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jeudi 7 mai 2009

Allophryne ruthveni


Robe tigrée et sac vocal assorti… C’est « the must » !

Au moment de la reproduction, toute les stratégies sont bonnes pour attirer une belle et la pousser à se commettre. Mais généralement, la dame ne choisie pas le premier venu. Alors pour le grand soir, tous les atours sont de mise. Et cette Allophryne de Ruthvenn (Allophryne ruthveni) ne manque pas d'arguments pour séduire sa dulcinée.
Mais au-dela de l'apparence "physique" du mâle, c'est surtout l'ardeur au chant qui est susceptible de faire véritablement la différence entre plusieurs mâles qui se retrouvent en compétition pour attirer une même femelle. Et comme pour l'ensemble des grenouilles ou crapauds, cette vocalise se fait par l'entremise du gonflement d'un sac vocal situé dans leur gorge.

Allophryne ruthveni


Une sorte de casse-tête à "ranger"…

Le Genre Allophryne est représenté par une unique espèce : Allophryne ruthveni, autrement dit, l'Allophryne de Ruthven. Cette grenouille a quelque peu donnée du fil à retordre aux systématiciens (les personnes qui s'occupent de "placer" les espèces dans ce vaste monde de la classification du vivant en fonction de leurs critères morphologiques ou leurs origines phylogénétiques). Elle fut d'abord assimilée à la Famille des Buffonidés, puis ensuite dans celle des Hylidés, avant de se retrouver in fine dans une Famille à part : celle des Allophrynidés.
La biologie de cette espèce Sud-Américaine reste assez méconnue et elle n'est observée – comme beaucoup d'autres espèces – pour ainsi dire qu'au moment de la période de reproduction. Elle fait en effet partie du cortège d'Amphibiens que l'on rencontre lors des "Explosive breeding".

Anolis punctatus


Un très beau vert ponctué, vous m'en direz-tant…

Les espèces du Genre Anolis (ici un Anolis punctatus) sont des Lézards diurnes, principalement arboricoles et dont la plupart – comme les Geckos – disposent d’une adaptation spécifique sous les doigts – les « satæ » qui leur permet de véritablement coller au support qu’ils utilisent pour leurs déplacements.
Au même titre que les Caméléons, l’Anolis ponctué a, en outre, la capacité de changer de couleurs au gré de ses humeurs (état de stress par exemple) ou en fonction des conditions extérieures ; cette aptitude est cependant beaucoup moins spectaculaire que celle de ses cousins éloignés. Particulièrement à l’aise dans les arbres, il se nourrit majoritairement d’insectes qu'il capturent avec une rapidité surprenante. Les mâles, quand à eux, disposent d’un fanon jugulaire qu’ils utilisent pour marquer leur territoire ou pour impressionner une femelle qu’ils cherchent à séduire.

Thecadactylus rapicauda


La « force » de van der Waals en action…

Le Thécadactyle à queue épineuse (Thecadactylus rapicauda), est l’un des représentants d’une Famille de Lézards répartis à peu près partout dans le monde et quelques peu particuliers : les Gekkonidés. Le nom de Gecko tient son origine de Malaisie ou « Gekoq » est l’onomatopée du cri qu’une espèce locale lance comme vocalise.
De taille modeste (environ 15 cm), le Thécadactyle est plutôt fin, aux yeux proéminents en forme de grosses billes, à pupilles verticales, tandis que ses pattes, épaisses, se terminent par des doigts très larges qui « accrochent » le support sur lequel le Reptile semble se fixer comme de la colle.
A l’instar de la plupart des autres Geckos, le dessous de ses pattes est en effet constituée de milliers de poils microscopiques, extrêmement denses (appelés « setæ) qui engendrent des contacts à l’échelle moléculaire avec le support (force de van der Waals), offrant à l'animal une adhérence à « toute épreuve ».
Cette espèce, nocturne et arboricole, se trouve fréquemment à hauteur d’homme, au sol, mais peut aussi se rencontrer en canopée (dès lors que l’on peut nous-mêmes y accéder), à plus de 30-40 mètres de hauteur. Et que les branches ou troncs surface soient verticaux ou horizontaux, notre animal se déplace à l'aise, même la tête à à l’envers, comme si de rien n'était !

Alectoris rufa


« Gamefood »…

De taille intermédiaire entre un Faisan et une Caille, la Perdrix rouge est un oiseau pour le moins discret. Sa couleur variant entre les tons bruns-rougeâtre et le gris lui permettent de parfaitement se dissimuler dans les broussailles. Vivant en groupe de plusieurs dizaines d’individus, Alectoris rufa passe la majeure partie de son temps à chercher des graines au sol.
Chez les Anglo-saxons, on la qualifie de « gamefood » (ou « gamebird »), ce terme désignant un animal chassé pour sa viande (littéralement, chassé pour le jeu…).
La Perdrix est en effet l’oiseau le plus chassé. Il existe d’ailleurs des élevages destinés à augmenter les populations durant les périodes d’ouverture de la chasse. Contrairement à celle illustrée sur la photo, ces animaux de relâché n’auront pu jouir de leur liberté que durant un temps très court. Espérons pour eux que ces oiseaux imprégnés par l’homme retrouvent leurs instincts de conservation pour se donner quelques chances de survie.

Lepus europaeus


Milieu de vie de… ?

Voilà un habitat où il ne serait pas surprenant de voir surgir quelques paires de longues oreilles ! En effet, cette mosaïque de milieux (champs cultivés, plaines, forêts) convient parfaitement à notre Lièvre européen – Lepus europaeus.
On le trouve en terrain découvert – lisière des bois, pâturages, cultures et même marais – où il vit dans des gîtes (faibles dépressions qu’il creuse dans la terre ou sous les broussailles). Le Lièvre aime les grands espaces et occupe un territoire de plusieurs centaines d’hectares, qu’il partage avec d’autres congénères. Chacun ayant besoin de 10 à 20 hectares pour se nourrir.
Il est présent en plaine, mais également en montagne jusqu’à 2.000 m d’altitude. En résumé, le Lièvre n’est pas difficile, mais sa présence nécessite de vastes étendues ouvertes… Un besoin de liberté ?

