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lundi 4 mai 2009

Le concept de biodiversité




« BIODIVERSITÉ »
Les enjeux qui se cachent derrière ce néologisme

Article collectif - Association Aye-Aye environnement

Résumé
Historiquement, la notion de diversité biologique forgée par les scientifiques fut d’abord synonyme de diversité des espèces. Elle trouve une portée plus large avec la préparation du « Sommet de la Terre », en 1992, à Rio de Janeiro.
Le contexte politique, économique et social – par la mobilisation qu’a entraîné ce sommet mondial – est tel que le concept de biodiversité se mue rapidement en un problème d’environnement global.
De la vision de « quelques » espèces localement menacées, on est passé à l’idée d’une crise écologique planétaire, laquelle peut générer une possible disparition massive d’espèces. C’est ainsi que l’on prépare, dans l’urgence, une Convention internationale sur la Diversité Biologique (CBD), qui sera finalement signée par 157 pays à la fin de la Conférence.
C’est donc au cours de cette décennie que le terme a pris une portée nouvelle et s’est trouvé, outre sa dimension écologique, élargi à d’autres enjeux.

1. Du nombre des espèces au concept de « biodiversité »
La compréhension de notre environnement proche a depuis toujours questionné l’humanité : pour des raisons liées à la survie et au développement des sociétés mais également pour des raisons spirituelles ou métaphysiques.
Depuis lors, de multiples perceptions se sont succédées, faisant passer les croyances liées à des phénomènes naturels à une compréhension scientifique du monde environnant.
Du point de vue de l’histoire des sciences, en Occident, Aristote (384-322 av. JC) fut le véritable « inventeur » des sciences naturelles. Et ses écrits demeureront inégalés pendant des siècles. Occultés, ils feront souvent place à l’obscurantisme et aux superstitions les plus fantaisistes ; redécouvertes par l’intermédiaire de manuscrits arabes, ils contribueront à l’émergence de la nouvelle culture scientifique de l’Occident chrétien.
Au début du XVIIe siècle apparaît la biologie telle qu’elle existe aujourd’hui, bien qu’elle ne soit nommée ainsi qu’à la fin du XVIIIe par Lamarck.
La systématique – première classification du vivant – prend naissance avec la publication, en 1735, des « Systèmes naturels » de Carl von Linné (1707-1778). Le siècle des Lumières ouvre alors grand la voie au rationalisme.
À cette époque, la connaissance s’étend du proche au lointain avec les grandes expéditions qui ont jalonné le XVIIIe siècle : James Cook, Bougainville, La Pérouse, etc. Celles-ci furent marquantes d’un point de vue naturaliste, car elles embarquaient avec elles des scientifiques dans le dessein d’inventorier la diversité de la planète : Solander, Banks, Commerson, La Martinière, etc.
Von Humboldt fit un brillant inventaire terrestre en Amérique latine durant 4 années, pendant lesquelles il collecta de nombreux échantillons de plantes, témoignage de la richesse de la flore tropicale.
Darwin, au cours de son voyage sur le « Beagle » (1831-1836), posa le principe évolutionniste avec sa très célèbre théorie de la sélection naturelle et la publication de l’ouvrage « de l’origine des espèces » en 1859.
Les Museums du monde entier se consacrent alors davantage à constituer des collections pour étudier le monde du vivant.
À la fin du XIXe siècle, Mendel met en avant les lois de l’hérédité, lois qui propulsent la diversité à une échelle bien plus fine. La découverte, au milieu du XXe siècle de la double hélice de l’ADN, par Watson et Crick, ouvre la voie à de nouvelles classifications des espèces basées, non plus sur des critères morphologiques, mais sur des caractères génétiques.
1982 semble être une date-charnière vis-à-vis de notre conception de la diversité biologique, celle-ci se définissant jusqu’alors scientifiquement par le nombre d’espèces vivantes sur Terre.
Avant cette date, l’estimation communément admise était d’environ 2 millions d’espèces. L’un des évènements marquants fut l’accès à la faune d’une canopée forestière tropicale par Terry L. Erwin, à la suite de quoi le chiffre monta à 30, voire 50 millions d’espèces !
C’est dans les années qui suivirent que le besoin s’est fait sentir, dans le monde scientifique, d’avoir un mot pour désigner cette masse astronomique d’espèces vivantes : le National Research Council lance le terme de « biodiversity » en 1986, contraction de «biological diversity».
Depuis, l’étude de cette biodiversité, en complément d’un inventaire d’espèces présentes sur Terre, s’élargit à la dynamique du monde du vivant pour intégrer les 3 niveaux hiérarchiques de la diversité biologique : les gènes, les espèces et enfin les écosystèmes avec lesquels interagissent les sociétés humaines.

