D'un naturel omnivore, le Sanglier se nourrit de tout : glands, châtaignes, pousses, racines, vers, larves, champignons, voire même cadavres d'animaux.
Mais esthète parmi les esthètes (!), son odorat très développé lui permet notamment de débusquer les champignons souterrains, dont la très prisée Truffe (Tuber sp).
En remuant la terre de son museau, il aère et décolmate les sols, contribuant à diffuser les spores de cet onéreux champignon. Auparavant très utilisé pour ces recherches, il est aujourd'hui de plus en plus remplacé par des chiens truffiers. L'avantage de ces derniers par rapport aux sangliers, c'est qu'ils ne risquent pas de consommer le champignon après l'avoir trouvé !

Sus scrofa


Dans la famille Sanglier je demande…

Le père, la mère (laie) et les petits (marcassins). Dans ces zones cultivées, apparaissent trois paires d'oreilles trahissant la présence de leurs propriétaires. De mœurs principalement nocturnes, les Sangliers se déplacent parfois en journée pour s'alimenter.
S'ils n'ont pas encore détecté notre présence, cela ne va pas tarder. Car si la vue de Sus scrofa n'est pas très perçante, son ouïe est fine et son odorat particulièrement développé.
Si votre chemin croise celui de ces imposants mammifères, préférez le calme à la fuite. Et même s'il vous impressionne, l'animal sera sûrement plus effrayé que vous ! Les sangliers sauvages fuient quasi systématiquement l'Homme. Par contre, n'essayez jamais d'approcher les marcassins. Comme toute bonne mère, la laie n'hésitera pas à les défendre !

Salticus scenicus


Il faut le voir pour le croire…

Les arachnophobes le savent bien : pire que l'araignée qui court, il y a l'araignée qui saute ! Quoi de plus désagréable que d'imaginer ce petit monstre vous sauter dessus sans prévenir ?
Ce Saltique arlequin n'est pourtant pas bien gros (5 mm !) et totalement inoffensif. Du moins pour nous… C'est une autre histoire pour les insectes. Car contrairement à la grande majorité des araignées, Salticus scenicus possède une incroyable acuité visuelle. Ses quatre pairs d'yeux (quatre devant et quatre au-dessus du céphalothorax) lui donnent un champ de vision de 360° et font de cette araignée une redoutable chasseuse.
Mais plus surprenants encore sont ses énormes yeux de face. Outre le fait qu'ils donnent au Saltique un air comique de héros de cartoon, ils ont la faculté d'aller de bas en haut, de droite à gauche et d'avant en arrière ! Tel un appareil photo, l'araignée peut zoomer sur sa proie ; plus on avance dans la connaissance et plus la nature n'en pas finit de nous étonner !

Pardosa sp


Maman poule mais aussi mangeuse d'hommes !

Malgré la gêne occasionnée, cette femelle du Genre Pardosa ne se sépare jamais de ses œufs, dissimulés dans un cocon de soie qu'elle fixe à ses filières. Lors de l'éclosion, de minuscules araignées sortiront pour aller se cacher sur le dos de leur mère qui continuera à les porter et à les protéger pendant 2 semaines.
Elle pourra ensuite s'accoupler de nouveau. Lors de la parade, le mâle s'approche de la femelle puis exécute une danse. Agitant en l'air ses pattes antérieures, il frappe le sol de ses chélicères (crochets), puis tourne autour d'elle en s'approchant doucement. Si elle se laisse faire, il peut s'accoupler. Quant à savoir où se trouve le mâle après la reproduction, il y a fort à parier que ce soit dans l'estomac de sa bien-aimée, sort peu enviable réservé à beaucoup de prétendants-araignées !

Panorpa sp


Vous avez dit galanterie ?

Les insectes du Genre Panorpa ne sont pas arachnophobes, bien au contraire ! Ces insectes, se nourrissant de fruits mais aussi de petits animaux morts et invertébrés, ont parfois tendance à être un peu chapardeurs ! Et leurs victimes sont les araignées ! Car il arrive que les Panorpes aillent directement se servir dans leur toile ! Ce larcin leur sert à s'alimenter ou peut constituer un présent remis à la femelle au moment de la reproduction.
Mais Monsieur s'offrant le luxe de s'accoupler avec plusieurs partenaires, il lui arrive (alors qu'il est en plein jeu de séduction avec une Mme Panorpe) de voir une femelle plus attirante. Ni une ni deux, il reprend ce qu'il reste de son cadeau pour aller le présenter à sa nouvelle conquête. Et oui, même chez les insectes, la muflerie existe !