Mylabris variabilis


Quand il y en a pour un, il y en a pour deux !

Melanargia galathea butine le pollen pendant que Mylabris variabilis grignote par-ci par-là. Ce papillon – un Demi-deuil – doit s'accommoder de la présence du petit coléoptère car celui-ci n'est pas près de partir. En effet, il aime prendre de longs bains de soleil, et ce ne sont pas les prédateurs qui vont venir l'importuner ! Car sa couleur rouge prévient tout prédateur du danger potentiel.
En cas de besoin, ce Mylabre variable rejette en effet par la bouche et les articulations une sorte de liquide corrosif. Mais cette substance n'est toxique que pour les vertébrés. Ce papillon peut donc vaquer à ses occupations sans avoir à s'inquiéter de la moindre velléité de la part de son voisin forcé !

Papaver rhoeas


"Dans mon cœur de fleurs fanées…
Un coquelicot s'est éclos, il repeint mon cœur Rouge Sang"

Anciennement nommé Coquerico en raison de sa couleur rouge vermillon similaire à celle de la crête du coq, le Coquelicot (de l'Ordre des Papaverales) est une fleur fragile qui symbolise la liberté car elle flétrit dès qu'on l'arrache à la terre.
Mais elle porte également en elle le souvenir des soldats morts. En effet, durant les guerres Napoléoniennes, les champs de batailles, nus avant les bombardements, se couvraient ensuite de Coquelicots. Les terrains recouverts de poussières de chaux favorisaient la venue de ces fleurs rouge sang. Mais à peine la guerre finit, les Coquelicots ont disparu. Leur présence a inspiré le lieutenant John Mc Crae dans son poème "In Flanders Fields" (Au champ d'honneur). Depuis, dans de nombreux pays, les gens cultivent chaque année le Papaver rhoeas pour montrer qu'ils se souviennent de ceux et celles qui sont morts durant les guerres.

Panorpa sp


Ne pas se laisser abuser par les apparences…

Mouche scorpion ! Voilà un nom qui peut faire frissonner. Et pourtant Panorpa sp (le sp signifiant que l'espèce n'est pas identifiée, car il est très difficile de les différencier uniquement d'après photos) n'est ni une mouche, ni un scorpion. Et qui plus est, cet insecte est totalement inoffensif.
Alors pourquoi un tel surnom ? En réalité, le mâle possède un abdomen recourbé vers l'avant (genopodium), faisant penser à la queue d'un scorpion, dont il se sert pendant l'accouplement. Quant au terme mouche, là encore, il fait référence non pas à l'allure, mais plutôt aux habitudes alimentaires de la Panorpe. Dotée de pièces buccales en forme de bec, elle se nourrit de fruits, mais également de cadavres et excréments.

Stomoxys calcitrans


Beurk une mouche !

Il est vrai que ce petit insecte est fort peu apprécié, tant par son aspect physique que par son comportement. Habitués à les voir se poser sur divers excréments et pourritures, il nous est plus difficile de les imaginer butinant les fleurs. Et pourtant certaines Mouches (comme celles de la Famille des Syrphidés) jouent le rôle essentiel d'insectes pollinisateurs.
Mais contrairement aux apparences, ce n'est pas le cas pour cette Stomoxys calcitrans. Le liquide dont elle raffole serait plutôt le sang. En effet, plus connue sous le nom de « Mouche charbonneuse » ou « Mouche phlegmoneuse des chevaux », elle est dotée d'un rostre de type piqueur qui lui permet de se nourrir de ce liquide vital. Décidément, les mouches ne font rien pour nous plaire !

Salix pendulina


Un arbre "spécial romantiques"…

Le Saule pleureur est l'un des arbres les plus appréciés pour son élégance. Malgré son nom, ce n'est pas de la tristesse qui émane de cet arbre. On décèle plutôt dans cette essence une touche de romantisme.
Formant de ses feuilles un épais rideau végétal, Salix pendulina crée une atmosphère propice aux rendez-vous galants. Le vent balayant doucement ses longs rameaux incite au calme et à la sérénité. Lové au creux de son tronc, c'est un autre monde, paisible, que nous laisse entrevoir ce Saule pleureur.

Tipulidé sp


Certainement pas proche cousin avec les moustiques !

Plus connues sous le nom de « Cousins », ces insectes de la Famille des Tipulidés, lorsqu'ils sont adultes, ressemblent à d'énormes moustiques. Ressemblance seulement, et c’est une chance pour nous vue leur taille (3cm) !
Les Tipules affectionnent les milieux humides et ne se montrent qu’aux heures les plus fraîches de la journée. C’est pourquoi on les voit souvent s’activer en début de soirée sur de grandes pattes leur permettant de parcourir la végétation à la recherche de nourriture. Ils ne piquent pas et absorbent l’eau et la sève s’écoulant des plantes blessées. Quant aux larves, elles se développent sous terre et ce au détriment des racines, rhizomes et autres tubercules car elles sont phytophages (mais elles sont aussi saprophages, c’est-à-dire qu ‘elles se nourrissent de matière végétale en décomposition).
Craintives, les Tipules s'envolent dès qu’on s’approche d’elles. Avec raison d'ailleurs, car l'homme à tendance à tuer ces « gros moustiques » qui sont pourtant – rappelons-le - totalement inoffensifs ! Petite précision concernant notre individu : l’extrémité abdominale est effilée. Ce critère nous permet d’affirmer que nous sommes en présence d’une femelle. Il s’agit de son ovipositeur (ou tarière), organe avec lequel elle pond ses œufs. À l’opposé, le mâle possède l’extrémité de l’abdomen large et recourbé.