2. Une interface ancienne et extrêmement riche
À l’origine de notre espèce, lorsque la prédation sur le vivant permettait la survie du groupe humain, la cueillette, la chasse et la pêche ont joué un rôle majeur en assurant l'alimentation. Éventuellement sous une forme médico-magique, la pharmacie à partir des plantes a fait partie des techniques les plus anciennes. L'art, à cette époque – voir Altamira, en Espagne ou Lascaux, en France, par exemple – a surtout tiré parti de la diversité animale, les plantes étant peu considérées [Lieutaghi, 1991].
Entre 10.000 ans et 6.000 ans avant notre ère – lors de la « révolution néolithique » – l'interface s'est enrichie de plusieurs facettes essentielles ; l'agriculture et l'élevage, bientôt suivis de l'horticulture et de la foresterie : par la création d'innombrables variétés de plantes cultivées et d'animaux domestiques, l'homme est devenu, dans un certain sens, producteur de la diversité du vivant ; on verra plus loin qu'il en est aussi un redoutable destructeur.
La recherche scientifique consacrée à la diversité du vivant commence quelques siècles avant notre ère et n'a jamais cessé depuis. La création des grands muséums européens et l'activité de collection, remontent au XVIIIe siècle. La recherche officielle, financée par les Etats, se double d'un mouvement populaire de curiosité naturaliste.
Plus récemment, en parallèle avec la prise de conscience écologique des années 60, on a vu apparaître un réel besoin de nature qui trouve à se satisfaire, notamment par l'écotourisme ou les loisirs de pleine nature.
Dans le même temps, les technologies de pointe s'inspirent souvent de la diversité du vivant ; les solutions biologiques ayant été éprouvées par des millions d'années d'évolution, elles sont parvenues à un degré de raffinement structural que nos technologies sont encore tout à fait incapables d'atteindre [voir l'encart : LE CAHIER DES CHARGES].
Enfin, dans les années 90 – avec les biotechnologies – il apparaît que si les pays tropicaux détiennent la majeure partie de la diversité du vivant, le contexte socio-économique local ne leur permet pas de valoriser ces ressources. D'où une question nouvelle, très importante dans l'avenir : A qui appartient la diversité du vivant ? Est-ce au pays où elle se trouve à l'état naturel ? Est-ce aux entreprises industrielles possédant la technologie nécessaire pour la valoriser ? Entre les pays industrialisés et les pays tropicaux pauvres, un conflit se développe avec la prise de brevets sur le vivant. La conférence de Johannesburg (août 2002) aura abordé ce problème.