Podarcis muralis


Avis de recherche !

Urgent : recherche queue, environ 3cm, de couleur ocre marron…
Suite à un malheureux incident, ce petit Lézard des murailles a perdu dans la bataille une partie de sa queue. Prédateur ou homme trop curieux, Podarcis muralis a dû se séparer de ce membre pour pouvoir fuir cet ennemi. Cette faculté, dite d'autotomie, lui a sauvé la vie. Pour provoquer cette mutilation, le lézard contracte les muscles de la queue, ses derniers brisant les vertèbres suivant un plan de fracture prédéfini.
Dans ce cas précis, la perte de celle-ci n'est pas toute récente car le moignon présente de nouvelles cellules plus sombres que les précédentes. Du cartilage viendra remplacer l'os, et la composition de la nouvelle queue sera différente à la première. Mais une seule autotomie est possible. Une fois qu'elle est réalisée, le lézard, s'il la casse à nouveau, passera le reste de sa vie amputé de ce membre.

Pisaura mirabilis


Mesures de protection rapprochée !

Physiquement proche de la Famille des Lycosidae (Araignée-loup), Pisaura mirabilis a également un comportement similaire à ces dernières. En effet, contrairement à de nombreux Arachnides, elle ne tisse pas de toile, mais préfère chasser ses proies à l'affût.
Embusquée dans la végétation basse, elle attend que passe un insecte pour le prendre en chasse. Redoutable prédatrice, la Pisaure admirable n'en reste pas moins une mère exemplaire. En effet, pour protéger ses petits, elle entoure leur cocon d'une enveloppe de soie. En les enfermant de la sorte, elle évite toute intrusion ainsi que toute évasion de sa progéniture avant l’âge de l’émancipation !
Postée devant le nid, la femelle le surveille jour et nuit et le défend contre d'éventuels prédateurs. À mesure que les petits grandissent, elle élargit la sphère, et lorsqu'ils sont suffisamment grands, elle déchire cette protection, les laissant vivre leur vie.

Pseudopanthera macularia


Un papillon félin ?

Étrange texture que celle de ce papillon. Ses ailes ocre tachetées de noir et son aspect velouté semblent imiter le pelage d'un fauve. Paradoxalement, cette apparente douceur donnerait envie d'effleurer du bout des doigts les fragiles ailes de ce joli papillon.
Il n'est donc pas étonnant que l'on ait surnommé ce papillon Pseudopanthera macularia, autrement dit, la Panthère ! Mais la ressemblance avec ce fauve s'arrête là. Se nourrissant du nectar et du pollen des fleurs, on la retrouve surtout sur des plantes basses comme sur le Lamier tacheté (Lamium maculatum), l'Epaire droite (Stachys recta), la Bugrane épineuse (Ononis spinosa), et la Menthe sylvestre (Mentha longifolia).
Espèce univoltine (une seule génération par an), vous pourrez apercevoir cette pacifique panthère aux abords des bois, dans les haies, voire même posé sur les flaques d'eau.

Piezodorus lituratus


Nez sensible, s’abstenir…

Comme toujours chez les punaises, Piezodorus lituratus est doté d'un rostre puissant, qui lui permet, non de poignarder de malheureuses victimes, mais de percer la tige des plantes. Car contrairement à certaines espèces qui sont hématophages (ex. Punaise des lits - Cimex lectularius) ou prédatrices (ex. Arma custos), celle-ci se nourrit uniquement de la sève des végétaux.
Totalement inoffensif pour nous, cet insecte ne nous inspire pourtant pas la sympathie, mais bien au contraire un certain dégoût. Car l'odeur émise comme défense nous est fortement désagréable. Les anglo-saxons l'ont d'ailleurs surnommée du terme peu flatteur de « stink bug » (bestiole puante)… Mais cette délicieuse senteur ne se répand que lorsque la petite bête se fait écraser. Alors si son odeur chatouille trop notre nez sensible, pourquoi chercher à lui faire du mal ?