Vitis vinifera


Avec … Ou sans modération !

Il n’y a nul besoin d’être œnologue pour reconnaître des champs de Vignes (Vitis vinifera). En effet, ces petits "arbres" noueux font partie de notre patrimoine. On les qualifie de sarmenteux en raison de l’aspect de leurs branches : allongées, flexibles et qui ne peuvent s’élever qu’avec l’aide d’un support pour prendre appui. Dans un vignoble, plusieurs variétés de vignes peuvent cohabiter. Pour les connaisseurs, elles portent le nom de cépage : Merlot, Chardonnay, Gamay, Carignan… pour n’en citer que quelques-uns.
Le raisin est à l’origine de nombreux produits de qualités : raisin de table (Muscat, l'Italia, le Chasselas…), jus de raisin et vin. On peut le consommer en fruit, frais ou sec, mais également en tirer des produits dérivés comme l’huile de pépins de raisin, le vinaigre, les gelées et confitures…
Mais ses qualités ne sont pas seulement gustatives. Les femmes auront sans doute entendu parler de rétinol, principal composé des produits cosmétiques anti-rides, qui n’est autre qu’une substance extraite des pépins de raisin. Il s’agit du nom scientifique donné à la vitamine A. Mais les vitamines B et C, ainsi que de nombreux oligo-éléments sont aussi présents dans ce fruit.
Énergétique, reminéralisant, détoxiquant, laxatif… ne sont que quelques exemples des effets bénéfiques du raisin sur notre organisme.
Quant à la vigne rouge, sa coloration est dûe aux anthocyanes (pigments naturels) qui sont des flavonoïdes, puissants anti-oxydants qui luttent contre les radicaux libres et donc le vieillissement cellulaire. Si on recommande d’avoir la main légère pour la consommation d’alcool, en ce qui concerne le fruit, c’est sans modération !

Arc-en-ciel


Fouillez bien… Un trésor y est caché !

L'arc-en-ciel est un phénomène qui, par sa beauté, a de tout temps fasciné l'Homme. En dépit des explications scientifiques qualifiant cette manifestation d'optique et de météorologique, pour beaucoup un arc-en-ciel est perçu comme un symbole puissant, spirituel.
Dans de nombreuses cultures, on le qualifie de Pontifex, autrement dit de « pont flottant dans le ciel ». Il établit la connexion entre la Terre et le Ciel, entre le monde réel et le monde divin, et permet ainsi aux Dieux, shamans, et sorciers de circuler librement entre ces deux Univers.
Mais ceci n'est qu'une légende et il en existe bien d'autres racontant les multiples pouvoirs de l'Arc en ciel, telle celle qui nous assure qu'à chaque extrémité, un trésor s'y trouve.

Gras (07)


Bienvenue chez les Grassois et les Grassoises !

Petit village de 482 habitants, Gras se situe dans le département de l’Ardèche et plus précisément dans le canton de Bourg-Saint-Andéol.
Encerclé par des vestiges de remparts à l'architecture médiévale, ce pittoresque village se situe sur le plateau des Gras, terre silencieuse et quasi inconnue, à deux pas des gorges de l’Ardèche et de la vallée du Rhône. Paysage magnifique aux senteurs méditerranéennes – les champs de lavandes envahissent le plateau l’été – Gras nous offre une vue panoramique exceptionnelle sur la Dent de Rez, massif culminant à une hauteur de 720m qui bénéficie d’un arrêté de protection de Biotope tant ses richesses faunistiques et floristiques sont remarquables.
Si vous souhaitez vous ressourcer, soyez assuré que le calme et la tranquillité seront au rendez-vous dans ce paisible hameau.

Zonitis flava


Aphrodisiaque... mais à quel prix ?

Pour obtenir un peu de plaisir, les Hommes ont parfois recours à des méthodes pour le moins surprenantes. Outre les ailerons de requins, cornes de rhinocéros et autres testicules de tigres (traditions oblige…), il existe également la poudre de Zonitis (ici illustré Zonitis flava), d'une efficacité redoutable... mais surtout à redouter !
Très connu dans le monde des aphrodisiaques, cet insecte, de la Famille des Meloidés, pratique ce que l’on appelle l'autohémorrhée : il s’agit du rejet par la bouche et les articulations des pattes d'un liquide riche en cantharidine, molécule extrêmement toxique pour les vertébrés.
Réduit en poudre et ingéré, le Zonitis provoque une inflammation des voies urinaires, d'où un afflux sanguin important et long. Mais attention, l'effet peut être irréversible et une ponction à l'hôpital reste la seule solution. Mais le plus grave est que cette substance peut aller jusqu’à entraîner la mort. Parfois certains peuvent faire vraiment des choses étranges pour améliorer leurs performances !

Agriotes pilosellus


Petit taupin deviendra grand…

Oui mais dans combien de temps ? Car pour atteindre l'âge adulte, ce Coléoptère (probablement ici Agriotes pilosellus) passe par un stade larvaire qui dure entre 2 à 5 ans. Et oui, M. taupin n'est pas bien pressé de grandir, ce qui est loin d'être une bonne nouvelle pour nous !
En effet, ses larves, qui répondent au nom de vers fil de fer, creusent de nombreuses galeries dans les jardins et peuvent causer d'importants dégâts dans les potagers en s'attaquant aux différentes racines (pommes de terre, salades, radis, betteraves), rendant ainsi les légumes impropres à la consommation. En revanche, l'adulte, pour sa part, est totalement inoffensif pour les végétaux.