3. Menaces sur la diversité du vivant : le double héritage
« En détruisant le monde naturel, les hommes rendent aujourd’hui la Terre de moins en moins vivable. Défi majeur de ce début du XXIe siècle, le sommet de Johannesburg doit inverser la tendance pouvant inéluctablement conduire à la catastrophe écologique intégrale… Sinon, le genre humain lui-même sera menacé d’extinction ». (Ignacio Ramonet - Le Monde diplomatique – 22/08/02).
L'Occident chrétien a un double héritage qui, malgré son immense valeur dans d'autres domaines, est un double handicap lorsqu’il s'agit d'apprécier à sa juste valeur la diversité du vivant.
L'héritage gréco-latin nous enseigne que l'homme ne fait pas partie de la nature. Héritier de cette tradition, l'occidental ne se considère pas comme un élément de l'écosystème mais comme extérieur et supérieur à lui.
L'héritage judéo-chrétien 1 va dans le même sens ; il nous enseigne – même si cette interprétation est discutable – que l'homme a été créé à l'image de Dieu ; en conséquence, il est libre d'utiliser les autres êtres vivants comme il l'entend et même de les détruire (Genèse, chapitre I [Cobb, 1988]).
Le défi actuel est donc de débarrasser des aspects négatifs de ce double héritage, de redonner à l'homme sa double place, tant dans sa dimension « humanisée » que dans celle de « sa lignée animale », [sans craindre « les accusations de biologisme et les cris effarés des bigots de la sociologie : l'Homme qui parle devant l'Assemblée des Nations Unies et celui qui prie dans une église romane restent des Primates gouvernés par un encéphale et des hormones » - Langaney, 1988, p. 9].
L'Occident chrétien (Europe, USA), par ses activités techniques et économiques, fait peser de graves menaces sur la diversité du vivant. Du fait de cette suprématie Occidentale, celles-ci ont actuellement tendance à se mondialiser très vite.

LES ACTIVITES HUMAINES : Il ne s'agit ici, bien sûr, que des activités qui portent atteinte à la diversité du vivant.
  • Les menaces sur les océans, les forêts et les sols arables sont dues à l'intensification des techniques visant l'utilisation industrielle maximale des ressources non renouvelables. La déforestation conduit à l'érosion des sols, ce qui a pour effet d'augmenter la turbidité des eaux océaniques et cause la mort des récifs coralliens. Les deux sommets de la diversité du vivant – la forêt et le récif – sont ainsi menacés par une même activité humaine ; il s'y ajoute, bien sûr, les pollutions diverses.
  • La chasse, la déforestation, l'agriculture intensive et l'urbanisation, ont été chacune à leur tour, responsables de la disparition de très nombreuses espèces vivantes, depuis le début de l'époque historique [la liste reste à dresser].
Tout cela se traduit en un terme inquiétant, le développement non soutenable.
C'est aussi à des activités humaines incontrôlées (commerce, introductions volontaires ou involontaires, etc.) que se rattachent une longue série d'invasions biologiques : la perche du Nil, Caulerpa taxifolia, Eichhornia crassipes (la jacinthe d'eau), Miconia magnifica en Polynésie, Imperata cylindrica (Alang Alang d'Asie tropicale) ou encore la fourmi d'Argentine, toutes ces espèces envahissantes peuvent être des dangers pour la diversité.
Au même titre que ce « brassage planétaire », qui n’est pas forcément perçu par tous de façon négative [Gilles Clément – 2002], certains aspects de la mondialisation, par exemple l'anglais au détriment de multiples langues, peuvent aussi être compris comme une menace sur la diversité culturelle. Le racisme, l'autrisme – l'expression est de Langaney [Langaney, 1981] - doivent aussi être interprétés comme des sortes de rejets de la diversité humaine.

4. Des solutions existent-elles ?
La diversité du vivant est maintenant devenue un enjeu de niveau mondial et un vaste sujet d'inquiétude. La situation actuelle ne porte pas à l'optimisme, mais cela ne doit certainement pas nous amener à baisser les bras et ceci pour au moins deux raisons :
  • Tout est encore du domaine du possible ; à nous de faire un effort d'imagination et de volonté.
  • Un échec dans ce domaine, avec une extinction massive de la diversité actuelle, remettrait en cause la survie de notre propre espèce.
Le sentiment d'urgence doit subsister et progresser ; mais il devra aussi matérialiser un optimisme raisonné.
Le retour au développement « durable », discuté en 2002 à Johannesburg, est vraisemblablement une mesure positive. Mais l'ampleur de la transformation culturelle que cette mesure implique fait que cette idée même est pour beaucoup proche de l'utopie : il faudrait redonner à l'homme sa place dans l'écosystème, lui redonner la fierté de sa nature animale, dont l'éducation actuelle le détourne.
Il serait aussi – de façon urgente – nécessaire de recréer un sentiment populaire en faveur de la diversité du vivant sous toutes ses formes.
Une fois de plus, nous sommes en face de problèmes d'éducation.
La question de la diversité du vivant - abordée de façon globale et non plus simplement sous un aspect uniquement scientifique – risque donc de nous amener à des remises en causes extrêmement profondes.
Aujourd’hui, la stratégie politique mise en œuvre n’est certainement pas à la hauteur du besoin : « le développement durable ne fait que tempérer le développement par considération du contexte écologique, mais sans mettre en cause ses principes ».
« Ne faut-il pas nous défaire du terme de développement, même amendé ou amadoué en développement durable, soutenable ou humain ? » Edgar Morin [Morin, 2002]. Cette idée progresse : le développement ne serait qu'un dernier avatar du colonialisme ; il faudrait en finir avec le développement …