Podiceps cristatus


Une huppe arborée avec fierté…

Glissant fièrement sur l’eau, le Grèbe huppé est un oiseau peu farouche qui se tient souvent à découvert en pleine eau. Excellent nageur, il est capable de rester 3 minutes sous l’eau et de plonger à plusieurs mètres de profondeur (3 à 4m).
Mais s’il est à l’aise dans l’eau, il l’est beaucoup moins sur terre où il se montre plutôt maladroit. Pendant la période nuptiale, l’adulte de Podiceps cristatus est aisément reconnaissable. Huppe double et noirâtre, collerette de plumes rousses et noires ornant les côtés de la tête, joues blanches… sont autant de critères qui le rendent si particulier. Fréquentant les eaux calmes et peu profondes, le Grèbe est un oiseau gracieux qu’il est agréable d’admirer des heures durant…

Pyrochroa coccinea


Un cardinal, des cardinaux…

Pyrochroa coccinea est le coléoptère de la Famille des Pyrochroïdés le plus communément rencontré en Europe. Comme les deux autres espèces composant cette Famille (Pyrochroa serraticornis et Pyrochroa pectinicornis), cet insecte doit le surnom de Cardinal à la couleur flamboyante de ses élytres.
Son nom scientifique fait également référence à ses ailes rouges : il dérive du grec et signifie peau (chros) en feu (pyro) écarlate (coccine). Pour distinguer P. coccinea de P. serraticornis, rien de plus simple :
  • il suffit de regarder la tête. Noire pour la première espèce et entièrement rouge pour la deuxième.
  • Second critère, la taille : 20 mm pour P. coccinea / 15 mm pour P. serraticornis.
Quant à P. pectinicornis, il est le plus petit des trois espèces (10-12 mm) et surtout ce dernier est montagnard, donc son aire de répartition est plus localisée.

Polygonia c-album


Les ailes de l'enfer…

Polygonia c-album. Voilà un étrange papillon à la beauté diabolique. Ses couleurs feu et ses ailes très découpées, comme arrachées, donnent au Gamma une allure quelque peu effrayante, d’où son surnom : « Robert le Diable ».
Quant à son nom latin "c-album", il fait référence à la lettre c apparaissant sur la face externe des ailes postérieures. Caractéristique de l’espèce, cette lettre, semblable à une petite étiquette blanche que l’on aurait collé sur ce Polygonia, rend impossible la confusion de ce papillon avec un autre. Côté régime alimentaire, le Gamma est dit oligotrophe, c’est-à-dire qu’il ne se nourrit que d’un petit nombre d’espèces végétales. Mais en automne, il ne dédaigne pas excréments, fruits pourris et cadavres. Hum pas très "saint" tout ça…

Pararge aegeria


Un bien joli satyre…

Le Tircis fait partie des papillons très communs de France et d’Europe. Commun certes, mais néanmoins fort agréable à observer. On le reconnaît aisément à ses ailes brun-sombre parsemées de taches jaune clair à fauve orangé. À l’apex des ailes antérieures, et sur la marge des postérieures, se trouvent des ocelles, petits œils blancs cernés de noir.
Pararge aegeria est classé dans les Satyridés… Les représentants de cette Famille possèdent une, deux ou trois nervures renflées au niveau de l’aile antérieure (Cf. photo).
Préférant l’ombre au soleil, on le rencontre fréquemment dans les allées forestières, lisières de bois, voire les coins ombragés de nos jardins. Délaissant les fleurs, il se pose sur les graminées et arbres fruitiers sur lesquels il prélève la sève et le suc des fruits mûrs. Le mâle se montre très territorial : faisant le guet sur une feuille, il n’hésite pas à fondre sur tout congénère ayant osé s’aventurer sur son territoire. Congénère masculin, bien entendu !

Orthosia incerta


L'un constant l'autre pas !

Il n'est pas toujours facile d'identifier un papillon, mais quand en plus il s'appelle l'Inconstante, l'affaire peut rapidement se corser ! Car de cette jolie chenille verte sortira un papillon de la Famille des Noctuidae.
De mœurs nocturnes, l'imago d'Orthosia incerta est de couleur terne, gris marron à rouge brique, ce qui lui permet de se confondre avec le substrat (écorce, pierre ou feuilles mortes). Mais l'ornement de ses ailes est très variable, d'où son nom vernaculaire qui la qualifie d'inconstante.
Fréquentant parcs, bois et jardins, vous pourrez rencontrer Orthosia incerta sur de nombreuses espèces végétales car ce dernier est dit polyphage (son régime alimentaire se compose de nombreuses plantes). Attention de ne pas le confondre avec Orthosia cerasi, dit la Constante, qui lui ressemble beaucoup mais n'a pas la vilaine habitude de faire varier les dessins de ses ailes !