Araniella sp


Un même matériau de base pour bon nombre d'usages…

Si la totalité des araignées fabriquent de la soie, elles ne sont pas – à contrario – toutes capables de tisser une toile, à l'instar de cette représentante du Genre Araniella. Pour être précis, moins qu'un manque de capacité, elles n'en ont pas forcément toute besoin.
Car la substance mise à profit pour fabriquer la soie n'est pas uniquement employée à la réalisation de ces petits chefs d'œuvre que sont les toiles. En effet, ce matériau de base possède diverses propriétés et, selon l'usage qu'en font les Arachnides, la soie diffère par sa constitution. Selon le nombre de fibres utilisées, cette dernière sera plus ou moins résistante, plus ou moins collante... De la haute technologie pourrions-nous dire !

Araneus diadematus


Verdict rendu : non coupable !

En regardant cette Epeire diadème (Araneus diadematus), un léger frisson vous parcourt et vous sentez déjà sa piqûre (ou morsure, les scientifiques ne sont toujours pas d’accord sur le terme à employer) vous démanger ? Vous savez, cette sensation désagréable de voir apparaître trois petits boutons sur la peau ?
Bien, alors oubliez ces croyances et, pour une fois, rendons justice à l'Ordre des Arachnides, souvent honni ! Sachez que ces petites bêtes ne sont à l’origine d’aucune de vos irritations ou désagréments. Les Araignées ne piquent (ou ne mordent) jamais les hommes pendant la nuit. Jamais ! Elles préfèrent, et de loin, les insectes en guise de repas. Elles nous infligent ce traitement que si nous les taquinons un peu trop, comme moyen de défense. De plus, sur les quelques 800 espèces vivant en France, seules 12 sont capables de transpercer la peau humaine avec leurs chélicères (appendice buccal). Alors pour nos piqûres, désignons un autre coupable !

Araignée ND


Des toiles tendues au sol…

Certaines espèces ne tissent pas de toile dans la végétation, mais en tapissent le sol de leur terrier. La soie est utilisée à la fois comme isolant pour leur refuge, et comme piège pour s'assurer de leur besoins en nourriture.
L'entonnoir soyeux au fond du terrier est relié à la toile, placée devant l'abri. À la moindre vibration, l'araignée se précipite hors de sa cachette pour se jeter sur sa victime. Une fois l'insecte attrapé, elle se dépêche de mettre à l'abri son butin.

Forficula auricularia


Une petite bête qui a bien mauvaise réputation…

Forficula auricularia effraie les enfants et parfois même, ce sont les grands qui transmettent cette peur irraisonnée ! Le seul tort de cet insecte est de posséder le nom évocateur de perce-oreille qui laisse notre imaginaire collectif présager du pire.
En effet, une vieille croyance affirme que cet insecte s'introduisait dans l'oreille des gens endormis pour leur percer le tympan. Or, on n'a jamais entendu aucune oreille se plaindre de mauvais traitement de la part de cet animal !
Cette légende s'explique en réalité par le comportement du perce-oreille qui recherche de petites cavités sombres pour s'y réfugier. Car en dépit de leur aspect redoutable, les pinces du perce-oreille ne servent qu'à intimider ses ennemis et sont bien évidemment sans danger aucun pour l'Homme.

Graphosoma italicum


Commedia dell’arte !

Tel le célèbre personnage du théâtre Italien, Graphosoma italicum a revêtu son habit de soirée. D’où son nom de Punaise arlequin. Mais ce n’est pas pour une occasion particulière qu’elle arbore ces couleurs si théâtrales. Mâle et femelle sont ainsi tout au long de leur vie. Dans la végétation, ils ne passent pas inaperçus. Bien qu’on les retrouve souvent sur les pieds de tomates, fruits qu’ils affectionnent au-delà du « raisonnable ».
Alors est-ce le fait de manger des tomates qui les feraient rougir ? En réalité, cette coloration est dite « aposématique », c’est-à-dire qu’elle signale aux éventuels prédateurs que l’insecte est soit toxique, soi d’un goût repoussant. Dans le cas présent, c’est la saveur qui n’est pas agréable… Donc, pas besoin de se cacher lorsque l’on se trouve être un insecte « de mauvais goût » !

Liriodendron tulipifera


Patience avant d'éclore…

Le Tulipier de Virginie est une essence végétale originaire d'Amérique du nord, importée en Europe au 17ème siècle. Son nom peut nous laisser imaginer une frêle plante aux fleurs d'un jaune éclatant, ce qui n'est absolument pas le cas !
Il s'agit en réalité d'un arbre au tronc pouvant atteindre les 2 m de diamètre, et à la taille avoisinant les 60 m. Ce n'est donc pas un petit gabarit ! Et pour admirer ses jolies fleurs, il faudra vous armer de patience. Quinze à vingt ans sont nécessaires pour que Liriodendron tulipifera devienne mature et puisse enfin fleurir !

Pisaura mirabilis


Prisonniers, mais c'est pour leur bien…

En arrière-plan, on peut distinguer quelques minuscules araignées qui semblent prises dans la toile de cette Pisaure admirable (Pisaura mirabilis). Est-ce son garde-manger ? En fait, il n'en est rien et les apparences peuvent être parfois trompeuses.
Il s'agit simplement d'une mère qui garde avec soin sa progéniture en attendant qu'ils soient en âge de vivre leur vie. Au fur et à mesure que les petits grandiront, la femelle élargira le filet de protection, jusqu'au jour où elle les jugera suffisamment grands pour les laisser partir. À ce moment-là, elle arrachera la toile, libérant ainsi les petits dans la nature.

Pieris napi


Alors, toujours fâché ?

Non non, Monsieur et Madame ne se font pas la tête, au contraire ! Nous voilà plongés dans l'intimité de Pieris napi en assistant à l'accouplement de ces deux Piéride du navet. Lorsque la parade amoureuse du mâle s'avère concluante, la femelle se rapproche et les deux individus se mettent côte à côte afin que leurs abdomens puissent se toucher.
Une fois ce contact réalisé, ils se placent dos à dos pour que le mâle puisse féconder la femelle. L'accouplement peut ainsi durer de quelques minutes à plusieurs heures. Bon laissons leurs un peu d'intimité…

Pucerons ND


Œuvre d'art ?