5. Un défi : surmonter nos propres contradictions
« Biodiversité » ou OMC, il faut choisir
Aujourd’hui, la mise en œuvre de solutions pour endiguer la perte de la biodiversité ne peut sortir du modèle de développement qui, à lui seul, crée la menace.
Un fossé important s’est donc creusé entre l’enjeu sociétal que sous-tend le terme biodiversité et les solutions que le citoyen peut directement s’approprier.
À l’heure actuelle, trois phénomènes — dépassant le pouvoir d’action du citoyen — semblent encore faire barrage à la mise en œuvre d’un développement durable, et par voie de conséquences, sont les principaux vecteurs de l’érosion de la biodiversité :
  • le modèle économique actuellement en vigueur est non seulement la cause d’une dégradation écologique de la planète, mais provoque également de graves répercussions sociales et culturelles ;
  • la croissance quantitative s’oppose à un partage équitable des ressources ; aucun consensus n’existe actuellement sur ce qu’est et doit être le progrès ou le développement.
  • la mondialisation, portée par le modèle économique dominant, creuse toujours davantage le fossé des inégalités et fait obstacle à une véritable solidarité internationale.
Cette prise de conscience – si elle était largement diffusée – pourrait montrer l’intérêt de préserver la diversité biologique, non simplement dans une vision utilitariste, mais pour inscrire ce concept dans un véritable choix de société. Il serait alors possible de nous sortir démocratiquement de la crise actuelle.
Les menaces qui pèsent sur la biodiversité étant la résultante de nos modes de développement occidentaux, les solutions dépendent finalement de nos comportements individuels et collectifs et de notre capacité à lutter contre la désinsertion sociale qui pèse lourd sur la démocratie représentative.

6. Dissensus ou consensus ?
Aujourd’hui, le débat sur la diversité du vivant n’est donc plus exclusivement scientifique ou politique et s’ouvre aux autres sphères de la société, pour le meilleur et pour le pire.
  • Face à cette problématique, le grand public est confronté à un problème d’échelle. Dans son environnement proche, celui-ci relie, de façon intuitive, la notion de biodiversité à une recherche d’un cadre de vie de qualité. Sous la pression médiatique, tout ce qui concerne la diversité du vivant est projeté dans un environnement lointain et se réduit trop souvent à une valeur patrimoniale autour d’une ou plusieurs « espèces-phare emblématiques » (baleines, panda, ours, etc.). Ce qui a pour conséquence de mettre en avant la dimension exotique de la biodiversité, en jouant sur la fascination.
  • Historiquement confrontés à un mode de développement non durable et soucieux de faire entendre leurs messages en faveur de la protection de la biodiversité, les écologues et les environnementalistes ont été paradoxalement les premiers à faire valoir des arguments économiques en posant la nature comme une valeur patrimoniale.
  • Or, en plaçant les ressources biologiques dans le contexte économique, notamment autour de la question de leur appropriation (biotechnologies, brevetage du vivant, etc.), le vivant est devenu objet de spéculations. Cette valeur patrimoniale, initialement posée pour des questions éthiques, a glissé sur le secteur marchand, source de nouveaux conflits d’intérêts.
  • Devant ces pressions multiples, ce concept devient naturellement un enjeu majeur pour les politiques, qui se doivent de satisfaire à des revendications trop souvent contradictoires.
Il reste qu’une vision moins « théologique » [dogmatique] de la biodiversité n’a pas encore été produite, loin s’en faut. À l’heure actuelle, on ne voit pas d’issue à ces difficultés liées à des points de vue radicalement opposés.
Si le concept de biodiversité n’a pas fini d’évoluer, force est de constater que sa valeur scientifique s’est trouvée quelque peu marginalisée ; les états ayant perdu le contrôle des discussions, ce sont actuellement les ONG conservationistes qui semblent être en mesure de mener le jeu. Les industriels, eux, ouvrent de nouveaux marchés, tandis que le citoyen subit les conséquences sociales et environnementales de la mondialisation.