Orthosia cruda


Vraies ou fausses pattes…

Que fait Orthosia cruda dans cette posture ? Penserait-elle nous impressionner la tête dressée et les pattes menaçantes? À moins que cette Téniocampe ambigue ne soit en train de se déplacer, ses vraies pattes tâtonnant les alentours à la recherche de nourriture.
Ici, l'adjectif "vrai" qualifie les pattes dites définitives portées par les segments thoraciques, c'est-à-dire celles transmises au papillon adulte. Peu utilisées lors des déplacements, elles servent surtout à maintenir les feuilles lorsque la chenille s'alimente.
Par contre, les segments abdominaux portent 5 paires de fausses pattes qui disparaîtront lors de la transformation en imago (passage à l'état adulte). Charnues et molles, elles sont semblables à de petites ventouses télescopiques qui assurent à la chenille une bonne prise sur la plante hôte (excepté la paire anale en forme de pince).
Grâce à ce système d'accroche, il est plutôt rare de voir tomber des chenilles !

Ranunculus acris


Le bouton-dort (!) mais quelqu'un veille au grain…

Mauvaise herbe nuisible à suc âcre, végétal vénéneux produisant des ampoules...
Que nous importait, petits, cette définition peu flatteuse de cette Ranunculus acris, appelée plus communément le Bouton d'or ! Pour nous, le bouton d'or nous amusait et, placé sous le menton, nous posions la question "est-ce que tu aimes le beurre ?"
Les insectes jouent-ils au même jeu ? Sûrement pas, mais pour cette très jeune sauterelle Leptophyes punctatissima (les ailes n'ont pas encore poussé), cette fleur jaune est un bon endroit pour se dissimuler !

Lophophanes cristatus


«Cachée, je suis bien plus jolie»…

Les mésanges font sans doute partie des espèces d’oiseaux les plus appréciés. Il est vrai qu’avec leur bouille sympathique, leur sautillement énergique et leur chant joyeux, il est difficile de ne pas les aimer !
Lophophanes cristatus se distingue des autres mésanges par la huppe noire qui orne sa tête, petite touffe de plumes que le mâle dressera en même temps qu’il fera vibrer ses ailes durant la parade amoureuse. Contrairement à la mésange bleue (Cyanistes caeruleus), la Mésange huppée se fait plutôt rare dans les jardins, préférant aux nichoirs artificiels, les forêts de conifères. Pourtant peu farouche, elle n’aime pas se montrer à découvert. Alors pour apercevoir ce joli passereau, promenez-vous du côté de vieux massifs de résineux, lieux qu’elle affectionne particulièrement.

Podarcis muralis


Surtout, ne tirez pas !

Si un indice ne trahissait pas sa présence, cet animal serait tellement bien camouflé qu'il nous serait impossible de le détecter ! On se demande d'ailleurs de quelle manière il a réussi à se faufiler dans cette ouverture si étroite.
Mais de qui s'agit-il ? Podarcis muralis, plus communément nommé le Lézard des murailles. Comme son nom l'indique, ce petit reptile affectionne particulièrement les murets et tas de pierres, sur lesquels il s'allonge pour se réchauffer au soleil. Pour l'apercevoir, soyez patient, il finira bien par montrer le bout de son nez.
Mais n'ayez pas dans l'idée de le sortir en le tirant par la queue, car, à coup sûr, vous la casseriez et finiriez avec cette dernière frétillant entre vos doigts !

Geranium robertianum


Nouveau parfum ?

Peu usité en Europe dans le domaine de la phytothérapie, Geranium robertianum – autrement nommée Herbe-à-Robert – possède pourtant de nombreuses vertus thérapeutiques. Cette plante médicinale à la fois astringente, diurétique et tonique, était auparavant utilisée pour soigner les hémorragies et les rages de dents (tisane à partir de la plante entière, à l'exception des racines).
Quant à son huile essentielle, elle possède des propriétés antiseptiques et facilite la guérison des plaies. Et si les moustiques vous embêtent un peu trop, ce Géranium peut remédier au problème. En frictionnant les feuilles sur votre corps, vous libérerez une odeur qui les repousse. Pour certaines personnes, c'est une odeur forte à la fois sauvage et musquée, pour d'autres il s'agit plutôt d'une odeur de bouc ! Alors, à vous de juger…