Voilà qui est surprenant. Les Pucerons (Ordre des Homoptères) auraient-ils un sens artistique ? Ils semblent placés dans une position bien précise, comme au début d'une chorégraphie. Serait-ce là une danse macabre annonçant une attaque imminente ?
Cela est peut-être exagéré, mais il est vrai que ces petits insectes ailés donnent un effet du plus esthétique posés ainsi sur cette feuille. Quant à leur présence, plus que désagréable pour la plupart d'entre nous, les pucerons nous répondraient certainement qu'ils jouent un rôle écologique important en contrôlant la prolifération de leur plante hôte.
Certes, mais les jardiniers ne doivent sûrement pas être du même avis lorsqu'ils constatent les dommages infligés à leurs végétaux par ces derniers. Se mettre à leur place, cela fait aussi partie du respect de la diversité (…des points de vue !).

Troglodytes troglodytes


Petit, mais pas vraiment discret…

De petits "tit-tit-tit" aigus et des "dzerr" roulés raisonnent dans la forêt. En levant la tête, on constate que Troglodytes troglodytes est à l'origine de ce concert, et il est étonnant de voir que ce Troglodyte mignon, un si minuscule oiseau, est capable de produire des sons aussi puissants.
En effet, cette petite boule de plume qui se promène tout le temps la queue relevée au-dessus du corps ne dépasse pas les 10 cm. Sautillant de branche en branche, ou plus fréquemment sur le sol dans un amas de branchettes, telle une souris, ce petit passereau est d'une incroyable vivacité. Alors pour le trouver, suivez la chanson et surtout, ouvrez grand les yeux !

Trifolium pratense


3 folioles, je n'intéresse personne… À 4, je deviens magique !

Envahissant pâtures et champs, le Trèfle (Trifolium pratense) est une plante herbacée très commune. Composé de feuilles à 3 folioles, il arrive que certains en possèdent quatre. Ces « Trèfles à quatre feuilles » sont la résultante d’une mutation génétique.
Mais parce qu'ils sont beaucoup moins fréquents que les trèfles à trois feuilles, on leur attribue des vertus plus ou moins magiques, comme le fait de porter chance à celui qui le trouve.
Selon une légende, chaque feuille a une signification bien particulière : la première représente l'espoir, la seconde la foi, la troisième l'amour et la quatrième, s’apparente naturellement à la chance.
Certains montrent un tel engouement pour ce petit porte-bonheur, qu’ils ont créés des clubs de collectionneurs. On peut distinguer deux types de passionnés : ceux qui trouvent, volontairement ou non, des trèfles et que l’on nomme Quadrifoliistes, et ceux qui les collectionnent, que l’on appelle Ultratrifoliophiles. Pour ceux qui n’auraient pas la patience de chercher ces précieux trèfles à quatre feuilles, il existe désormais des sites Internet qui en vendent ! De nos jours, tout est bon pour faire marcher le commerce…

Dichochrysa ventralis


Encore un mystère levé par la Science…

Mais, qu'il y a-t-il à voir exactement sur cette photo ? Une feuille ? À moins que ce ne soit ne chose vivante ressemblant vaguement à une petite pelote de poussière ? Oui ! justement voilà ce qui nous intéresse…
Cette petite boule cotonneuse de 4 mm est bien d'origine animale ! Il s'agit d'une larve au 3ème stade du Genre Dichochrysa (probablement Dichochrysa ventralis), insecte de la Famille des Chrysopes. Cette "chose" semblant sortir d'un dessous de lit poussiéreux se changera dans peu de temps en bel insecte à la couleur vert clair et aux ailes transparentes finement nervurées, et proche parent de Chrysoperla carnea ou Chrysopa perla.

Œdemera nobilis


Des bras de Popeye chez un insecte…

Coléoptère aux allures de petit bijou précieux, Œdemera nobilis est aisément reconnaissable à ses couleurs irisées, composées de différentes teintes de vert et de noir métallique.
Le mâle de l'Œdemère noble (ici sur la photo) se distingue de la femelle par une particularité physique : il possède de grosses cuisses ! Quant à leur utilité, cela demeure jusqu'à présent un mystère. Le tour de cuisse influencerait-il Madame au moment de choisir son partenaire ?

Pucerons ND


Un délice pour certains, une horreur pour d'autres !

Il est vrai que si Coccinella septempunctata et Chrysopa perla se délectent à l'idée de faire de ces petites bêtes leur repas, pour le jardinier il s'agirait plutôt d'une vision horrible ! On parle bien sûr des Pucerons, petits insectes appartenant à l'Ordre des Homoptères – plus de 4.000 espèces dont 250 considérées comme ravageurs – avides de la sève des plantes qu'ils perforent avec leur rostre.
Mais les végétaux ne restent pas inactifs face à cette menace. Quand ceux-ci se sentent agressés, ils sécrètent un liquide qui durcit, obstrue les trous causés par les pucerons et en même temps immobilisent les pièces buccales de ces agresseurs. Mais les pucerons ont développé une parade toute aussi efficace ! Ils produisent une substance qui va former une gaine protectrice autour de leur rostre et leur permettre ainsi de continuer leur repas. Terribles ces sacrés pucerons !

Scathophaga stercoraria


Ah, une mouche à m.…

Oups ! Désolé, il ne s'agit pourtant pas d'être vulgaire, mais de nommer les choses par leur nom. Enfin, si l’on veut rester poli, on peut aussi la nommer « Mouche à fumier » ou en termes scientifiques : Scathophaga stercoraria.
Certes, la plupart des mouches ont une tendance à la coprophagie (se nourrir d'excréments), mais celle-ci a une attirance encore plus prononcée pour cette substance.
En effet, en plus de l'alimentation ou de la reproduction, la ponte des œufs se fait uniquement sur les bouses de vaches. Larve, asticot, adulte, la matière fécale accompagnera cet insecte tout au long de son développement. Charmant, n'est-ce pas !