CONCLUSION
À l’issue du sommet mondial de Johannesburg sur le développement durable, nous continuons de nous retrouver perpétuellement face à des questions qui concernent l’humanité toute entière : Comment préserver l’environnement ? Comment éradiquer la pauvreté ? Comment nous assurer d’un avenir viable à long terme, pour nous et le reste du vivant ?
Pour l’heure, la biodiversité est devenue l’un des enjeux de la mondialisation, mais aussi un révélateur de la crise entre institutions, sciences, acteurs économiques et sociétés.

Biodiversité, développement durable, même combat ?
Rio, en 1992, avait suscité un possible espoir de changements, mais surtout, a ouvert à une prise de conscience collective sur l’impérieuse nécessité d’un développement dit « durable ».
Des décisions importantes, à l’époque, avaient été prises. La Convention sur le changement climatique, celle sur la désertification, la convention sur la diversité biologique, les Agendas 21…
Si l’on se replace à la veille de ce nouveau sommet, quelles ont été les avancées notables ? Ce terme de développement durable, 10 années plus tard, semble certes mieux entré dans le langage courant. Mais qu’en est-il réellement aujourd’hui dans sa mise en œuvre ? D’aucuns qualifiaient déjà Johannesburg, avant son ouverture, de « Rio moins 10 ».
L’impression demeure effectivement, que les constats ont maintes fois été faits, que la problématique a été clairement posée, que les solutions ont été correctement esquissées… Et pourtant, la situation semble désespérément figée.
Devant cette actualité brûlante, le sujet biodiversité non seulement prend toute son importance, mais semble être une porte d’entrée bien appropriée pour aborder la question d’autres relations possibles avec notre environnement extérieur.
Non plus exclusivement dans une vision utilitariste, sous le signe de la prédation économique, mais également comme élément participant « utilement à la construction du sens », désormais tant recherché par nos sociétés occidentales.
Le tout dans une approche citoyenne et une dimension participative.
Or, du point de vue du public, le concept de « développement durable » commence effectivement à être largement diffusé, bien que sa définition ne soit pas perçue dans toute sa complexité, loin s’en faut.
Par contre, le terme « biodiversité » est peu, voire pas du tout connu du grand public, moins encore les problématiques qu’il sous-tend.
C’est un paradoxe, tant les enjeux autour de la biodiversité sont à corréler à un développement durable. En effet, le développement de toute société humaine est, ou devrait être, semble-t-il, interdépendant du reste du vivant.
La notion de durabilité passe avant tout par le respect de la différence, donc de la diversité ; que cette diversité soit biologique ou culturelle.
Ceci dénote la rupture de nos sociétés avec le monde [naturel] qui nous entoure et peut expliquer le désarroi ambiant qui règne.
Mais ce paradoxe – dès lors qu’il peut être correctement identifié – permettra potentiellement de suggérer au grand public des alternatives possibles aux problèmes sociaux, économiques et environnementaux… Et donc, par voie de conséquences, d’éliminer purement et « simplement » les causes de la perte de la diversité biologique.

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Article collectif – Aye-Aye environnement – Groupe de travail animé et coordonné par Philippe Macquet - Avec la contribution extérieure et très active de M. Francis Hallé.

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