Anas platyrhyncho


Ça cancane, ça caquète, ça nasille…

Oui il s’agit bien d’un Canard, et plus particulièrement d'un Canard Colvert (Anas platyrhynchos). Si Monsieur lance quelques doux « kreep kreep », Madame quant à elle est beaucoup plus bavarde, et se lance généralement dans de longs et bruyants « QUACK-QUACK-QUACK-quack-quack-quack ».
Mais est-il encore besoin de présenter ce volatile si connu ?
Il est vrai qu’avec sa tête couleur vert métallique, le mâle colvert est aisément reconnaissable. La femelle, plus terne, est marron tacheté, et si ce canard nous est tant familier, c’est qu’il est un habitué de nos parcs et jardins. On peut dire que cette facilité à s’adapter à notre environnement est un atout pour lui ; car son milieu naturel, composé de zones humides, est hélas en très forte régression.

Stellaria holostea


Ah, la biologie végétale !

Petite plante des talus et des bords de chemin ensoleillés, Stellaria holostea tire son nom du latin "Stella" qui signifie étoile, en raison de ses pétales échancrés. La Stellaire est une plante dite « gynodioique », terme assez barbare signifiant que sur un pied, il y a tout à la fois des fleurs hermaphrodites (donc dotées des organes mâles et femelles), et des fleurs femelles (mais pas de fleurs mâle …).
Pour les individus ayant les deux sexes, on parle d'hermaphrodisme successif car ils acquièrent les caractères mâles et femelles à différents moments. L'androcée (organe mâle constitué par les étamines) se développe avant le gynécée (organe femelle) : on parle alors de « protandrie ».
La pollinisation, quand à elle, est dite « entomogame » : le pollen est véhiculé par les insectes. Quant à la dissémination, elle est « barochore ». Mot dérivant du latin « baros » qui implique une idée de gravité, c'est-à-dire que les graines tombent à proximité de la mère.
Pas toujours simple le vocabulaire scientifique, mais il suffit de s'y mettre un peu pour devenir passionné !

Larus ridibundus


S’associer pour faire fuir l’ennemi…

Le « mobbing », en français traduire « houspillage », est un moyen de défense pratiqué par de nombreux oiseaux nichant en colonie, notamment la Mouette rieuse (Larus ridibundus). Cette technique – où plusieurs individus se regroupent et s’approchent du prédateur dans le but de le harceler et le faire fuir – consiste à éloigner les ennemis potentiels des jeunes poussins ou d'un lieu où l'oiseau est en préparation de nidification.
Pour cela, quand un membre de la colonie repère un danger, il sonne l’alarme (cris puissants). Il prend un risque en s’exposant de la sorte, mais annule en même temps l’effet de surprise du prédateur. Les adultes foncent alors sur celui-ci en criant, ne l’esquivant qu’au dernier moment. Ils vont même jusqu’à déféquer sur l’intrus, voire parfois lui vomir dessus. « Bombardé », attaqué de tout côté par une bande d’oiseaux hurlants, le prédateur, souvent effrayé, n’a d’autre choix que de « prendre ses jambes à son cou » !

Mantis religiosa


Un "nid" un peu particulier…

La Mante religieuse (Mantis religiosa) dévore son amant durant l'accouplement, c'est un fait connu de tous. Mais il n'y a pas que ceci qui soit surprenant dans le mode de reproduction de cette espèce. La ponte est également assez remarquable. En effet, la femelle est « ovipare », c'est-à-dire qu'elle pond des œufs. Jusque-là, rien d’unique. Mais pour leurs assurer une protection efficace, elle construit ce qui s’appelle une « oothèque ».
Pour cela, elle émet une substance visqueuse qu'elle va faire mousser et dans laquelle elle va déposer sa progéniture. Ce cocon va durcir à l'air, puis fournira une chaleur constante aux larves durant leur développement et les protègera des intempéries. Ce nid, abritant plusieurs centaines d'œufs, doit en effet être résistant car les jeunes insectes n'en sortiront que 8 à 9 mois plus tard. Quant à la femelle, après avoir fabriqué plusieurs oothèques, elle mourra pendant l'hiver.

Mantis religiosa


Elle n'a de religieux que le nom…

Qualifiée de religieuse en raison de sa posture, la Mante (Mantis religiosa) n'a pourtant rien d'une sainte. Loin de prier pour le salut de ses proies, elle s'apprête plutôt à manger ! Sa technique de chasse est pour le moins impressionnante : à l'affût, elle attend parfaitement immobile qu'un insecte passe à proximité, puis elle tourne doucement la tête vers celui-ci, car sa vue est meilleure de face. Au besoin elle change très lentement de position… Vision pouvant passer pour terrifiante...
Puis, d'un mouvement d'une extrême précision et d'une rapidité surprenante, elle déploie ses pattes ravisseuses et capture sa proie. Les épines maintiennent fermement l'insecte pendant qu'elle commence à le dévorer à l'aide de ses puissantes mandibules.
Et ne croyez pas que Madame soit sentimentale, aucun traitement de faveur n'est accordé au mâle. Donc si une petite faim se fait sentir pendant l'accouplement, Monsieur risque de faire partie du menu !

Hipparchia semele


Une conscience de lui-même ?

Ce petit papillon nommé l’Agreste pourrait bien faire enrager les photographes !
Car il est quasiment impossible de photographier Hipparchia semele les ailes ouvertes.
En effet, à peine posé sur une fleur ou à même le sol, il replie immédiatement ses ailes, ne laissant voir que la couleur gris-marron ornant leur face externe. Ce comportement lui permet de passer inaperçu aux yeux des prédateurs. Et lorsqu’il se pose au sol, ce papillon s’incline légèrement sur le côté afin de diminuer son ombre. Sacrément futé cet Hipparchia !

Xylocopa sp


Travaille le bois… Et sans outil !

Ce sublime (et imposant) insecte est une abeille solitaire. Connu sous le nom de Xylocope (Genre Xylocopa), on la qualifie de "charpentière" car elle passe sa vie à travailler le bois. A l'aide de ses puissantes mandibules, elle creuse des galeries dans lesquelles elle viendra déposer ses œufs ainsi que des boulettes nutritives, déjeuners qui attendront ses petits à leur naissance.
À les voir « attaquer » inlassablement le bois, certains les assimilent à des ravageurs. Pourtant, elles ont une préférence pour les bois morts ou les vieilles charpentes.
Alors si certaines élisent domicile dans vos poutres, ne les exterminez pas et prenez plutôt cela comme un avertissement qui vous informe qu'il est grand temps de faire vérifier l’état de vos charpentes !

Platanus x-hybrida


Un terme de botanique…

Cette petite boule pédiculée, velue et plumeuse, est le fruit du Platane (ici Platanus x-hybrida), connu en botanique sous le nom d’akène. En science, ce terme sert à désigner un fruit sec et indéhiscent - c’est-à-dire qui ne s’ouvre pas.
Ici, il s’agit plus exactement d’un polyakène : on parle de fruit multiple car constitué de nombreuses unités. En effet, cette masse se compose de plusieurs akènes, petites graines souvent ornées de poils, d’aigrettes ou de formations plumeuses qui facilitent sa dissémination au vent. Ce fruit mûrit à l’automne. L’akène la plus connue est celle du Pissenlit (Taraxacum officinale) qui se détache lorsque l’on souffle sur la fleur.

Araneus diadematus juvéniles


Une brève histoire du temps...

Cette « adorable » progéniture est celle de l'Epeire diadème (Araneus diadematus), une des araignées les plus communes d'Europe. Aisément reconnaissable au dessin en forme de croix qu'elle porte sur l'abdomen, elle est surnommée « garden spider » (Araignée des jardins) par nos voisins anglo-saxons, en raison de sa présence dans nos habitations.
Mais ne cherchez pas sur la photo la génitrice de ces minuscules araignées car elle ne s'y trouve pas. En effet, quelques jours après avoir construit ce nid, la femelle se laisse tomber au sol et y meurt d'épuisement. Son cycle de vie, très court (seulement un an), ne lui permet de produire qu'une seule génération. La situation du mâle n'est guère plus enviable. Si par chance il échappe à l'appétit vorace de la femelle, il ne vivra que peu de temps après la reproduction, mourant à son tour de vieillesse.

Turdus philomelos


Concert "gratuit" ou recherche de nourriture ?

Attention Monsieur (ou Madame… Il n'existe pas de dimorphisme sexuel chez cette espèce) va peut-être nous faire l'honneur de pousser la chansonnette. Car cette Grive musicienne, comme son nom l'indique, est un oiseau au chant mélodieux constitué de phrases claires et musicales, pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Mais d'habitude, pour faire entendre sa voix, cet oiseau se place sur un poste de chant, bien visible et surtout en hauteur.
Donc, étant au sol, il est plus probable que Turdus philomelos cherche plutôt sa nourriture. Appréciant particulièrement les escargots, il casse leur coquille en les tapant contre des pierres. Une fois qu'il a réussi, il n'a plus qu'à se délecter des viscères. Bon appétit, m'sieur-dames !

Cicindela campestris


Attention, un fauve montre le bout de son nez !

Voilà "Tiger beetle" (Scarabé tigre) comme le nomment les Anglais. Chasseur redouté et redoutable, la Cicindèle des champs (Cicindela campestris) pourchasse ses victimes en leur courant après.
Comme l'adulte, la larve est une chasseuse d'insectes terrestres, mais n'étant pas douée d'une aussi grande rapidité, elle a développé une autre méthode. Tapie au fond d'un trou, tête vers le haut, elle attend patiemment que tombe un insecte pour l'attraper et le dévorer !
Dans la famille, on chasse de père en fils !

Criquet ND


Un insecte parfois passé au grill…

Dissimulé au creux d'une feuille, ce petit criquet tente d'échapper au regard de ses prédateurs. Et ils sont potentiellement nombreux : petits mammifères, oiseaux, coléoptères, diptères et parfois les Hommes ! Du moins, pour certains de ses cousins Africains.
En effet, dans de nombreux pays, le Criquet reste un insecte apprécié pour ses qualités gastronomiques. Ces espèces (comme d'autres insectes qui "subissent" l'entomophagie) sont en effet très riches en protéines et minéraux, et finissent souvent sur le grill. Mais en France, Il y a peu de chance pour que celui-ci finisse dans nos assiettes. "Dommage", car pour les fondus de sucrerie, il existe des sucettes de sauterelles trempées dans le chocolat chaud !

Rupicapra rupicapra


C'est une certitude : ils n'ont pas le vertige !

Doté d'un sens de l'équilibre inouï, Rupicapra rupicapra ne se rencontre que dans les milieux au relief dit accidentés. L'agilité des Chamois leur permet en effet de se déplacer dans les zones rocailleuses, les falaises, et autres terrains escarpés. Ces lieux parfois quasi inaccessibles leur fournissent une excellente protection ou tout du moins, de la tranquillité.
En effet, en cas de danger, ils prennent rapidement la fuite à travers les rochers. Impossible alors pour les bipèdes que nous sommes de parvenir à suivre leur rythme de course sans risquer de se fouler une cheville !

Bibio marci


Souvent imitée mais jamais égalée !

25 avril, fête de la Saint-Marc et jour un peu particulier. Événement attendu et tout à la fois redouté par les pêcheurs. Car une concurrente de taille vient se mesurer à eux ! Il s’agit de Bibio marci, plus connu sous le nom de Mouche de la Saint Marc car elle apparaît à la mi-avril.
Cette mouche d’environ 10 mm est extrêmement présente sur le bord de nos rivières. L’adulte n’est pas aquatique, mais sa larve est inféodée aux milieux humides, d’où sa présence près des cours d’eaux. Si elle rentre en compétition avec les pêcheurs, croyez bien que ce n’est pas volontaire ! En effet, les truites raffolent de ces insectes et, chaque année, cette frénésie alimentaire qui s’empare d’elles leur fait délaisser les appâts des pêcheurs.
Il ne reste plus alors qu’une solution : l’imitation. C’est-à-dire un leurre ressemblant à Bibio. Mais les truites ne se laissent pas facilement duper ! Bien mauvaise période pour les moucheurs…

Corvus monedula


« Les oiseaux aux yeux d'argent…
ont pris possession de mon cœur »…

Ainsi parlait Konrad Lorenz, grand amoureux des animaux et tout particulièrement des Choucas des tours. Il est vrai que lorsque l'on s'intéresse à cet oiseau, intelligent et cocasse à la fois, il est difficile de lui résister.
Trop souvent confondus avec les corbeaux et les corneilles, il est pourtant d'une taille inférieure et doté d'un bec plus petit. Les Choucas sont des oiseaux peu farouches qui s'accommodent bien de la présence de l'Homme. Très curieux, ils apprécient les objets brillants et n'hésitent pas à chaparder quelques trésors pour aller les cacher dans leur nid.
D'un caractère affectueux, Corvus monedula était auparavant gentiment surnommé Chochotte, terme dont la signification a changé de nos jours. Sociable, vif, bruyant, le Choucas est également ce que l’on pourrait nommer un oiseau fidèle. Monsieur cherche sa belle au printemps suivant sa naissance puis ne s'en sépare plus de toute sa vie.

Prunella modularis


Tous à l’eau !

N’est-ce pas attendrissant de voir un oiseau se baigner ? Attendrissant ou comique ! Une flaque d’eau, un petit récipient et hop, il saute dedans ! Il plonge la tête, s’ébroue, projette des gouttelettes partout. Si pour nous, c’est une récréation, pour les oiseaux, comme ici cet Accenteur mouchet (Prunella modularis), maintenir leur plumage en bon état est fondamental à leur survie. Le bain leur assure une protection thermique et un bon état sanitaire.
L’eau débarrasse les plumes de toute saleté (boue, pollen, fruit…) et les humidifie, ce qui facilite l’étape suivante qu’est le lissage des plumes. Avec leur bec, les oiseaux ôtent les corps étrangers (parasites…), replacent correctement les barbules entre elles et répartissent sur leur plumage les sécrétions huileuses qui imperméabilisent les plumes. Ils procèdent à ce nettoyage minutieux au moins une fois par jour, été comme hiver où, pendant la saison rude, ils utilisent la neige, à la place de l’eau, pour se nettoyer.

Fourmis ND


Un modèle d'adaptations multiples…

Le mode de vie, la communication, l’intelligence… de ces incroyables petites bêtes ont inspiré de nombreux auteurs. L’ouvrage le plus connu étant « Les Fourmis », trilogie de Bernard Werber. En effet, comment ne pas être fasciné par toutes leurs facultés ?
Nous voyons dans leur société une réussite, un modèle d’organisation. Chaque jour, nous en apprenons un peu plus sur ces surprenants insectes. Il faudrait leur consacrer une encyclopédie tant les anecdotes à leur sujet son nombreuses.
Voyons ici quelques faits marquants :
  • Les fourmis sont apparues il y a 100 millions d’années et sont les êtres vivants les mieux adaptés ;
  • Steppes, déserts, jungles équatoriales, montagnes, volcans… les fourmis ont colonisé tous les milieux. On en trouve même aux confins du cercle polaire !
  • Elles sont des millions de milliards sur la planète ;
  • Chimique (phéromones, substances odorantes), sonore (stridulation), tactile (effleurement et tapotement des antennes), visuel… tous les moyens sont bons pour communiquer ;
  • Agressions sans trêve, conquêtes territoriales et génocides des colonies voisines : les fourmis sont les êtres les plus guerriers du règne animal, surpassant même l’Homme !


Et ce n'est pas tout…
  • Certaines fourmis peuvent être droguées. En effet, après avoir goûté au miellat d’un coléoptère du Genre Lomechusa (Famille des Staphylinidés), elles deviennent dépendantes et sont prêtes à tout pour « obtenir leur dose » : se faire dévorer et même laisser la Lomechuse manger le couvain et la reine. Quand leur « fournisseur » quitte les lieux, elles errent à la recherche de miellat, délaissant leurs occupations, jusqu’à ce que mort s’en suive ;
  • Chez certaines espèces, la reproduction aboutit obligatoirement à la mort du mâle qui, alors en pleine action, se fait sectionner en deux par sa belle. Celle-ci qui s’en retourne au nid munie des pièces génitales de sa « moitié ». Ce procédé empêche tout autre mâle de venir la féconder ;
  • En un jour, une colonie de fourmis peut manger un poids équivalent à celui d’une vache ;
  • D’après la base de données des insectes sociaux (antbase), on dénombrerait à ce jour (juillet 2008) 12.451 espèces de Fourmis à travers le monde ;
  • Selon l’espèce, une fourmi peut porter une charge équivalente de 25 à 50 fois son propre poids. Si un homme – de 90 kg par exemple – était capable d’une telle prouesse, il pourrait soulever un poids de 2.250 à 4.500 kg ;
  • Les chercheurs auraient découvert chez les fourmis un gêne « altruiste » qui expliquerait alors le comportement collectif de ces dernières.
Il y a beaucoup d’autres anecdotes intéressantes et surprenantes.